XV. MASSACRE

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Bonne lecture !

MASSACRE

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Hell'

Il faut vraiment que je trouve une solution pour me sortir de là, les phaos se rapprochent et sont de plus en plus nombreux, les retardataires arrivant par poignées. Lucas me tourne toujours autour sur sa moto, les flammes l'empêchent encore de passer mais pour combien de temps ? Ça na le dissuadera pas indéfiniment et je le soupçonne d'attendre pour laisser le temps à ses amis d'arriver. Ils savent que je suis piégé et en profitent, la fatigue ne me permettra pas de les distancer et je me retrouve seul face à des dizaines de soldats ennemis. Une ombre passe au dessus de ma tête et j'espère sincèrement que ce ne soit pas Light' qui me survole, je suis soulagé en voyant que ce n'est qu'un métamorphe aigle qui me survole surement pour faire un compte rendu de la situation à Lucas. Je montre les dents et fais jaillir des flammes vers le ciel pour l'attaquer, il esquive de justesse et disparaît rapidement peu envieux de finir comme le groupe d'anges. Mon cerveau tourne à plein régime mais rien ne me vient, je suis foutu. Il me faudrait un miracle pour m'en sortir et ce genre de choses m'arrive rarement. Dans un soupire de découragement je me prépare au combat, c'est tout ce que je peux faire après tout. Une fois prêt j'éteins mon incendie juste le temps de laisser cinq phaos passer et remets en place la muraille ardente aussitôt après. Je vais les affronter par petits groupes. Je regarde ceux qui ont pénétré dans mon cercle : deux humains armés jusqu'aux dents et trois elfes. Je me craque la nuque et commence par les elfes qui sont clairement les plus grosses menaces dans cette équipe. J'en égorge un d'un coup de griffes rapide, en envoies un autre quelques mètres plus loin d'un coup de pied pendant que mon poing s'écrase dans le nez du troisième. Une détonation retentit mais j'ai le temps de pivoter pour mettre mon adversaire entre l'humain qui a tiré et moi. La balle se loge directement dans le torse de ce dernier et je souris, la blessure est mortelle, un poumon a du être perforé. Je sais que l'elfe a très peu de chances de s'en sortir mais je préfère tout de même m'en assurer en l'envoyant dans les flammes, il hurle, brûlé vif puis plus rien, il est mort. Je passe alors à celui que j'avais seulement éloigné, il esquive mes cornes mais ne peut pas échapper à mon dard, je lui administre une dose de poison qui vient à bout de son organisme en moins de dix secondes. Plus que les deux hommes, ils comprennent qu'ils sont vraiment dans de sals draps mais ne reculent pas pour autant et tirent le plus de balles possible vers moi, seulement, dans la précipitation ils ne visent pas bien et aucune ne m'atteint. Dommage pour eux. J'attends que leurs chargeurs soient vides et les attaque au corps à corps. L'un d'eux a un poignard attaché à sa ceinture, il s'apprête à le saisir mais je suis plus rapide, je lui vole l'arme, la lui plante dans la cuisse, la ressors immédiatement et lui tranche la carotide d'un coup sec. Le sang gicle et mon visage en est recouvert mais je ne m'en préoccupe pas. Le dernier rival me lance un regard haineux et fonce sur moi, épée en main. Il m'entaille très légèrement le bras je grogne, contrarié d'avoir été touché et bondis sur ma victime, furieux. Il tombe au sol sous mon poids et je me retrouve accroupis sur lui, la queue battant l'air sous la colère. Je dois ressembler à un sauvage mais ça ne fait rien. Il me fixe avec un étrange mélange de terreur et de rage alors que mes griffes s'enfoncent lentement dans ses épaules. Il pousse un son plaintif et tente de me déloger en bougeant mais je m'accroche fermement. Je me penche vers sa gorge pour en finir mais un bruit terrible me torture. Je recule, les mains plaquées sur mes oreilles dans une tentative vaine d'échapper au supplice et cherche la source de ces ultrasons, l'humain que j'aillais tuer se relève avec un boîtier en main, c'est lui qui fait ça. Je titube vers lui pour lui ôter la vie mais il tourne un bouton et le bruit est de plus en plus puissant, je me recroqueville alors à l'opposé de lui en gémissant de douleur, le dos à moitié dans les flammes. Il affiche un sourire sadique en augmentant encore le volume, c'est juste insoutenable. Je sens un liquide chaud s'écouler sous mes mains : mes oreilles saignent.

Scotos & PhaosOù les histoires vivent. Découvrez maintenant