Chapitre 28 - Tout ou rien ?

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Dans la tête de Louis

- « Bon, on arrive quand ? soupirai-je, une fois de plus. »

Depuis que nous sommes partis de Doncaster, deux gamins ne font que courir dans l'allée de notre wagon. Ils crient, ils rient, ils font un putain de boucan ! Et si leur mère ne les calme pas très vite, c'est moi qui vais les calmer ! Je comptais dormir, pendant le trajet, putain ! Timothy ricane. Timothy n'est qu'un putain de bouffon. Cet idiot a éveillé l'imagination des deux gosses, leur donnant une « mission ». J'aurais préféré qu'ils jouent au roi du silence, personnellement.

- « Je te jure que si je dois passer une demi-heure de plus dans ce train, je saute en marche.

- On arrive dans quinze minutes, Lou, rit-il. Je vais appeler Liam pour savoir s'il est arrivé à la gare.

- Fais donc ça, soufflai-je. »

Timmy lance l'appel mais, même sans haut-parleur, j'entends parfaitement la voix de Zayn. Ah... Je ne l'entends plus. Parce que ces putains de sales gosses viennent encore de se lancer dans une vague de hurlements. Je vais craquer...

- « Ils sont où ? Ils sont là ? Dis à ton frère de se bouger, bougonnai-je, n'obtenant aucune réponse. »

Je sais pourtant que, même si Liam arrive avant nous à la gare, ça ne nous fera pas arriver plus vite. J'espère que mon meilleur ami a prévu mon plat préféré pour ce midi. Parce que j'ai vraiment besoin de quelque chose pour me détendre. Et... Ça n'a strictement rien à voir avec le retour de Harry demain...

- « Bon, Liam et Zayn sont là dans dix minutes. On devrait arriver en même temps. Enfin, plus ou moins.

- Je crois que je vais passer la fin du voyage devant la porte.

- Hors de question, rétorque Timmy, se redressant sur son siège. Tes côtes sont encore fragilisées alors, tu ne vas pas risquer de te casser la gueule.

- Oui, oui, Timothy. »

Ignorant ses réprimandes, je me lève et attrape ma veste. Un soupir de soulagement m'échappe lorsque les portes du wagon se referment derrière moi, réduisant les cris joyeux des enfants. Mais, cette sensation de tranquillité ne dure que quelques secondes. Timmy vient me rejoindre, s'assurant que je ne tombe pas à cause des à-coups du train. Quelle mère-poule ! Il est pire que Liam, parfois.

Finalement, nous sommes libres de descendre sur le quai. La famille infernale passe près de nous et, tandis que je regarde les mioches d'un drôle d'air, la maman remercie Timothy pour sa gentillesse et sa patience. Lorsqu'elle est suffisamment éloignée, je lève les yeux au ciel en grimaçant.

- « Merci, jeune homme. Vous ferez un bon père, un jour, l'imitai-je, d'une voix guillerette. Mon cul, oui ! T'es juste un stupide gamin !

- Mais c'est que tu deviens aigri avec l'âge, mon Lou, se marre-t-il, passant un bras autour de mes épaules. »

Un long bâillement m'empêche de lui répondre. Je suis à deux doigts de me frotter les yeux comme un enfant, sortant d'une sieste.

- « Tu as appelé ton frère pour savoir s'il était arrivé ?

- Il est sûrement au dépose-minute, souffle Timothy, étrangement tendu. Ton mari est là. »

Ses mots font s'emballer mon rythme cardiaque. Harry ? Harry ne peut pas être là. Il ne rentre de Los Angeles que demain. Même si je le sais, je ne peux m'empêcher de regarder tout autour de moi. Mes mouvements brusques me tirent une grimace mais, je l'ignore. Timothy a dû le confondre avec un aut- Harry...

Regarde-moi, épouse-moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant