Aliénor et les garçons - Romance - TERMINÉ

Chapitre 52 ✅

Je sors du café avec le sourire aux lèvres, et je lis le texto que m'a envoyé Léon pendant l'entretien.

Mon imparfait bonheur: Salut petite beauté ! Alors ce fameux entretien ? Si tu es prise, je veux absolument une photo en avant-première dans ta tenue de soubrette ! Finalement, même si cette idée de te voir bosser ne m'enchantait pas trop ... la je trouve ça pas mal, je passerai souvent au café crois moi.

Au moins il le prend plutôt bien et cela ne lui fait rien que des clients puissent me mater en tenue de soubrette, tant mieux. Cela dit, le costume n'est franchement pas vulgaire, juste court et mignon. Je ne réponds pas tout de suite, car Antoine me fixe depuis la voiture. Je range donc mon téléphone dans mon sac.

— Alors ça a donné quoi ? demande-t-il dès que je me suis installée en voiture.

— Et bien c'est oui, je commence lundi !

Il me fixe un instant, mais me sourit néanmoins de toutes ses dents.

— Waouh t'es douée ! Bravo Alie.

— Merci !

Je suis vraiment contente, cet entretien n'était pas vraiment formel après tout. Je serai formée dès la semaine prochaine et j'espère être à la hauteur. On rentre à la maison et je me change pour enfiler une tenue plus décontractée. J'en profite pour répondre à Léon et lui promets une photo en exclusivité.

*

Je retrouve Anna, Edward et Tristan à la cafétéria. Manger tous ensemble est devenu une petite habitude. Je leur fais part de la nouvelle de ce matin et Edward et Tristan me charrient à tout va.

— On va venir voir ça, fait Tristan. Je suis sûr que la tenue t'ira à merveille !

— Ça sera mon lieu de travail, il ne faut pas que vous veniez là-bas à tout bout de champ ! je fais en les réprimandant.

— Laisse-nous venir au moins une fois ! On ira te voir avec Anna, fait Edward en la regardant.

Ces deux-là commencent vraiment à être proches. D'ailleurs Anna a arrêté de boutonner sa chemise jusqu'au cou, elle ouvre maintenant un bouton, ce qui lui donne un air un peu plus décontracté.

Après avoir mangé, Anna et moi rejoignons notre cours de littérature ou le professeur nous met la pression en précisant qu'il ne reste plus qu'une semaine avant les partiels. Autant dire que cela me donne un stress inimaginable, en plus de mon boulot qui arrivera pour cette période. Anna se moque d'ailleurs de moi, car étant première de la classe elle ne comprend pas mon inquiétude. C'est vrai que je sais que je vais y arriver et que j'aurai surement de très bons résultats... mais ça ne m'empêche pas de stresser comme une dingue pour autant. On s'installe ensuite une heure à la bibliothèque pour réviser un peu, même si la conversation ne cesse de dévier sans arrêt.

— Tu as vu comment il m'a regardé tout à l'heure ! J'ai bien cru que j'allais l'embrasser direct, fais Anna surexcitée.

— Oui j'ai vu, il te dévorait des yeux c'est clair ! Et je suis sûre qu'il n'aurait pas refusé que tu lui sautes dessus non plus.

Anna ouvre grands les yeux. Je crois que sa timidité est belle et bien rangée au placard.

— Ah bon ? Qu'est-ce qui te fait dire ça ? demande-t-elle curieuse.

— Rien, je dis ça comme ça voyons...

— Tu sais quelque chose, menteuse !

La bibliothécaire nous réprimande, nous faisons visiblement trop de bruit.