20 décembre
C'était enfin le grand jour.
A l’accueil, Pascal discutait avec Sissi lorsque Florence fit son entrée. Ils se saluèrent tous mais Florence et Pascal échangèrent un regard un peu plus appuyé alors que Florence regagnait son bureau. Regard que Sissi ne manqua pas d'observer. Lorsque Florence fut hors du champ de vision du Capitaine, il tomba sur le regard amusé de Sissi. Gêné, il fonça à son bureau afin d'échapper à tout interrogatoire de la part de la Major.En attendant la soirée, qui débutait vers 17 heures pour que le Père-Noël puisse avoir du temps avec les enfants, la commissaire fit une dernière mise au point avec tout le monde afin de ne rien oublier et que chacun sache ce qu'il avait à faire.
La journée fila jusqu'en fin d'après-midi. Les enfants et conjoints des policiers commençaient à arriver pour la soirée de Noël. Pascal observait le nombre d'enfants qui ne faisait que croitre au fur et à mesure que les minutes passaient. Florence l'aperçut de son bureau et elle voyait bien que l'appréhension commençait à gagner son capitaine.
Alors que tout le monde quittait l'open-space et avançait vers la salle où tout était organisé, Florence retrouva Pascal qui n'avait pas bougé de son bureau, le regard dans le vide. Elle s'appuya au bureau et le fixa. Cela le fit sortir de sa bulle et son regard tomba dans celui de Florence.- Je crois qu'il va falloir y aller, Capitaine !
- Je ne suis plus tellement sûr de vouloir le faire !
- Mais vous n'avez plus le choix, mon cher.
- Ah oui ! Et comment vous comptez m'y obliger ?
Elle prit son air enjôleur et posa sa main sur celle de Pascal, qui frissonna à ce contact, puis elle se pencha pour lui murmurer quelque chose à l'oreille. Elle recula, lui sourit puis lui lâcha la main et sortit de l'open-space.
Pascal souffla, il ne pouvait pas lui résister. Il se leva puis rejoignit Florence dans les vestiaires. Elle y avait apporté leurs sacs de costume et avait déposé celui de Pascal d'un côté des casiers alors qu'elle s'était installée de l'autre côté.- Florence, vous êtes là ?
- Oui, j'ai accroché votre costume et posé le sac avec le reste de votre panoplie sur le banc. Je suis de l'autre côté à m'habiller.
- Vous avez besoin d'aide, peut-être ? Demanda-t-il taquin.
- Je vois que vous avez retrouvé votre entrain ! Gardez-le pour les enfants ! Allez, changez-vous, ils vont finir par vous attendre.
- Vous pourrez m'aider ?
Elle sourit.
- N'en profitez pas non plus !
- Non, vraiment, j'aurai besoin de vous pour m'aider à tout mettre correctement, ce n’est pas si facile vous savez !
- Mais oui, je vous aiderai... en plus, je vais aussi avoir besoin d'un coup de main !
- Bah, j'suis là !
Florence se coiffa, enfila les collants et la robe de lutin, puis elle mit le bonnet et termina par les chaussures. Elle avait juste besoin d'un coup de main pour la fermeture de la robe.
Pascal, de son coté, avait enfilé le pantalon et mis les bottes, ce qu'il ne pouvait plus faire une fois son faux ventre en place, ce qu'il fit dans la foulée, puis il passa la veste. Ne lui restaient que le bonnet, où heureusement la perruque était cousue avec, et la barbe.- Florence ?
- Oui.
- Vous êtes prête ?
- A peu près. J'ai juste besoin que vous remontiez la fermeture de ma robe. Et vous ?
- Vous pouvez venir. Vous pouvez m'aider à mettre ça ? demanda-t-il en tendant le bonnet et la barbe d'un air désespéré.
Elle rit et attrapa ses accessoires. Le regard de Pascal changea à la vue de Florence. Elle avait attaché ses cheveux en deux tresses qui tombaient de chaque côté de son visage, il trouvait que ça lui allait plutôt bien.
- Vous pouvez d’abord remonter la fermeture de ma robe ?
- Bien sûr, tournez-vous !
Ce qu’elle fit sans attendre. Pascal s’approcha, il dut pincer la fermeture au bas du dos de Florence, ce qui la fit frissonner. Puis il attrapa la tirette et la fit remonter tout doucement. Certes, il profitait un peu de ce moment, il admirait sa peau, tout en remontant le zip, son regard suivit sa colonne vertébrale jusqu'à la base de sa nuque. La robe était maintenant fermée, il posa alors ses mains sur les épaules de Florence et son regard se posa sur son cou, qu’il trouva fort joli, elle n’attachait que rarement ses cheveux. Florence n’osait bouger, la chaleur des mains de son capitaine lui procurait une douce sensation, puis elle se rappela que le Père-Noël n’était pas encore tout à fait Père-Noël lorsqu’elle vit la barbe et le bonnet entre ses mains.
Florence se retourna, Pascal enleva ses mains à regret, elle lui montra alors ce qu’elle avait dans les mains.
- Je pense qu’il vous manque quelque chose !
- Ah oui, peut-être !
Elle s'approcha de lui pour lui poser le postiche, elle passa un lien de la barbe derrière une oreille, Pascal restait fixe, seuls ses yeux suivaient le moindre geste de sa collègue. Florence maintenait d’une main le lien déjà fixé et glissa le deuxième lien autour de son autre oreille en passant devant lui. Les yeux de Pascal faisant le même va et vient, Florence se replaça face à lui, elle plaqua bien la moustache au-dessus de sa bouche. Son doigté était délicat, Pascal ne pouvait plus la quitter du regard, elle était si appliquée et si belle. Elle fixa ensuite la barbe sous la bouche de son capitaine, puis mit enfin en place la perruque avec une attention particulière. Pascal appréciait plus que tout que Florence s’occupe de lui ainsi. Il aurait pu rester une éternité, juste là, face à cette femme qui faisait battre son cœur chaque jour un peu plus.
Le regard de Florence tomba dans celui de Pascal, c’était comme si une décharge électrique les avait touchés en plein cœur. L’attirance qu’ils avaient l’un pour l’autre devenait une évidence mais encore fallait-il l’exprimer.
C’est alors que Sissi entrouvrit la porte.
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L'ange de Noël - Cassandre & Roche
FanficA l'approche du 24 décembre, la soirée de Noël organisée pour les enfants du commissariat approche à grands pas. Il est temps pour le commissariat d'Annecy de changer de Père-Noël. Le nouvel élu acceptera-t-il cette importante mission ?