Chapitre 29

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Rafael

Ça commence à faire un moment que je suis réveillé. Je passe en boucle la soirée d'hier dans ma tête. J'ai à la fois passé le pire et le meilleur moment de ma vie. Le plus important est que Lya a choisi de se battre pour nous.

Ensemble contre le reste du monde.

Quand j'entends la porte voisine s'ouvrir je saute sur mes deux pieds et me précipite pour sortir. Lyana sursaute en me voyant et je me retient de rire. Sans qu'elle s'y attende, elle se retrouve plaquée contre sa porte et bloquée par mon corps. Elle doit sûrement percevoir une lueur de malice dans mon regard qui est braqué sur ses lèvres. Je m'approche dangereusement d'elle, nos souffles se mélangent et sa respiration s'accélère.

- Tu es fou ? Ils peuvent débarquer à tout moment ou même nous entendre.

- Je suis carrément fou de toi.

Je rompt la distance et l'embrasse fougueusement. Nos cœurs sont en symbiose, l'âme en paix.

J'adore les réveils comme celui-ci.

Je m'éloigne d'un pas pour la laisser descendre, j'attends ensuite cinq petites minutes avant de faire mon entrée dans le séjour.

Dans la matinée, je reçois un message numéro inconnu, je découvre rapidement qu'il s'agit d'Iris, je suppose que Ethan lui a donné de quoi me contacter hier soir.

Inconnu : Hellooooo ! C'est Iris, Maxime aimerait te parler au plus vite, il m'a demandé de te faire passer le message.

Je me demande bien ce qu'il a à me dire, j'indique à la blonde, qui est notre messagère, de lui dire que je le retrouverai en fin de journée, j'ajoute aussi un lieu. Avant d'aller à sa rencontre, je dois absolument résoudre mon plus gros problème : Chloé.

Il faut parfois crever l'abcès pour pouvoir aller de l'avant.

Je suis désormais devant sa maison, je n'ai toujours pas passé le portail et je cherche à puiser la force au plus profond de moi. Lyana a proposé de m'accompagner mais j'ai refusé, elle n'a pas à être encore plus impliquée dans une histoire qui ne la concerne même pas au départ. Il est temps pour moi d'affronter un bout de mon passé.

J'inspire profondément et sonne en même temps, j'attends patiemment qu'on vienne m'ouvrir. Je répète mentalement le discours que je vais sortir à la rousse quand la porte s'ouvre sur la gouvernante de la famille, Marguerite. Mise à part quelques cheveux gris, elle n'a pas changé.

- Rafael ? Quelle bonne surprise ! Mon dieu, tu as tellement grandi.

Je lui sourit, un peu gêné.

- Comment vas-tu ? je lui demande poliment. Je suis passé pour parler à Chloé.

Elle ignore ma première question et ses yeux s'ouvrent comme des soucoupes en entendant le prénom de sa petite protégée.

- Oh ! Je vais de suite la chercher. Entre mon chou !

Je n'aime pas du tout l'attention qu'elle me porte, c'est gentille personne mais je ne veux pas qu'elle pense que je suis là car j'aime à nouveau Chloé. Je viens juste pour régler nos problèmes.

J'entre dans la grande maison, si immense qu'elle paraît vide. Mon ex vit seulement avec Marguerite la plupart du temps, ses parents voyagent beaucoup à travers le monde. L'odeur n'a pas changé, l'odeur du propre. J'ai l'impression de plonger la tête la première dans un souvenir. Je venais souvent passer des après-midis ici pendant le collège.

J'entends des pas dans mon dos et me retourne à temps - malheureusement - pour voir la rousse descendre avec grâce les escaliers, elle rejette ses cheveux en arrière et je lève les yeux au ciel.

Juste le temps d'une soiréeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant