Chapitre 33 - Nous ne sommes pas mariés

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Dans la tête de Louis

Mon mari dort à poings fermés, complètement allongé sur mon corps. Il s'accroche à moi, tel un bébé koala. Ses ongles sont certainement en train de marquer ma peau mais, je n'ai pas le cœur à lui faire desserrer sa poigne. Je ne sais pas ce qu'il se passait concrètement dans ce mauvais rêve mais, une chose est sûre... Il a cru me perdre.

Moins de deux heures après avoir sombré dans les bras de Morphée, sa voix affolée m'a tiré du sommeil. Me redressant, j'ai cherché à apercevoir son visage dans l'obscurité. Mes doigts sont venus caresser sa joue, la découvrant trempée de larmes. Mon estomac s'est serré quand sa détresse m'est parvenue... Et, à son réveil, c'est mon être tout entier qui a souffert face à ses sanglots...

Sa respiration change, m'indiquant qu'il s'apprête à rouvrir les yeux. Ce qui m'arrange grandement parce que je suis affamé...

- « Lou... murmure-t-il, frottant son nez contre mon cou.

- Je suis là, mon amour... souris-je, caressant son dos nu.

- Je sais mais, j'ai chaud... »

Un petit rire m'échappe en entendant sa voix boudeuse. Mon mari capricieux semble aller mieux... Écartant mes bras, je lui permets de se redresser. Le voilà assis sur mon corps, me couvant d'un regard magnifiquement ensommeillé.

- « Je vous signale, Monsieur Styles-Tomlinson, que c'est vous qui m'avez collé toute la nuit, fredonnai-je, caressant sa cuisse.

- Parce que j'avais peur que tu disparaisses, rougit-il.

- Tu te souviens de ton rêve ?

- Mmh... Oui... C'était juste stupide... »

Harry fuit mon regard, tapotant sur mon ventre distraitement. Au départ, je me dis qu'il est gêné d'avoir été surpris en plein cauchemar. Mais, je réalise qu'en fait... Il a carrément honte. Il a peur que je le juge... Il devrait pourtant savoir que ça n'arrivera jamais.

- « Ce n'est pas stupide si c'est important pour toi, Bébé. Si tu veux en discuter, je suis prêt à t'écouter. Si tu préfères garder ça pour toi, c'est ton choix.

- Je ne veux pas en parler... murmure-t-il, jouant avec sa bague. Je veux seulement oublier tout ça.

- J'ai une bonne façon de te changer les idées, souris-je, pensant à mon estomac vide.

- Tu veux faire l'amour ? »

Merde ! Non, ce n'était pas mon intention mais... Avec ce sourire solaire et cette voix innocente, putain... Je pourrais dire oui à tout.

- « Je veux bien, poursuit-il. Mais, je crois que j'ai d'abord besoin de force. J'ai tellement faim ! »

À peine termine-t-il sa phrase, qu'il se laisse tomber sur moi sans la moindre douceur.

- « Je suis affamé et tu ne penses qu'à profiter du jeune homme que je suis ! Et c'est moi qu'on appelle un pervers, bougonne-t-il, semblant motivé à se plaindre de son horrible mari. Et si je n'assure pas, tu iras certainement en trouver un plus jeune encore. Mais, ne rêve pas... Il ne sera pas plus endurant et il ne t'aimera jamais autant que moi !

- C'est bon ? Tu as terminé ? ris-je, tapant sur sa fesse nue.

- Aïe ! Lou... boude-t-il, se redressant. Ce n'était pas gentil, ça...

- C'était ta punition pour détourner la moindre de mes phrases. Je ne parlais pas de faire l'amour et je ne compte clairement pas te quitter pour un pré-ado encore plus boudeur que toi. Je voulais juste t'emmener au restaurant, moi ! Mais, si tu ne veux pas...

Regarde-moi, épouse-moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant