XXV. PLAN

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Bonne lecture !

PLAN

Hell'

Alors que nous arrivons à l'entrée de la planque nous sommes étonnés par l'agitation plus importante qu'avant notre départ. Alarmés, nous nous hâtons dans les galeries pour rejoindre les bureaux. Nous mettons un temps fou à y parvenir, nous perdant plusieurs fois. Dès que nous y mettons les pieds Joturiel nous saute dessus en hurlant :

''- Mais où étiez vous bon sang ?! On pensait que vous étiez retournés chez Light' malgré ce que vous aviez dit, têtes brûlées que vous êtes !

- Nous étions seulement sortis parler dans le calme. Que se passe-t-il ici ? Pourquoi toute cette pagaille, il y a eu une attaque ?

- Non, on vous cherchait juste partout ! Sérieusement, vous ne pouvez pas disparaître comme ça sans prévenir alors que vos têtes sont mises à prix !

- Qu'as-tu dit ? Light' a proposé une récompense pour notre mort ?

- Non, pire. C'est le roi skotos qui l'a fait. Vous avez conscience du danger que cela provoque ? Son influence est telle que vous serez poursuivis partout. Il a promis un palais et une somme colossale à celui qui vous ramènera morts ou vifs. Vous êtes des cibles ambulantes alors ne sortez pas sans garde.''

Nous prenons un court instant pour digérer l'information. Nous ne sommes pas vraiment étonnés mais inquiets, ça oui. Jamais le souverain n'a fait ça auparavant, il s'est toujours contenté d'envoyer ses soldats chercher les cibles pour pouvoir les mettre à mort par la suite, la chasse s'est donc toujours faite de manière assez discrète. La voix d'Atila me dit, railleuse, qu'il n'a pas dû apprécier ma dernière provocation lors de la cérémonie de restitution de mes ailes. Il est vrai que c'était semblable à une déclaration de guerre, en réalité c'en était une, je dois l'avouer. Je souris discrètement à ce souvenir mais me reprends très vite sous le regard sévère du doyen qui s'adresse à moi, les dents serrées et le visage crispé dans une expression menaçate.

''- N'espère même pas aller l'affronter, Hell'. Il est bien plus puissant que toi, son armée est bien meilleure et nombreuse que la tienne. Tu as beau être notre nouveau chef, s'il le faut je suis prêt à t'enfermer pour t'empêcher de faire des bêtises qui mèneront à ta mort.''

Ezio, fidèle à lui-même, ricane. Il m'attrape cependant le bras d'une main ferme et répond au vieux avant que je n'ai le temps de lui cracher le fond de mes pensées, me coupant dans mon élan :

''- Personne ne va enfermer personne, je m'occupe de gérer le boss, pas d'inquiétude. Il ne fera rien de stupide, enfin, sûrement que si, je ne pourrai pas tout éviter mais au moins rien de mortel.''

Sur ces mots, le démon me traîne en dehors de la pièce et entreprend de chercher nos amis. Je le suis de près et annonce à la première personne que l'on croise qu'il s'agissait d'une fausse alerte, lui demandant de faire passer le message dans la fourmilière pour calmer ses habitants encore agités. Nous retrouvons tous nos compagnons dans ce qui a l'air d'être une salle de réunion. Quand ils nous voient ils froncent les sourcils d'incompréhension puis d'inquiétude. Les questions fusent alors pour savoir où nous étions, pourquoi et si nous étions blessés. Nous tâchons de répondre à tout cela tout en nous faisant longuement sermonner par chacun d'eux. Nous soupirons de lassitude sous les reproches qui n'en finissent pas mais Blood' calme peu à peu les autres, voyant bien que nous commençons à perdre patience. Doucement, le silence revient, l'air se fait moins électrique mais la tension ne retombe pas : nous devons parler du sauvetage des prisonniers de Light'. Jeff entame prudemment le sujet :

Scotos & PhaosOù les histoires vivent. Découvrez maintenant