XII. RETOUR À LA CASE DÉPART

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Bonne lecture ! :) n'hésitez pas à laisser un petit commentaire !

RETOUR À LA CASE DÉPART

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HELL'

"- Et bien tu vois quand tu veux, tu finis par dire des choses intelligentes. Ton argument me satisfait, et te permet donc de rester en vie mais ne crois pas que c'est définitif, à la prochaine erreur de ta part tu prendras cher et la mort te guettera. Maintenant tu vas suivre Danaé, Ajax et Lucas pour rejoindre la voiture, y monter sans faire plus d'histoire et m'y attendre patiemment, je te jure que si tu te fais la malle je t'attrape, te fais souffrir et te tue dans d'atroces souffrances. Je reviens dès que j'aurais fini le travail avec tes derniers copains."

En disant cela il regarde mon amie mais elle se libère de la poigne d'Ajax pour s'éloigner, elle cherche rapidement le sorcier capable de les téléporter, elle et les survivants puis fixe ses yeux dans les miens, dans un pardon et des promesses silencieuses. Je hoche la tête pour lui dire qu'elle fait le bon choix, qu'elle doit fuir avec les autres puisque dans tous les cas je ne partirai pas d'ici vivant, du moins aujourd'hui, elle comprend sans peine et me fait un très discret signe de main avant d'attraper le garde loup-garou, qui, d'ailleurs, s'excuse lui aussi dans un signe muet et maladroit, je lui adresse un demi sourire et le regarde ramasser les corps salement amochés mais encore animés d'une vie incertaine, ils se dirigent tous vers le portail déjà ouvert du sorcier, sont rejoint par un Joturiel insatisfait et peiné qui se retourne au dernier moment pour m'adresser quelques mots.

"- Ta dette est plus que payée, c'est même moi qui devrais t'être redevable maintenant. Tu ne sais pas à quel point cette situation m'attriste et je n'oublierai jamais que tu as sacrifié ta liberté pour sauver ma vie, à moi, un phaos. Tu te persuades que ton seul moteur est la haine mais moi je sais que c'est faux. Tu te bats pour ce que tu trouves juste et, contrairement à ce que j'ai pu penser de toi à tort quand j'entendais tes exploits à la radio, tu réfléchis par toi même, tu es un électron libre, j'aurai, avant, juré que tu n'étais que le pantin du gouvernement skotos car c'est ce qu'il s'efforçait à croire mais je me suis trompé, si tu as été banni c'est parce qu'il a compris que tu ne le deviendrais jamais. Ils ont peur de toi, souviens t'en, tu feras changer les choses, j'en suis persuadé alors vis, pense, agis, et bats toi pour toi et pour tes valeurs. On se retrouvera quand on fêtera ta liberté retrouvée puis je me tiendrais à tes côtés quand tu renverseras notre monde. Je crois en toi."

Ses mots me touchent et, pour une fois, je laisse transparaître un peu de mes émotions, cet elfe, ce phaos, est vraiment un mystère mais savoir qu'il est de mes alliés me rassure étrangement. Je décide de lui répondre, de lui montrer que je ne le décevrai pas, quitte à souffrir après.

"- Alors fais en sorte que tout soit prêt à mon retour, que l'on puisse passer aux choses sérieuses rapidement."

Il sourit, ma réponse lui a visiblement plu.

"- Compte sur moi chef."

Puis ils disparaissent, emportés par la magie du sorcier alors que l'ange allait les atteindre, ça me rassure, Blood' est maintenant en sécurité et bien entourée. Lucas me relève pour me trainer sur le chemin que j'ai emprunté un peu plus tôt mais en sens inverse, mon corps ne me répond plus, trop blessé et endolori alors le métamorphe est obligé de se glisser sous mon deuxième bras et à eux deux, les phaos me portent à moitié pour me faire avancer, la jeune elfe ouvrant la marche. Ne voyant aucune protestation ou mouvement suspect de ma part, leurs prises sur mes biceps se font moins fortes et sont alors moins douloureuses. Un soupire m'échappe, heureux de sentir le sang passer de nouveau dans mes bras, c'est qu'ils ont une sacré poigne ces deux-là. Light nous suit de près puisqu'il n'y a plus de rebelles à tuer, ils sont tous partis, une petite victoire en soit. Je me retourne en l'entendant arriver juste dernière moi. Il porte dans ses bras son congénère que j'ai carbonisé. Ce dernier commence d'ailleurs doucement à émerger du pays des rêves et, quand ses prunelles se posent sur moi c'est un mélange de haine et de terreur que j'y lis, bah alors on a fait des cauchemars petit ange ? Ou alors c'est les souvenirs qui remontent ? Mes flammes te reviennent en mémoire ? Je lui lance un sourire mauvais, fier de provoquer chez lui une telle épouvante.

Scotos & PhaosOù les histoires vivent. Découvrez maintenant