Dieu soit loué, Cassandre ne prit pas la pente glissante de l'incompréhension et du malentendu et préféra croire Blanche et sa main blessée.
« Une bonne raison d'arrêter ce foutu plastique ! » Blanche fut si gênée qu'elle se sentit obligée de surenchérir.
« Tu pourrais aussi commencer à ramener ton propre repas, qu'en penses-tu ? Moins de plastique et plus d'argent pour toi ! »
Le reste de l'après-midi suivit le courant monotone de la matinée, Blanche était coincée dans ses chiffres tandis que Cassandre établissait un tableau de leurs auteurs développant le sujet du suicide ou de la prévention. Quant à James, il dût oublier de passer les voir, l'absence d'Olivier signifiaient que le ténébreux avait énormément de travail supplémentaire. Blanche leva les yeux sur l'horloge de la salle et s'étonna de l'heure que présentaient les deux aiguilles, il ne restait plus que quinze minutes. Elle brisa le silence qui régnait depuis maintenant des heures.
« Tu aurais un endroit sympa où on pourrait s'installer pour prendre ce fameux verre ? »
Les boucles dorées de Cassandre se mirent à virevolter suite au redressement immédiat de sa tête. Les yeux de la blonde brillaient et cette lueur ne pouvait présager que du bon.
« Bien sûr ! Un super endroit qui font des milk-shakes super bons dans le centre, cela nous permettra de faire un peu les touristes. »
« Super ! Avant ça, je te conseille d'aller trouver James et lui demander s'il compte rester tard au bureau. De ce que je comprends, il a énormément de travail avec l'absence d'Olivier. Je pense que lui montrer que tu te fais du soucis est une bonne première approche vers la victoire. » Blanche rangea ses affaires dans son sac et fixa la chemise blanche de James, elle l'avait jeté dans sa corbeille à papier dès qu'elle en eu l'occasion.
« Oui, tu as raison. Tu viens aussi ? »
« Oh non, mais je t'attendrai dans le couloir si tu veux. » elle n'avait pas bougé son regard de cette satanée chemise, elle prit un malin plaisir à l'imaginer brûler, se réduire à néant comme leur relation devenue, maintenant, inexistante.
Blanche posa l'arrière de sa tête contre le mur du couloir, le visage à moitié caché dans son manteau. Elle observa sa collègue frapper à la porte du bureau de James et Olivier, sauf qu'aujourd'hui la seule personne plausible derrière la porte serait la personne que Cassandre convoitait le plus. James sorti à peine la tête de la porte, l'air confus.
« Oh salut, Cassandre. Comment puis-je t'aider ? »
« Oh c'est plutôt moi qui doit te poser la question ! Je vois que tu as pas mal de travail et je m'inquiétais un petit peu. » Cassandre se retourna instantanément comme pour chercher l'approbation de sa collègue. Blanche fut prise de court et n'eut pas d'autre choix que de lever un pouce en l'air en guise de validation. James suivit le regard de la blonde et tomba nez à nez avec la brune qui rêva de se faire toute petite en ce moment même, le pouce toujours en l'air.
« C'est très gentil de ta part Cassandre ou devrais-je dire... de votre part ? »
« C'était totalement l'idée de Cassandre, tous les compliments lui reviennent de droit.»
« Je n'ai malheureusement pas grand chose à vous déléguer pour me décharger. Profitez de votre soirée pour moi ! » James sourit chaleureusement à Cassandre et lança un regard noir à Blanche. Un regard qui disait : j'espère que tu t'occuperas de ma chemise. Blanche lui lança le même regard mais la réponse fut plutôt : t'as qu'à aller vérifier dans ma corbeille à papier, gros nul.
Sauf qu'évidemment, Blanche avait sa chemise dans son sac.
« Je ne sais pas si James a compris ce que je voulais dire mais au moins je l'ai fait. » Cassandre enroula son écharpe autour du cou pour la troisième fois durant le trajet et Blanche voulait la lui serrer au point de lui couper la circulation sanguine.
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Ficción General« T'es un sacré manège Blanche Tessier » Blanche a 26 ans, des amis et beaucoup d'anxiété. Elle vient de commencer un travail dans une maison d'édition. « Blanche ne voulait pas être aimée, elle voulait être vécue. » De par son esprit conflictuel...
