Chapitre 31

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Lyana

Lorsque je me réveille, je me sens prête à affronter le monde entier. Depuis la soirée de Chloé je me sens invincible. Les gens au lycée trouvent notre histoire adorable et ça me fait fondre le cœur. J'ai envie de partager avec la planète entière à quel point j'aime Rafael et à quel point je suis heureuse avec lui.

Mais il reste encore nos parents qui ne sont pas au courant. Et je ne sais pas comment leur dire. Ça me fait peur. Et s'ils n'étaient pas d'accord ? S'ils me renvoyaient à Paris ? S'ils faisaient tout pour nous séparer ? Je décide de ne pas y penser et de mettre ce problème de côté.

Quand je me redresse dans mon lit, ma tête tourne à une vitesse hallucinante. Une douleur atroce me fait retomber sur mon oreiller.

Au secours.

Je rassemble toute la force qui reste en moi pour me lever et aller chercher quelque chose qui fera passer ma migraine. Arrivée dans la cuisine, une incroyable odeur de pancakes monte jusque dans mes narines. Je vois Rafael se dandiner sur le rythme d'une musique pendant qu'il fait cuire le petit-déjeuner. Je m'approche de lui et l'entoure de mes bras. Nous commençons tous les deux à dix heures aujourd'hui, Papa est déjà parti travailler et Sam est au Starbuck avec son amie pour écrire.

- Bonjour ma Chaussette, fait-il en m'embrassant sur le front.

Il fronce les sourcils et paraît soudainement soucieux.

- Tu es bouillante.

- Tu racontes n'importe quoi.

Je passe une main sur mon front et lui dis que je ne sens rien. Je le laisse et m'installe à table en attendant. Il arrive ensuite avec une pile fumante de pancakes déposés sur une assiette.

- Et voilà le petit-déjeuner de Madame.

Je souris à en avoir mal aux joues et le remercie. Je remarque ensuite que les pancakes sont en forme de cœur et je fond. C'est beaucoup trop mignon. Il se relève pour nous faire des jus de fruits.

- Tu n'as vraiment pas l'air en forme, dit-il en revenant.

- C'est rien, j'ai un peu mal à la tête mais ça va passer.

Les moments comme celui-ci sont mes préférés, c'est un parfait mélange de simplicité et de complicité. Ses petites attentions réchauffent mon coeur et ce dernier bat un peu plus pour lui à chaque secondes. Son sourire est un rayon de soleil et son humour une bouffée d'air frais. J'ai totalement conscience de la chance que j'ai de l'avoir et je comprends les filles qui sont jalouses de notre relation. Si j'étais quelqu'un d'autre je serai certainement jalouse de moi-même.

Ayant fini de manger, je me lève pour aller me préparer mais ma tête me lance, les jambes tremblent et le monde tourne autour de moi. Je pense m'écrouler mais Rafael me rattrape juste à temps.

- Tu n'as plus intérêt à me dire que tu vas bien.

Il me laisse continuer mon chemin tout en me suivant.

- Je vais me préparer, tu n'as pas besoin de me suivre.

- Tu n'iras nulle part aujourd'hui, affirme-t-il en me barrant la route

- J'ai un contrôle super important, laisse-moi passer.

- Et moi j'ai quatre heures de cours que je vais sécher pour rester avec toi.

Mais qu'est-ce qu'il raconte ?

- Arrête, ordonnais-je.

- De quoi ?

Juste le temps d'une soiréeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant