Sorcière et métamorphomage TOME V

Hors-série : Giaine is back !

Et si Luaine avait écouté son coeur pour se remettre avec Ginny ?

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Suite à ces lourdes pertes, Poudlard fut longuement en rénovation sous les directives du professeur McGonagall qui allait prendre le rôle de nouvelle directrice de l'école. Malgré ses douleurs dorsales toujours aussi présentes, Luaine avait tenu à aider aux réparations de ce si grand château. Celui où elle y avait grandi en compagnie de personnes qu'elle appréciait. Bien qu'avant de se mettre à tout ce dur labeur, elle avait dû faire autre chose. Une tâche surtout épuisante mentalement. Celle où elle se devait de faire le deuil.

Elle avait dû se rendre en Irlande dans un premier temps, pour y faire ses adieu à son géniteur qui allait vraiment être enterré avec sa femme cette fois-ci. C'était son vrai corps, pas un mensonge comme il y a 5 ans. Luaine était restée une après-midi entière, devant cette pierre grise portant le nom de ses parents, Finn et Maria Lukas. Un couple aimant parti trop tôt.

Par la suite, elle était retournée cette fois-ci au village familial, là où se trouvait le cimetière de sa famille depuis des générations où son oncle, Thomas, avait demandé à être enterré comme le voulait la tradition sorcière. Elle avait profité de sa présence dans ce village pour se rendre compte des dégâts qu'il y avait eu dans la maison familiale dû à cette attaque surprise en pleine nuit.

La maison avait été saccagée, les mangemorts n'y avaient pas été de mains mortes en lançant des sorts à tout va. Alors Luaine y avait pris son temps mais elle avait réparé ce qu'elle pouvait faire, jetant ce qui était irrécupérable puis elle était retournée en Ecosse, dans les ruines de Poudlard pas mal de sorciers s'étaient regroupés pour les réparations.

– Luaine ! Tu es de retour, Hermione se plaça aux côtés de sa cousine en souriant.

La brune lui attrapa une de ses mains puis entama une longue marche jusqu'à l'endroit où se trouvaient Ron et Harry qui étaient aux côtés du professeur McGonagall.

– Content de te revoir Lu, lui fit Ron avec un petit sourire.

Le rouquin avait accumulé des cernes, signe qu'il ne devait pas passer ses meilleures nuits. Harry aussi semblait épuisé, il lui avait d'ailleurs simplement adressé un hochement de tête, tout comme leur professeur de métamorphose.

Luaine ne s'était alors pas attardée pour admirer la Grande Salle, du moins ce qu'il en restait. Elle avait reconnu certains de ses camarades qui étaient restés dont Seamus et Dean ou encore Neville et Luna qui s'étaient affairés à aider le professeur Chourave pour cette pièce en état. Luaine avait également pu voir des chevelures rousses, baguette en l'air pour solidifier le plafond qui menaçait de s'écrouler à tout moment. Molly et Arthur Weasley qui étaient entourés de Percy, Bill et Charlie, eux aussi baguette en main. Luaine s'était alors demandé... Où était Ginny ? Elle se doutait du pourquoi Georges manquait à l'appel, ce dernier ne répondait à aucun hibou, restant enfermé dans ses appartements et n'avait jamais voulu ouvrir à Luaine quand elle passait le voir.

– Ginny est dans la cour, lui indiqua la voix de son meilleur ami.

Harry s'était positionné à la gauche de Luaine tout en ne la lâchant pas du regard.

– Comment tu-

– Elle a besoin de toi, répondit-il en ne la laissant pas finir sa phrase.

– Je ne crois pas que ce soit une bonne idée..., Luaine se mordit la lèvre inférieure.

La rouquine était très proche des jumeaux, perdre un frère devait être aussi horrible que perdre ses parents, alors Luaine pouvait comprendre sa douleur. Mais la violette ne se sentait pas légitime de la rejoindre, de la réconforter. Elle ne méritait pas Ginny.

- Ginny refuse qu'on lui tienne compagnie, commença le noiraud le regard allant se balader dans la pièce, elle reste silencieuse, se renferme... Tu sais aussi bien que moi que ce n'est pas une solution. Elle a besoin de parler, d'évacuer... Elle a besoin de celle qu'elle aime.

Luaine ne répondit rien et ne rattrapa pas son ami quand il s'en alla de la Grande Salle pour se rendre elle ne savait où. Ses pieds commencèrent également à prendre le chemin de la sortie pour se rendre tout naturellement vers la cour, plus précisément vers le lac. Elle y vit une chevelure rousse assise à même l'herbe et qui semblait lancer des pierres dans l'eau trouble.

Une fois qu'elle fut assez proche, peut-être que Ginny l'avait entendue arriver mais elle ne fit rien. Avait-elle deviné de qui il s'agissait ? La violette s'installa tout simplement à ses côtés, toujours aussi silencieuse. Laquelle des deux allaient parler en première ?

– Il est vraiment parti..., la voix cassée de Ginny retentit alors entre elles.

Elle était si basse, si faible que Luaine avait dû tendre l'oreille pour l'entendre correctement. Elle lui attrapa une main pour la serrer fortement, pour lui montrer sa présence, son soutien, qu'elle n'était pas seule pour affronter ça.

– Toi aussi tu vas me laisser ? lui demanda la rousse en craquant.

Elle se tourna vers Luaine, en larmes. La si forte Ginny avait fait tomber son masque, ses boucliers pour tout lâcher face à celle qui l'avait rendue heureuse l'année passée.

– Je ne veux plus perdre qui que ce soit... C'est trop dur..., Ginny posa sa tête sur l'épaule de Luaine.

La violette n'avait toujours rien dit, la laissant simplement lâcher son sac.

– Fred... Il était trop jeune pour partir. Pourquoi lui...? Oh mon dieu Fred...

– Il sera toujours là Ginny, la violette pointa la poitrine de la rousse, dans ton cœur il continuera d'exister et de te soutenir.

Ginny leva la tête pour fixer Luaine sans lui répondre pour autant. La rousse avait un regard détruit, si triste et si vide à la fois. Luaine avait trouvé ça perturbant à constater.

– Et toi ? demanda-t-elle finalement demander. Tu vas repartir ? Tu vas m'abandonner ? Encore ?

Ce serait mentir que de dire que cela n'avait pas affecté le cœur de la métamorphomage mais c'était la vérité. Ginny avait déjà dû souffrir d'une rupture par le passé à cause de Luaine. Elle comprenait ses craintes.

– J'ai fait l'erreur de vouloir m'éloigner pour te protéger, commença la violette en soupirant. J'étais si terrifiée à ce moment-là... J'avais appris la trahison d'un bon ami, de la capture de mon père... Je ne savais plus quoi penser et j'ai fait l'erreur de te quitter. De m'isoler.

Luaine reprit sa respiration sans oser jeter un regard vers Ginny qui ne l'avait pas lâchée du regard. Elle avait peur d'y lire des émotions qui seraient dur à encaisser comme le rejet ou encore la colère.

– Mais j'ai compris en te retrouvant chez ta tante, reprit-elle. Ma place est à tes côtés car je t'aime d'un amour fou. Je t'ai dans la peau Ginevra Weasley. Laisse moi retourner dans ta vie et rester à tes côtés...

Elle n'eut même pas le loisir de continuer sa tirade qu'une puissante étreinte l'interrompit suivit par des bruits de pleurs et des larmes coulant sur sa nuque.

– Abrutie... ! N'ose même partir Luaine... J'ai besoin de toi...

– Je t'en fais la promesse Gin'... Ça a toujours été toi après tout.

– Et ce sera toujours toi.