Chapitre 24 - Joyeux anniversaire ? Tu parles...

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1er février

- « Harry ?! Tu es prêt ? Ton père est là ! »

Les yeux rivés sur mon téléphone, je pousse un long soupir. J'étais d'accord pour qu'on s'éloigne mais, il aurait au moins pu m'écrire pour mon anniversaire... La journée n'est pas encore terminée, me souffle mon optimisme. Alors, peut-être qu'il le fera... Ma mère m'appelle à nouveau alors, je me décide à me lever. Après les avoir enlacées, elle et Joy, je quitte la maison pour aller me mettre au chaud dans la voiture de location de mon père. Et... Quelle voiture !

Même si on se parle de plus en plus régulièrement, je dois bien admettre qu'il m'a manqué depuis fin décembre... Comme quelques mois plus tôt, lorsqu'il m'attendait à l'aéroport, je ressens ce besoin de me blottir dans ses bras. C'est encore très nouveau pour moi... C'est donc maladroitement que je me rapproche de lui pour l'étreindre en guise de salutations. Pas plus habitué que moi, mon père met quelques secondes à réagir.

Sa douceur parvient à éloigner le moindre petit soupçon de colère, qui s'est fait un chemin jusqu'à moi, aujourd'hui. Mon sang afflue jusque dans mes joues, tandis que je m'installe correctement sur mon siège.

- « Salut, P'pa, souris-je, attachant ma ceinture. Cette voiture est la plus belle que tu n'aies jamais louée.

- Bonjour, mon fils. C'est vrai ? Elle te plaît ?

- Elle est superbe, oui. Mais... Je n'ai pas besoin d'une nouvelle voiture !

- Je n'avais pas prévu de t'en offrir une, rit-il, s'élançant sur la route. Tu as une petite mine pour quelqu'un qui fête son anniversaire...

- J'ai eu du mal à dormir, ces derniers jours, avouai-je. »

Mon père me regarde pendant quelques secondes mais, finalement, il hoche la tête. Il se satisfait de ma réponse et, intérieurement, je le remercie de ne pas insister. Je sais que mon père ignore tout de mon mari et du lien que nous commencions à créer pourtant, je suis tout de même soulagé qu'il ne cherche pas à en savoir plus...

Je n'ai rien dit à personne concernant mon retour précipité de Doncaster... Entendre parler de Louis, toute la journée, m'a beaucoup agacé. Surtout qu'il ne prend même pas une seconde de son temps pour souhaiter mon anniversaire... Mon beau-père m'a parlé de lui à plusieurs reprises, au travail. À peine rentré, ma mère m'a demandé s'il serait là ce soir, quand je rejoindrais Zaynie. Même lui s'y est mis, m'informant qu'il avait proposé à Liam et ses amis de nous rejoindre...

- « On est arrivé, mon grand.

- Ce n'est pas le genre de restaurant où tu as l'habitude de manger, remarquai-je. Ça fait très... Brasserie ?

- Le propriétaire, Isaac, travaillait comme barman dans mon casino à Miami. Il a ouvert, il y a deux mois, et je lui ai promis de venir un jour. Je sais que c'est un endroit que tu pourrais apprécier. Alors... Qui de mieux pour m'accompagner que toi ?

- Merci, Papa...

- Merci pour quoi ? Sourit-il, replaçant l'une de mes boucles.

- D'avoir pensé à mon anniversaire... murmurai-je. »

Je déteste tout de cet aveu... Ma voix tremblante, l'image peinée que doit renvoyer mon visage. À ma grande surprise, mon père se penche vers moi, m'entraînant dans une étreinte bien moins maladroite. Ses lèvres frôlent ma tempe et je pousse un long soupir, cherchant à oublier ce stupide châtain...

- « Tu es mon fils, Harry. Je ne te le montre peut-être pas suffisamment mais... Je t'aime. Je t'aime et je t'assure que je fais de mon mieux pour que tu ne subisses pas mon métier...

Regarde-moi, épouse-moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant