"On verra bien qui de nous deux trouvera la faiblesse de l'autre en premier "
Que s'est-il passé les jours qui ont suivi l'arrestation du chef du plus grand gang criminel du Japon ? Et pourquoi a-t-il voulu mettre fin à ses jours ?
Léonor Mahuru âgé...
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°Survey Bonten° |33| 'alive'
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Je sors mon arme et me précipite vers l’escalator. Mes pas se font plus lents pour laisser passer Manjiro devant moi et ainsi garder un œil sur lui. Les policiers ne tardent pas à remarquer notre présence et se ruent vers nous. Leurs cris résonnent dans nos dos. Ils nous ordonnent de nous rendre, nous menacent de tirer mais nous les ignorons. Plus que quelques mètres…
Une balle me frôle le mollet. Je chancelle sur le côté me faisant perdre de précieuses secondes. Un des hommes me touche le poignet, je m’écarte rapidement. Je me retourne et tire dans son bras. Putain… Il y en a d’autres qui arrivent. Ils sont proches, trop proches. Je reprends ma course et remarque devant moi que Manjiro est arrivé jusqu’à l’escalator. Il glisse sur la rambarde et je l’imite. Ma main maîtrise ma descente. Une nouvelle balle rebondit sur une marche de l’escalator. Manjiro se réceptionne à la perfection lorsqu’il arrive en bas et je fais de même.
Il ne reste plus qu’à trouver la sortie C.
En longeant l’escalator pour trouver notre sortie nous tombons nez à nez avec des policiers qui bloquent la sortie A. Naoto n’est pas l’un d’eux. Ils sont beaucoup trop. Manjiro tire sur le premier qui à osé bouger. Alerté par le bruit, c’est tout le rez-de-chaussée qui remarque notre présence.
— Attrapez-les avant qu’ils n’arrivent vers les derniers civils qui évacuent! Crie l’un d’eux.
Ni une ni deux, ils foncent vers nous, arme à la main.
Manjiro m'agrippe l’avant-bras pour me forcer à avancer.
Au loin, les derniers civils qui évacuent le bâtiment avancent vers la sortie C. Guidé par la main de Manjiro je m’enfonce dans la foule. Ils ne pourront pas nous tirer dessus.
Entre pleurs, cris, menaces, nous avançons d’un pas déterminé. Caché dans la masse de personne nous passons facilement les portes mais au bout de quelques secondes nous sommes à découvert.
— Ils sont là-bas. J’entend dans mon dos.
Nous nous remettons à courir dans une direction inconnue. Je sens la prise de Manjiro s’affaiblir sur mon poignet. Il doit être à bout.
Après quelques minutes nous avons réussi à les distancer. Mais combien de temps avons-nous gagné ? Pas assez, je suppose. Nous sommes sur un parking et sur un signe de tête nous nous mettons d'accord pour s’approcher d’une belle moto noire. Une Kawasaki.
— On va la voler. Me dit simplement Manjiro.
J'acquiesce en me mettant dos à lui pour protéger nos arrières.