"On verra bien qui de nous deux trouvera la faiblesse de l'autre en premier "
Que s'est-il passé les jours qui ont suivi l'arrestation du chef du plus grand gang criminel du Japon ? Et pourquoi a-t-il voulu mettre fin à ses jours ?
Léonor Mahuru âgé...
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°Survey Bonten° |22| 'confidence'
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Cela doit bien faire vingt minutes que je donne des coups dans ce sac de frappe. Et donc vingt minutes que Manjiro le maintient et m'observe frapper.
Aucun de nous deux ne semble décidé à parler. Et celà me va très bien comme ça, je n'ai rien à lui dire.
Lorsque je frappe je sens son regard — ses yeux sombres que j'ai observé de nombreuses fois — posés sur moi.
Je donne un coup du poing droit, puis du gauche.
Lors de nos entretiens dans la salle d'interrogatoire il me regardait de la même façon. Depuis que je l'ai rencontré il n'a presque pas changé - il est seulement devenu un peu plus froid -, pourtant la vision que j'ai de lui, elle, si.
Mes coups son nets, précis.
C'est un meurtrier, ça c'est sûr. Mais il a des idéaux. Nous avons aussi des points communs.
— Tu devrais faire un pause. Me conseille Manjiro.
Il a raison. Je commence à avoir des vertiges.
Je me dirige vers un coin de la pièce, là où j'y ai laissé ma gourde remplie d'eau.
J'essuie la sueur qui dégouline de mon front d'un revers de la main et saisis ma gourde.
Je bois quelques gorgées sous le regard neutre de Manjiro.
— Tu as mangé le tayaki que je t'ai donné ? Me demande t'il.
Je referme ma gourde et la repose à sa place.
Comment lui dire que la nourriture qu'il me donne ne m'inspire pas confiance ? Surtout lorsqu'on me la passe sans explication au milieu de la nuit.
— Non.
Sa mâchoire se contracte. Ah...
Rattrape toi, Léo. Sinon il va te buter.
— Je n'avais pas faim. Je le mangerai bientôt.
— O.K.
Ses mâchoires se décontractent, il revient impassible. Au poste de police il semblait s'amuser plus qu'ici.
Il n'a pas l'air de vouloir parler aujourd'hui. Il semble assez... affaibli.
— Tu veux que je te tienne le sac de frappe, cette fois ? Je demande lorsqu'il s'éloigne.
