"On verra bien qui de nous deux trouvera la faiblesse de l'autre en premier "
Que s'est-il passé les jours qui ont suivi l'arrestation du chef du plus grand gang criminel du Japon ? Et pourquoi a-t-il voulu mettre fin à ses jours ?
Léonor Mahuru âgé...
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°Survey Bonten° |31| 'fear'
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Elio est mort. Réveille-toi. Manjiro est mort. Non, ce n'est pas possible. Pas encore. Réveille-toi. Pourtant, il est bien là, devant moi, son corps sans vie. Mort exactement au même endroit qu'Elio. Mais c'est illogique. Je rêve simplement de la mort de Manjiro parce que je refuse de ressentir la même chose que ce jour-là pour mon petit frère. Ce n'est pas réel. Réveille-toi. Oui, voilà. Je dois me réveiller.
Mes yeux s'ouvrent. Mon cœur bat la chamade sans que je puisse en trouver la raison. Je tourne ma tête sur le côté droit du lit. Manjiro.Manjiro n'est pas là. Lorsque je prends conscience de cette info je m'attends au pire. Et si... ? Non. Non. Mon cerveau veut commencer à créer tout un tas de scénarios, tous plus terrifiants les uns que les autres.
Je me précipite hors du lit et l'air froid de la pièce me donne la chair de poule - Ou alors, c'est le fait que Manjiro ne soit pas là qui me glace le sang.
Mes pas me guident à l'endroit le plus probable où il puisse être. La salle de bain. Lorsque j'arrive à proximité, je ralentis et écoute attentivement ce qu'il se passe derrière la porte. Un bruit de vomissement arrive jusqu'à mes oreilles, et il ne m'en faut pas plus pour m'engouffrer dans la pièce.
Mes yeux fixent son corps qui tombe lentement le long du mur. Je m'approche et l'aide à s'asseoir sur le carrelage froid. Mes gestes sont doux, lents, calculés. Une fois que je me suis assurée qu'il soit dans une position confortable, je relève son menton de mes deux doigts formant une coupe. Nos regards se croisent et j'en profite pour analyser ce qui se cache au fond de ses iris. Mais il ne m'en laisse pas le temps et dévis sa tête sur le côté.
A-t-il peur ? Va t-il mieux ? A t-il besoin de quelque chose ?
— C'est passé ? Je demande, presque dans un murmure.
— Oui, je crois.
— Je vais t'apporter un verre d'eau.
Je me redresse doucement.
— C'est déjà fait. Et j'ai les médicaments d'urgence.
Sanzu rentre dans la pièce, un gobelet et une boîte à la main. Je le dévisage, et il fait de même en retour. Il aide Manjiro à boire le contenu du verre avant de le reposer plus loin. Sanzu est aussi doux que moi dans ses gestes. Ce n'est pas si étonnant. Car même si nous nous détestons, nous avons un point commun - un seul - et c'est de vouloir protéger la même personne.
Manjiro essaye de se relever mais je l'en empêche.
