Chapitre 2 - Bienvenue à Las Vegas

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Onze heures de vol. C'est beaucoup trop long, putain ! Si Zayn s'est endormi, moi je n'ai pas fermé l'œil de tout le trajet. Je crois que c'est parce que je déteste toujours autant venir aux États-Unis. Nous venons d'atterrir à Vegas et, tout ce que je veux faire, c'est m'écrouler dans un lit et dormir pendant une journée entière. Mais, je dois oublier que mon voyage était une idée de mon père... Nous sommes ici pour profiter de notre jeunesse et fêter notre diplôme. Alors, oublions le matelas confortable de cette chambre d'hôtel luxueuse ! Oublions les idées égoïstes des hommes d'affaires qui nous servent de pères !

- « On commence par quoi ? demandai-je, posant ma valise sur le bureau.

- Il est 17 h alors, je me suis dit qu'on pourrait aller au casino ? Mais d'abord, je dois manger ou je vais finir par dévorer un meuble.

- Bonne idée ! Le casino, pas le meuble... En tout cas, je te le déconseille, ris-je. Je vais prendre une douche rapide avant de partir. Demain, on pourrait visiter la ville et aller dans un club le soir, non ?

- Tu veux vraiment aller dans l'un des clubs de mon père ? grimace-t-il.

- L'un de tes clubs, tu veux dire ? Oui !!

- On verra ça demain ! Allez, va laver ta chevelure, Raiponce ! »

On verra. J'ai dû entendre cette phrase un millier de fois depuis que je connais Zaynie. Et, chaque fois, on finit par faire ce que je voulais. Alors, c'est en souriant que je regagne la salle de bain, des vêtements plus ou moins chics en main.

- « Ne prends pas trois heures, Haz ! s'écrie Zayn, devenu ma mère de substitution pour le voyage. »

Je ne réponds rien mais, je m'empresse de me déshabiller pour me glisser sous l'eau chaude. Vingt minutes plus tard, je quitte la salle de bain, faisant un chignon de mes longues boucles.

- « Je suis prêt !

- Tu as les cheveux trempés, Hazza ! On est au mois de novembre. Tu le sais ?

- Je suis un grand garçon, Zayn, ris-je. Tu le sais ?

- Si tu attrapes froid, j'irais profiter de Las Vegas sans toi ! »

Ça, je veux bien y croire ! Zayn adore me rappeler qu'on apprend de nos erreurs... Mais, à côté de ça, je sais que je pourrais toujours compter sur lui si j'ai un problème qui me dépasse. Nous ne nous connaissons que depuis quelques années – depuis notre entrée à l'université – pourtant, il est mon seul ami. Mon seul véritable ami...

- « On prend 500 $ chacun ? Et je laisse le reste de l'enveloppe dans le coffre-fort ?

- C'est ton argent, Haz...

- C'est l'argent de mon père. Et je veux le partager avec toi... En plus, tu as payé l'hôtel à cause de moi !

- Dans ce cas, choisis ce que tu veux manger. C'est moi qui régale ! »

Il est incapable de recevoir des cadeaux sans rien offrir en retour. Je lève les yeux au ciel, sortant 1000 $ de l'enveloppe avant de la ranger loin des yeux curieux et tentés. Nos billets en poche, nous quittons la chambre pour s'aventurer dans les rues animées de Vegas. Nous passons devant de nombreux snacks et restaurants avant que je n'arrête mon choix. Au moment où nos assiettes sont déposées devant nous, mon téléphone annonce l'arrivée d'un nouveau message. Papa.

- « Qui t'écrit à une heure pareille ?

- Tu es bien curieux... Serais-tu jaloux ? m'amusai-je.

Regarde-moi, épouse-moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant