Aliénor et les garçons - Romance - TERMINÉ

Chapitre 49✅

Après cette petite demi-heure de bonheur, je dois laisser Léon. Je l'embrasse rapidement avant qu'Antoine puisse apercevoir ce baiser. Je ne veux pas enfoncer encore plus le clou dans la plaie. Je le rejoins au niveau du portail, dans son Audi noir. J'ai un sourire collé aux lèvres.

— Tu as l'air très heureuse, fait Antoine en me disant bonjour.

Plus qu'heureuse, je viens de retrouver mon père et je suis enfin avec celui que j'aime.

— Oui très heureuse. Mon père est quelqu'un de super ! dis-je avec sincérité sans parler de Léon.

Antoine sourit, mais je suis sûre qu'il pense à Léon. Il doit certainement penser que mon père faisant partie de la famille à Léon, je vais donc être très souvent en compagnie de ce dernier.

— Je suis content pour toi, vraiment, dit-il en prenant la route. Qu'est-ce qu'en pense ta mère ?

— Elle sait seulement que je fais des recherches, mais elle ne se doute pas que je l'ai retrouvée et en ce qui la concerne, je ne tiens plus à entendre parler d'elle. Pour le moment du moins.

Après quinze minutes de trajet, on arrive enfin devant notre nouveau chez nous. Ça me rend vraiment toute chose d'admettre cette réalité. On passe la porte et nous sommes tous les deux, seuls dans cette grande maison.

Pas de domestique h24 pour nous. Seulement une femme de ménage qui viendra quelques heures par semaine pour faire le ménage. Antoine n'a pas voulu de cuisinier, comme nous le conseillait ma mère, car il aime (comme sa mère) faire la cuisine lui-même. J'ai déjà pu goûter quelques-uns de ses plats et j'avoue qu'il se débrouille plutôt bien.

Ce soir, inaugurant notre cuisine flambant neuve, il a préparé un tajine de poulets aux olives. Je sens que je vais me régaler.

— C'est vraiment excellent Antoine ! dis-je en goûtant son plat une fois à table.

C'est si étrange de manger en tête sans aucun bruit dans la maison. J'observe notre nouvelle demeure et je me dis que nous avons bien grandi. Il est fini le temps de l'insouciance. Bien sûr, c'est grâce à l'argent de nos parents que nous pouvons avoir tout ça, il aurait été bien difficile de se loger en étant chacun étudiant. Il me reste encore deux ans d'étude et Antoine un an. Mais je me demande si ma mère va continuer à me verser des sous vu la situation en ce moment. Je devrai peut-être me trouver un job étudiant ? Ne serait-ce que pour couvrir certaines petites dépenses.

— Merci, contente que tu aimes. Ce plat est une première pour moi, exprime-t-il content de lui.

Dès qu'il me regarde trop longtemps, je me sens un peu mal. C'est vrai, depuis qu'il m'a avoué ses sentiments, j'ai l'impression d'être une friandise à ses yeux. Je ne peux que réaliser pleinement les sentiments amoureux qui planent sur lui.

A la fin du repas, on débarrasse la table et chacun va se doucher dans sa salle de bain personnelle. J'ai de la chance, j'ai celle avec la baignoire. Je me plonge dans mon bain et mon portable vibre, annonçant un texto de Léon. Mon cœur bondit dans ma poitrine.

Aussitôt, je me dis qu'il faut que je change son pseudonyme sur mon téléphone. Comment puis-je le renommer ? Je ne peux pas l'appeler mon amour ? C'est trop tôt et ça fait un peu gnangnan. Alors j'opte pour quelque chose d'assez bizarre, mais qui me plaît néanmoins : Mon imparfait bonheur.

C'est assurément nul, mais tant pis, j'aime bien. Je deviens un peu gamine c'est clair, mais l'amour rend sûrement bête parfois.

Mon imparfait bonheur: Voilà mon premier message en tant que ton copain ? Chéri ? Homme de ta vie ? Mal hyper sexy ? Comme tu voudras. Attention, ne t'attends pas à des messages mignons remplis de niaiseries... Je ne suis pas encore bon dans ce domaine et je ne sais pas si je le deviendrai un jour. Je vais même être super nul dans les premiers temps... mais j'apprendrais ;) Enfin tout ce blabla pour te dire que je suis heureux. Et surtout, je suis toujours aussi sexy et viril. Je ne suis pas devenu une lopette comme beaucoup de mecs casés !