"On verra bien qui de nous deux trouvera la faiblesse de l'autre en premier "
Que s'est-il passé les jours qui ont suivi l'arrestation du chef du plus grand gang criminel du Japon ? Et pourquoi a-t-il voulu mettre fin à ses jours ?
Léonor Mahuru âgé...
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°Survey Bonten°
|34| 'graveyard'
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Ma respiration saccadée, je prends conscience de cette information et des perspectives nouvelles qu’elle envisage. Koko n’est pas mort. Mon cœur bat de manière incontrôlable. C’est seulement quand le râle de Manjiro atteint mes oreilles que je remarque la pression qu'exercent mes mains sur son corps. Je me force à les détendre. L’image de la dernière fois que Koko et moi nous sommes parlés me revient en mémoire. Mon estomac se comprime.
Comment est-ce possible ?
— J’ai un arrangement à proposer. Continue mon ex-patron. Kokonoi Hajime vous sera restitué seulement si vous acceptez de vous rendre gentiment. C’est un bon compromis, non ?
C’est complétement idiot. Qui accepterait ce marché ?
— Foutaise. S’agace Sanzu. Comme si nous allions nous rendre pour récupérer un abruti qui n’a pas été fichu de se débrouiller seul. Vous nous prenez pour qui ? S’il s’est fait chopper c’est son problème.
— Et si je demande à une seule personne de se rendre ? Je promet qu’aucun de mes hommes ne lèvera la main sur vous. Et celui qui acceptera de nous suivre ne sera pas torturé, je vous le garantit.
Cette proposition cache quelque chose. Koko est peut-être véritablement mort, mais comment le vérifier ? Ou alors il ne leur a pas fourni les renseignements qu’ils attendaient de lui. Peut-être souhaitent-ils attraper un membre qui serait plus susceptible de trahir le gang. Dans ce cas, qui ?
Sacrifier l’un de nous pour sauver les autres ? Mes yeux se posent sur Manjiro qui jure sous la douleur, je vois ensuite Sanzu qui saigne de la jambe et Mucho lui faisant un garrot de fortune. J’analyse ensuite Ran qui broit du noir et Takeomi qui tente de rester calme. Puis, je croise le regard de Kaku.
— Non, n’y pense même pas. Je grince.
— Je ne te demande pas ton avis.
Je repose le corps de Manjiro sur le sol pour me dresser devant celui de Kakucho. Il me surplombe d’une tête mais cela ne m’empêche pas de lui lancer un regard noir. Son bras tente de m’écarter de sa trajectoire mais je le repousse d’un revers de la main.
— Votre réponse ? S’impatiente mon ancien patron.
Nous l’ignorons et continuons notre duel de regard.