Chapitre 34

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Lyana

Allongée sur mon lit, je joue avec ma sœur et mes meilleures amies. Le rire de Juliette me remonte un peu le moral. J'ai l'impression d'être déprimée à chaque fois que je reviens ici. Mais mes pensées reviennent inlassablement à la même personne : Rafael. Pourquoi ne me fait-il pas assez confiance pour me parler de ses projets ? Je l'aurai soutenu coûte que coûte. Je n'aime pas le fait d'être partie en lui faisant la tête. J'ai l'impression d'être soulagée de retarder nos explications, mais c'est superficielle, je sais au fond de moi que plus je procrastine, plus je me fais du mal.

Ma mère finit par venir chercher Juliette pour qu'elle puisse faire sa sieste. Depuis plusieurs minutes, le téléphone de Charlie ne cesse de sonner.

- Tu devrais regarder, lui conseille Manon.

Mon amie prend alors l'objet et écarquille les yeux en voyant l'écran.

- Tout va bien ? je lui demande.

- Oui, parfaitement.

Son visage se fend d'un sourire. Nous lui demandons ce que c'est mais elle résiste et ne veut rien nous dire. Au bout de quelques minutes, nous laissons tomber et elle file dans le salon pour passer un appel.

Dix minutes plus tard, Charlie revient en rayonnant.

- J'ai besoin de faire un après-midi shopping, déclare-t-elle. J'ai vu une superbe robe et j'ai besoin de l'acheter.

- Je suis partante, sourit Manon.

Je ramène mes genoux à ma poitrine en essayant de marquer ma gêne. Je n'ai pas vraiment envie de sortir et de me pavaner dans les rues bondées de la capitale comme si tout allait bien.

- Aller Lylie ! Ça ne peut te faire que du bien, m'encourage Manon.

- Il faut que tu te changes les idées, enchérit Charlie.

Elles commencent à me tirer par le bras pour me faire descendre du lit et je fini par céder. Elles ont sûrement raison ça me changera les idées.

Dès le début, Charlie a trouvé la robe qu'elle souhaitait tant acheter. Elle est d'un magnifique rouge qui contraste avec sa chevelure platine. Par contre, Manon ne trouve toujours pas son bonheur, même après six magasins différents. Elle est déçue car elle ne trouve pas un haut rose qu'elle avait vu la dernière fois. De toute façon c'est toujours ça, pendant une virée shopping on trouve un tas de choses puis la fois d'après, plus rien.

Elle finit par opter pour un débardeur en différents coloris et je trouve une simple jupe noir qui ira parfaitement avec un haut blanc que je possède déjà. Je sors de la boutique en ayant une once de joie qui se répand en moi. L'achat est peut-être la source d'un bonheur éphémère et même si ce n'est que pour quelques instants, je prends toute la joie que je peux me procurer.

En direction d'une boutique de chaussures, Manon nous montre un petit café en nous demandant de s'arrêter pour faire une pause.

- J'ai trop mal aux pieds, se plaint-elle.

J'admet que je commence à ressentir les trois heures de shopping. Étant assez loin de la route et du bruit des voitures, nous nous installons en extérieur en papotant tranquillement. Il n'y a pas beaucoup de gens, les fleurs bordant la terrasse rendent l'endroit vraiment chaleureux.

Une jeune femme métisse vient prendre notre commande avec le sourire puis notre conversation dévit sur le sujet débat entre le pop-corn sucré ou salé. C'est quand je suis en plein fou rire avec les filles que nous sommes interrompu par la serveuse. Elle dépose sur notre table les commandes de mes amies mais il manque la mienne, la jeune femme s'en va rapidement pour me la ramener.

Juste le temps d'une soiréeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant