L'ère du Fléau : le début d'une nouvelle ère

Chapitre 27

À regarder à partir de 26 minutes 47 pour la scène :

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Au petit matin, la Princesse Zelda ouvrit les yeux, et se redressa vivement sur son matelas en peau de cerf brun, tout en se massant les tempes, une sueur froide lui coulant le long du dos.

Elle avait encore fait un rêve, un rêve qui l'avait terrifiée, et d'où elle s'était réveillée en sursaut.

Encore.

Elle se revoyait se tenir droite, une aura d'or autour d'elle, les yeux fermés, comme si elle était dans un état second.

Elle s'était vu lever les yeux vers une abomination, qu'aucun mot ne saurait décrire.

Ganon le Fléau, dans toute sa puissance, sur un fond où la Lune de Sang brillait de son éclat horrifique dans un ciel écarlate. Et c'était Zelda, seule, qui était en train de l'affronter. Elle levait la main, où un triangle d'or apparut, et une explosion de lumière or engloutit le monstre. Elle pensait qu'elle y arriverait, mais...

Loin de ses espérances, son pouvoir était bien trop faible...

Ganon se défaisait de ses chaînes, et ses pouvoirs ténébreux étaient à leur paroxysme...

Et ce fût à ce moment précis, où Ganon se précipita sur elle, que Zelda s'était éveillée en sueur.

Lorsque son cœur reprit un rythme normal et que sa respiration fût à nouveau lente et mesurée, la Princesse posa ses yeux vers les portes, où une grande fenêtre laissait entrevoir l'extérieur.

Le soleil n'était pas encore tout à fait levé, sa chaleureuse lumière ne déplaçant qu'à peine à l'horizon pourpre.

" Il ne doit pas encore être l'heure de partir... Si ? " songeait-elle, perplexe et anxieuse à l'idée de se battre contre Urbosa.

Urbosa... Zelda avait pensé à leur conflit toute la nuit, se couchant extrêmement tard, plus tard que son chevalier servant, qui l'avait observé, tel était son rôle de la protéger.

Zelda se tourna vers le lit voisin, et y vit Link, allongé, la joue appuyée contre son avant bras replié sous sa tête, toujours en armure malgré la nuit.

Sa respiration était calme comme s'il voyageait loin de leur royaume, de ses problèmes... Ses cheveux, toujours attachés, laissaient certaines mèches se loger contre le visage du garçon.

Zelda se laissa glisser de son lit, et s'approcha de lui, main tendue vers son visage. C'était tellement étrange... Lui qui avait tant irrité la Princesse par ses manières, sa désinvolture devant les compliments d'autrui, et sa facilité en tout ce qu'il entretenait... Maintenant, il devenait de moins en moins agaçant... Mais Zelda avait l'impression qu'il était, tous les jours, de plus en plus fort, et cette sensation était horriblement rabaissante.

Elle, Princesse d'Hyrule, qui était la personne la plus puissante, toujours accompagnée du Héros à la Lame Purificatrice, n'arrivait pas à éveiller son pouvoir...

La jeune fille posa ses doigts fins sur la joue du chevalier, et un spasme la secoua.

Elle sentit ses muscles se tendre, sa main se raidir sur le visage du garçon, et son souffle se figea dans sa poitrine. Puis, se fut le noir complet, les ténèbres la happant dans un vide, comme dans une bulle...

Noire.

~•~

Elle sentit un sol froid sous son corps à terre, dont les membres étaient raides, ankylosés, douloureux...
Avant de se redresser en position assise, Zelda attendit que son souffle revienne dans sa poitrine toute endolorie. Elle s'assit, se massant les poignet et s'étirant tout en regardant autour d'elle.