Chapitre 14

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- Je vais ouvrir ! Cria Jules de la cuisine.

Florence s’éloigna alors un peu brusquement de Pascal, en lui adressant un sourire désolé. Elle n’était pas encore prête à exposer une telle proximité avec lui, surtout pas devant son fils.
Pascal ne s’en offusqua pas. Le sourire qu’il lui rendit exprimait même plutôt l’amusement. Elle ne s’attendait déjà pas à ce qu’il soit là, alors il savait qu’il lui faudrait un peu de temps. Il avait décidé de lui laisser le loisir de faire à son rythme.

Lorsque Jules s’avança vers la porte, il jeta, au passage, un regard amusé dans leur direction. Lui aussi savait que sa mère n’allait pas tomber instantanément dans les bras de Pascal. Il ouvrit la porte et eut une bonne surprise.

- Ah ! Lili ! Tu as pu te libérer ?

- Oui, le patron a décidé de fermer le magasin plus tôt. J’espère que je ne suis pas trop en retard.

Il la fit entrer, ferma la porte derrière elle puis l’embrassa tendrement.

- Non, non. On finissait tout juste de préparer et on allait prendre un verre.

Jules libéra Lili du sac qui transportait la bûche. C’est alors qu’elle aperçut son père et Florence.

- Oh ! Bonsoir papa ! Bonsoir Florence ! Dit-elle en venant les embrasser.

- Bonsoir Lili ! Répondirent-ils en chœur.

Florence abandonna ses invités pour filer vers la cuisine, tandis que Pascal en profitait pour retourner à sa voiture chercher un sac, laissant Jules et Lili discuter tous les deux.

Arrivée à la cuisine, Florence s’immobilisa, observant Jeanne remplir les coupelles de fruits secs, puis lorsque leurs regards se croisèrent, elle lui adressa un sourire joyeux. Rassurée, Jeanne termina sa tâche, puis se tourna alors que Florence s’approchait pour l’enlacer.

- Merci ! Dit simplement Florence les yeux pleins de malice.

Jeanne comprit immédiatement le message et se contenta de serrer un peu plus Florence. Elle avait toujours fait son possible pour le bonheur de Florence et ce n’était pas maintenant qu’elle allait arrêter.

- Bon, on boit un coup ? Demanda Jules en arrivant dans la cuisine, suivi de près par Lili.

- Allez ! On est là pour ça ! Répondit Florence enjouée, quittant les bras de Jeanne tout en caressant son dos.

Ils prirent une bouteille de champagne, ainsi que les amuse-bouches qu’ils avaient préparés et se retrouvèrent au salon. Florence posa la bouteille et d’un coup d’œil, elle fit le tour de la pièce.

- Il est où Pascal ? Demanda-t-elle inquiète.

Tout le monde se regardait tout en haussant les épaules.

Avait-il mal pris son mouvement de recul lors de l’arrivée de Lili ? Elle n’en avait pourtant pas eu l’impression, au contraire.

- Je suis là ! Répliqua la voix derrière la porte d’entrée entrouverte.

Tous les regards se tournèrent vers lui.

- J’avais des petits trucs à récupérer dans ma voiture. Reprit-il une fois revenu à l’intérieur.

Pascal commença par tendre une bouteille de vin à Jules, qui le remercia d’une chaleureuse poignée de main. Puis il fouilla dans son sac pour en sortir un premier bouquet de fleurs blanches qu’il offrit à Jeanne.

- Ohhh ! Merci mon petit Pascal ! le remercia-t-elle chaleureusement en le prenant dans ses bras.

- Merci à vous ! lui chuchota-t-il à l’abri des oreilles indiscrètes, lui faisant un clin d’œil tout en s’écartant d’elle.

L'ange de Noël - Cassandre & RocheOù les histoires vivent. Découvrez maintenant