Chapitre 11

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Tout le monde passait une agréable soirée, entre discussions et dégustation des mets préparés par le traiteur, chacun y trouvait son compte et avait l'air de s'amuser.

Nos policiers n'étaient pas en reste et profitaient également de cette soirée de répit, entre les discussions sérieuses, on pouvait entendre des éclats de rire. Et quelques regards échangés, bien que discrets, n'échappaient pas non plus à Jeanne, Lili et Jules, mais également à Jean-Paul, Nicky et Sissi, qui s'en amusaient d'ailleurs.

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La soirée touchait à sa fin, la plupart des familles avait déjà quitté la soirée et le plus gros des affaires avait été replié ou rangé. Il ne restait plus que notre fine équipe accompagnée de Jules et Jeanne. Lili avait dû les abandonner un peu plus tôt dans la soirée.

Florence discutait devant son bureau avec Jeanne et son fils lorsque Jean-Paul, qui avait proposé à Nicky et Sissi de les raccompagner chez elles, passa à côté d'eux. Il s'arrêta pour les saluer, suivi de près par Nicky et Sissi, puis ils sortirent du commissariat pour rejoindre la voiture de Jean-Paul.

Florence jeta alors un coup d'oeil aux alentours, fronçant des sourcils comme pour chercher quelque chose... ou quelqu'un. Jeanne, étonnée, l'observa un instant avant de comprendre son comportement. Un sourire malicieux s'afficha alors sur son visage.

- Tu as perdu quelque chose, ma petite Flo... ou peut-être quelqu'un ? Demanda Jeanne, taquine.

- Euh.... non non. Fit Florence en se tournant vers Jeanne mais son visage marquait l'incompréhension. Je me demandais juste si tout le monde était bien parti. Finit-elle en la regardant enfin dans les yeux.

Jeanne afficha une moue sceptique, que Florence ne manqua pas de remarquer.

- Quoi ? Qu'est-ce que tu t'imagines encore ?

- Moi, je n'imagine rien, je constate seulement !

- Et tu constates quoi ?

C'est alors que le regard de Florence fut happé, un sourire apparut sur son visage. Jeanne et Jules échangèrent un regard amusé et comprirent immédiatement le changement de comportement de Florence.

- J'ai fait le tour et il n'y a plus personne ! Fit la personne qui avait redonné le sourire à la commissaire.

- Ah ! Parfait ! Je me posais la question justement.

- Les grands esprits se rencontrent ! Lança Jules en riant, rejoint immédiatement par Jeanne.

Le capitaine regarda Florence, interrogatif, elle haussa les épaules, faisant mine de ne pas savoir, puis leva les yeux au ciel en secouant la tête en direction de Jeanne et Jules.

Pascal, n'y comprenant rien, passa à autre chose.

- Bon, puisque tout le monde est parti et qu'il se fait tard, je vous propose de raccompagner Jeanne. Ça ne me fait pas un grand détour et vous pouvez rentrer directement. Ça vous va, Jeanne ?

- Oh mais ne vous dérangez pas pour moi, je peux rentrer toute seule !

- Ah non, il n'en est pas question ! Je ne te laisserai pas rentrer seule donc soit c'est Pascal, soit c'est nous !

- Alors dans ce cas-là, je rentre avec le beau capitaine ! Répondit-elle en riant.

Pascal rit, amusé de la réponse de Jeanne.

- Et ben, très bien, pars avec le beau capitaine, comme tu dis !

- Ne t'en fais pas ma petite Flo, je ne vais pas te le piquer, Ton capitaine !

- Bon, allez oust ! Tout le monde dehors ! On arrête de dire des bêtises et tout le monde rentre se coucher !

Ils sortirent tous les quatre du commissariat laissant l'équipe de nuit travailler.

Une fois dehors, Florence prit Jeanne dans ses bras, l'embrassa et lui souhaita une bonne nuit.

Jeanne embrassa également Jules.

- Bonne nuit, Pascal ! Et merci de raccompagner Jeanne.

- Avec plaisir. Je ne vous remercierai jamais assez de me l'avoir présentée ! Allez, soyez prudents sur la route. Bonne nuit, Florence !

Pas d'embrassades, ni d'accolades mais un regard si intense qu'il parut durer une éternité, puis un dernier sourire et leurs regards se séparèrent à regret.

Pascal raccompagna Jeanne jusque chez elle à pied. Ils pouvaient ainsi discuter tranquillement de la soirée et surtout de Florence. Pascal avait trouvé en Jeanne une alliée de taille pour tenter de conquérir sa commissaire préférée.

☆☆☆~~~~~~~~~~~~~☆☆☆

Le lendemain, Sissi salua Nicky et Jean-Paul qui arrivaient en même temps. Pascal, déjà au bureau depuis un petit moment, reçut un sms. Il était en train de le lire lorsque ses camarades firent leur entrée dans l'open-space, un immense sourire s'afficha sur son visage. Il s'empressa de répondre à son interlocuteur puis reposa son téléphone sur son bureau et salua alors ses collègues.

- Ben dis donc, on dirait que tu as eu une bonne nouvelle !

- Oh c'est juste une invitation pour le réveillon de Noël !

- Ah oui, juste une invitation ! On dirait que c'est le Père-Noël en personne qui t'a invité tellement ton regard s'est illuminé ! Fit Jean-Paul amusé.

C'est alors qu'ils entendirent la voix de Florence saluer Sissi. Pascal stoppa net la conversation et retourna à ses occupations, l'air de rien. Nicky et Jean-Paul échangèrent un regard perplexe puis s'installèrent à leurs bureaux. Florence les salua rapidement puis fila à son bureau et en referma immédiatement la porte. Ils eurent tout juste le temps de lui répondre qu'elle avait déjà disparu. Pascal, qui avait relevé la tête, resta le regard fixé sur le montant de la porte où Florence était apparue furtivement. Il s'attendait à croiser son regard mais tomba dans le vide, l'incompréhension s'afficha sur son visage.

Pascal termina son rapport, le mit dans la pile des dossiers terminés, puis se dirigea vers le bureau de Florence. Il frappa deux petits coups et attendit son "entrez" qui vint immédiatement. Il ouvrit la porte, entra dans le bureau et referma la porte derrière lui.

- Bonjour Florence ! Tout va bien ?

Elle leva la tête dans sa direction et fronça les sourcils, ne comprenant pas son interrogation.

- Rebonjour, Pascal ! Euh... ben oui, tout va bien. Je devais rappeler le proc' en urgence pour un dossier, tout simplement ! Répondit-elle, affichant ensuite un magnifique sourire.

- Ah ! Tant mieux ! Répondit-il d'un même sourire.
Très bien, bon bah... je... je retourne bosser, hein ! Continua-t-il un peu perturbé par le regard scintillant de Cassandre.

- Oui, parfait Capitaine !

Pascal repartit en direction de son bureau mais s'arrêta à la porte, puis se retourna quelques secondes vers Florence. Elle ne l'avait pas quitté des yeux et n'avait pas non plus quitté le sourire qui illuminait son visage. Il se contenta de sourire lui aussi, tout en secouant la tête puis reprit son chemin, le coeur en joie.

La journée fila vite malgré la tranquillité des affaires en cours. Chacun avait continué ses occupations administratives, ce n'était pas la plus passionnante des activités mais cela faisait partie du métier de policier lors des moments plus calmes.

Et pour une fois, ils avaient pris le temps de déjeuner tous ensemble. Ils s'étaient fait livrer par le traiteur et avaient pris place dans le réfectoire.

L'ange de Noël - Cassandre & RocheOù les histoires vivent. Découvrez maintenant