Golden Corp (JIKOOK)

TWENTY-FOUR

- Je ne vous laisserai jamais gâcher l'avenir de mon fils !

La mère de Jungkook a surgi comme une furie dans notre bureau, ouvrant la porte d'un coup, la faisant claquer derrière elle. Je crois bien que le mur a tremblé. Je la regarde, interdit, incapable de réagir.

- Il est hors de question que mon fils annule un mariage prometteur pour s'amuser avec quelqu'un comme vous. Je ne sais pas ce que vous lui avez fait, mais croyez bien que je ne laisserai pas passer ça. Ça ne durera pas, que je m'en mêle ou non, il se lassera de vous. Mais je compte bien faire en sorte d'accélérer les choses. Vous n'êtes rien, vous n'avez aucun avenir avec lui, il est promis à bien mieux qu'un petit salarié sans le sous qu'il aura sauté dans un moment de faiblesse. Je vous avertis maintenant, ne vous approchez plus de lui ou vous aurez affaire à moi.

Elle repart aussi sec, maltraitant cette pauvre porte pour la seconde fois.
Je tourne la tête vers Tae. Si je n'étais pas aussi choqué, je le prendrais en photo ! Il fixe la porte la bouche grande ouverte et les yeux ronds, une main figée à côté de son visage dans un mouvement, comme s'il était sur le point de la porter à son front. Je dois avouer que je ne dois pas avoir meilleure mine. La tornade est partie comme elle est venue, ne nous laissant aucun loisir de demander des explications.

- Non, mais... Mais c'était quoi ça ?

- Heu, je...crois... que c'était la mère de Jungkook... un peu énervée.

- Mais elle est malade cette meuf ! Pourquoi elle s'en prend à toi comme ça ? Vous vous parlez même plus avec Jungkook !

- J'ai ma petite idée, mais je ne m'avancerai pas. C'était peut-être juste un pètage de câble spontané. Enfin, bref...On s'y remet ?

- Hein ? Heu ouais, il faudrait ouais.

Je laisse glisser un petit sourire, le temps d'une seconde, le premier depuis que je suis revenu à New-York. Sa tête vaut vraiment le détour. Je lance un regard à la porte. Je me demande ce qui lui a pris. J'espère que c'est ce que je pense. Je l'espère et le redoute. S'il a vraiment parlé à sa mère, s'il lui a vraiment tenu tête et qu'il lui a imposé son choix, qu'est-ce que ça signifie pour nous ? Je m'efforce de me concentrer sur mon travail, attrape un crayon et commence mon esquisse. L'inspiration a du mal à venir et je jette une bonne vingtaine de planches. Tae ne cesse e me jeter des regards, je crois qu'il se pose les mêmes questions que moi. Il se lève d'un coup et vient me serrer dans ses bras.

- Min, laisse tomber tu n'arriveras à rien, tu as autre chose en tête que le boulot. Rentre chez toi, va te reposer, ça sert à rien de forcer comme un malade, tu vas t'énerver c'est tout.

- Ouais, je crois bien que t'as raison. Je vais rentrer. Tu embrasses Hoby de ma part ?

- Promis. Allez, file !

- Merci. A demain !

- Sans fautes , rentre bien.