Épilogue - Deuxième Partie

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Un an plus tard

- « Je dois le voir ! S'il te plaît...

- Je t'ai dit non, Harry, sourit mon père. Louis a raison. Tu es un vrai capricieux... Tu dois encore patienter. Ce ne sont que dix minutes, mon fils...

- Mais... Et s'il décide de ne pas venir ?

- S'il fait ça, j'engagerais un tueur à gage.

- Quoi ?! Mais ça ne va pas ?!! Tu ne le tues pas ! M'affolai-je.

- Je plaisantais, se marre-t-il. Louis va venir, mon bébé. Tu vis avec lui depuis près d'un an et demi... Comment peux-tu autant douter de ses sentiments pour toi ?

- Le mariage... Ce n'est pas rien... marmonnai-je, boudeur. Il a une entreprise, sans compter celle de son père. Nous ne voulions pas faire de contrat de mariage mais... Et s'il regrette ?

- Ce garçon t'a épousé une première fois, après t'avoir vu seulement deux ou trois heures. Je crois qu'on peut dire qu'il sait dans quoi il s'engage maintenant, non ?

- Maman ! Dis quelque chose !

- Je ne me mêle pas, sourit-elle. Même si ton père a raison... Et puis, ton téléphone sonne. C'est LOML. Je suppose que c'est ton futur mari ? »

Me précipitant vers elle, je lui arrache presque le portable des mains pour décrocher. Le téléphone à l'oreille, je m'enferme dans la salle de bain, posant les yeux sur mon costume.

- « Lou !! Tu vas bien ? Tu es où ? Tu ne veux pas annuler, j'espère... ?

- Doucement, mon amour... sourit-il. Je vais bien. Je ne suis qu'à deux portes de toi et il est hors de question qu'on annule cette cérémonie.

- Je me languissais que la journée arrive et, maintenant... J'ai hâte qu'elle se termine... murmurai-je, boudeur.

- Tu dois te calmer, Chéri... Tout va bien se passer, d'accord ? Dans quelques heures, nous serons officiellement mariés. Et nous pourrons profiter de notre soirée avec tous nos proches...

- Je t'aime tellement, Louis...

- Et je t'aime plus encore, mon amour. Allez, termine de te préparer. Nous nous voyons dans quelques minutes... »

C'est Lou qui met fin à l'appel. J'en aurais été incapable, je crois... Donnant deux petits coups sur la porte, Maman m'informe que je dois enfiler mon costume. Il ne reste que cinq minutes. Dans cinq minutes, je retrouverai ce bleu rassurant...

Entièrement vêtu de blanc, je quitte la salle de bain avec ma cravate en main. Perdu, je la tends à mon père qui saura sûrement quoi en faire. Ses sourcils se froncent et, lorsqu'il la donne à Maman, j'éclate de rire. Ma mère soupire, prenant le tissu pour le passer autour de son cou.

- « Vous êtes vraiment les mêmes, tous les deux... soupire-t-elle, amusée. Mets tes chaussures, mon cœur.

- Merci, Maman, souris-je.

- Comment fais-tu tes nœuds de cravate, pour tes réunions ? »

Je crois que, depuis mes douze ans, c'est la première fois que ma mère discute avec mon père, sans prendre un air moralisateur.

- « Il y va en jean et t-shirt. Enfin... Quand il s'habille !

- Voilà, rit-il, peu gêné par l'air surpris de ma mère.

- Mais... Tu es le patron, Des ! Tu devrais... Je ne sais pas... Tu devrais montrer l'exemple ?

- Tu l'as dit... Je suis le patron, Anne. Alors, je fais bien ce que je veux, non ?

Regarde-moi, épouse-moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant