Chapitre 15

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*Point de vue d'Emma*

Je me suis précipitée dans ma chambre, afin de m'éloigner de la tension en bas.

Elle avait ses lèvres sur les siennes. Elle l'embrassait et il ne faisait même pas l'effort de l'arrêter.

J'ai brisé ma porte, sorti un sac de sport et commencé à y fourrer mes vêtements.

Je n'ai même pas réfléchi.

Les larmes coulaient sur mon visage et ma poitrine et mes poumons me brûlaient à force de sangloter. Je n'arrivais tout simplement pas à y croire.

Il a menti.

Ce salaud m'a menti.

Il m'a fait croire que j'avais de l'importance à ses yeux.

Comme si j'étais la seule.

Pathétique.

C'est tout ce que je me répétais.

J'étais pathétique.

Je saccageais ma chambre tout en fourrant un deuxième sac de sport avec mes affaires importantes, et en le refermant, je ressentais des frissons de dégoût parcourir ma peau, tandis que les images de Ada embrassant Théo se rejouaient dans ma tête.

- Tu vas quelque part ? demanda Théo derrière moi, me faisant pousser un cri de surprise alors que je me retournais brusquement, sur mes gardes.

Il s'appuyait de manière décontractée contre la porte fermée. Ses yeux mi-clos, il me fixait.

Comment il était entré dans la pièce sans que je m'en rende compte me dépassait.

- Laisse-moi tranquille, dis-je tout en le regardant droit dans les yeux.

- Non, dit-il simplement, d'un ton calme et posé.

Je sentais ma respiration s'accélérer, tandis que ma colère commençait à grandir.

- Non ? demandai-je, en croisant les bras.

- Non, haussa-t-il les épaules.

- Est-ce que ce qu'elle a dit est vrai ? Est-elle ta fiancée ? demandai-je, craignant secrètement sa confirmation.

- Oui, dit-il, toujours aussi professionnel.

- Et tu n'as pas pensé que c'était important de me le dire ? dis-je en posant mes mains sur mes
hanches.

- Je ne pensais pas que ça avait de l'importance dit-il en mettant les mains dans ses poches, en se redressant.

- Oh, d'accord ricana-je en roulant des yeux, puis je le regardai à nouveau et ajoutai sur un ton évident
- Je m'en vais, dis-je en faisant un geste de la main, puis je pris mes sacs.

- Ouais, non, dit-il en bloquant mon passage.

- Théo, laisse-moi passer, dis-je en le regardant dans les yeux

- Je ne peux pas faire ça, princesse, haussa-t-il les épaules.

- Ne m'appelle pas comme ça, dis-je en détournant les yeux. Ma poitrine pesait lourdement et j'avais l'impression qu'on me poignardait encore et encore le cœur.

- Quoi ? Princesse ? dit-il en penchant la tête sur le côté, les yeux fixant mon visage rougi

- Ouais. Tu n'as pas le droit de faire ça, dis-je en le regardant dans les yeux.

- Faire quoi ?

- Tu n'as pas le droit de prétendre que tout va bien, que rien n'a changé.

- Mais rien n'a changé.

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