Aliénor et les garçons - Romance - TERMINÉ

Chapitre 19✅

Je n'en reviens pas. Il me présente à sa mère. Cette visite ne se déroule pas du tout comme prévu. Je suis donc Léon dans cette grande chambre où règne une forte température. Je constate la présence d'un lit médicalisé et d'une femme aux longs cheveux bruns assise dans un fauteuil. Elle me sourit, mais je constate qu'elle semble très fatiguée.

— Bonjour, madame, je m'appelle Aliénor, je suis une amie de votre fils, dis-je en lui serrant la main.

— Enchantée Aliénor, je m'appelle Angela. Alors vous êtes une amie à mon fils ? Il ne me parle jamais de ces amies filles.

Non absolument pas, mais pour vous ça sera un oui, je suppose. Cependant, je me demande bien pourquoi Léon semble si mystérieux sur ce point.

— Oui...

Voyant que je patauge, Léon rétorque aussitôt :

— On s'est rencontré cette année, elle connaît bien Edward et Tristan.

Quoi ? Mais n'importe quoi, pourquoi dit-il ça ? Je ne les connais absolument pas. Qu'est-ce que je pourrais répondre si elle me pose des questions sur eux ? Je me contente de sourire à sa mère comme une parfaite bécasse.

— Ah, vous connaissez les amis d'enfance de mon fils, ce sont des garçons charmants n'est-ce pas ? dit-elle.

De mon point de vue, je ne suis pas sûr que charmant soit la meilleure définition.

— Oui ils sont très sympas, dis-je en regardant Léon de biais.

— On va te laisser te reposer maintenant, dit-il en m'attrapant par les épaules pour me faire sortir de la pièce.

Il ferme la porte lentement et me tire par le bras jusqu'à une autre porte un peu plus loin dans le couloir. Il l'ouvre et me jette à l'intérieur. C'est une chambre, probablement la sienne.

La pièce est entièrement tapissée en blanc, sauf un pan de mur en bleu marine. C'est spacieux et il ne règne pas un bordel comme je l'aurai imaginé.

— Tu voulais quoi, déjà ? dit-il sur un ton sec me faisant revenir dans le temps présent.

— Comme je te l'ai dit, je suis venue pour prendre de tes nouvelles, sur la demande de tes deux amis.

Léon par s'assoir sur un canapé blanc. À ma grande surprise, il me fait signe de m'asseoir sur celui d'en face. J'accepte.

— Tu leur diras que je vais bien, je vais les appeler.

En tout cas, sa réponse ne me dit pas pourquoi il était absent.

— Tu étais malade durant ces deux semaines?

Au même moment, on frappe à la porte de sa chambre.

— Oui ? dit Léon d'une voix assez forte.

C'est une des deux domestiques que j'ai vues tout à l'heure dans l'entrée qui apparaît.

— Voulez-vous que je vous apporte des rafraîchissements, monsieur ?

— Oui pourquoi pas, dit-il avant de me regarder. Veux-tu boire quelque chose ?

Je ne pensais pas qu'il me demanderait si je voulais quelque chose. Finalement il n'est peut-être pas aussi méchant. Du moins, même s'il a parfois des sautes d'humeur, ici, chez lui, il est très différent. Je me trouve moi-même trop gentille avec lui.

— Rien merci, je ne suis pas là pour ça, dis-je froidement.

— De l'eau pétillante, ça ira merci.

La domestique quitte la pièce.

— Quoi ? s'exclame-t-il en me voyant le regarder bizarrement.

— Rien. Tu étais malade ? demandais-je une seconde fois.