Chapitre 4, MON PREMIER JOUR - 1er partie.

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SARAH 

Le réveil sonne. Il est l'heure de se lever et de se préparer. J'ouvre les yeux doucement, je n'ai aucune envie de sortir de mon lit douillet. Après de longues minutes à traîner, je cède enfin et prends dans la penderie l'uniforme du lycée. Rien de surprenant en soie, un chemisier blanc, une jupe verte et un gilet de la même couleur avec l'emblème de l'école. Un aigle et l'initiale MSA, ce qui signifie Mike school académie. Je me coiffe et applique une touche de maquillage. Un peu de fard à paupières et un petit gloss pailleté au goût de fraise.

A présent prête pour mon premier jour, j'attrape mon sac avant de descendre prendre mon petit-déjeuner. Paul est installé à la table, journal en main, mais le pose en me voyant.

— Bonjour Sarah, tu as bien dormi ? Pas trop nerveuse.

Je lui souris. 

— Bonjour Paul. Merci très bien, mais je suis grave nerveuse. Je pense que ça devrait bien se passer, il n'y a aucune raison pour que ce soit le contraire.

Maman arrive et m'embrasse sur la tête avant de déposer ce qu'elle a dans les mains.

— J'ai demandé à ce qu'on te prépare notre gâteau de rentrée. Je sais bien que tu as déjà fait ta rentrée des classes et qu'on est au milieu de l'année. Mais je me suis dit que ton premier jour était comme une rentrée.

Je la remercie pour ce geste, sans importance pour certains, mais pour moi, il y en a. J'en prends une part, je sais que c'est notre recette, mais ce ne sera pas notre gâteau. Parce que ce n'est pas maman et moi qui l'avons fait, mais ça partait d'un bon sentiment. Depuis qu'elle s'est séparée de papa, nous avons un rituel pour le jour de la rentrée. On prépare un gâteau toutes les deux, il n'a rien de particulier, juste que c'est une recette que j'ai choisie quand j'avais neuf ans et qu'on fait uniquement pour ce jour. C'est un cake nature aux pépites de chocolat au lait et aux pépites de chocolat blanc. Ryan nous rejoint, il dit bonjour à tout le monde et prend un morceau du gâteau. De sa bouche pleine, je l'entends. 

— Il est trop bon ce gâteau. Sarah, il faut qu'on se dépêche. Je dois arriver plus tôt aujourd'hui, je te montre le secrétariat et je pars.

J'avale mon chocolat chaud d'une traite et finis mon petit pain.

— Si tu as fini, on peut y aller. Moi, je suis prête.

Je prends mes affaires et Ryan en profite pour attraper un autre morceau pour le chemin. Paul et maman nous souhaitent une bonne journée. Le chauffeur nous attend pour nous emmener au lycée. Le chemin se fait dans le silence, il est absorbé dans sa conversation avec sa petite amie. L'angoisse monte un peu plus en moi. Beaucoup de questions tournent dans ma tête. Quel comportement devrais-je prendre avec Matt ? Et Laura est-elle si populaire que ça ? Que va-t-elle dire ou me faire ? Une douleur au ventre se forme, plus je pense à elle. La voiture s'immobilise, signe que nous sommes arrivées. 

La porte s'ouvre et mon regard scrute le moindre horizon qui se présente à moi. Un immense bâtiment gris, bien entretenu et récent. Un énorme espace vert, où des élèves sont installées sur l'herbe verte ou adosser à des arbres et une clôture et son portail fait d'acier noir à l'initiale dorée de l'école. À l'entrée de l'établissement, le parking pour les élèves et les professeurs, ainsi qu'un panneau avec écrit en gros caractère " MIKE SCHOOL ACADÉMIE " Ryan me dépose au secrétariat, mais avant de rejoindre Cassie.

— On mange ensemble à midi.

D'un hochement de tête par le positif pour lui répondre et il disparaît pour se fondre parmi la foule. Je me retrouve seule dans un petit bureau, j'attends que la dame qui est au téléphone finisse sa conversation, cela me laisse le temps de contempler l'espace devant moi. Une sorte de comptoir assez vieillot de couleur brun, qui m'arrive un peu plus haut que mon nombril. Dessus un ordinateur et des documents et un téléphone. Des chaises sont disposées à côté de la porte, s'en doute pour ceux qui doivent attendre. Et de l'autre côté, des armoires en acier avec des lettres alphabétiques, j'en déduis que cela doit être les dossiers scolaires de chaque étudiant de cette école. Une grosse imprimante. La femme a enfin fini sa discussion et s'approche de moi. Elle doit avoir une cinquantaine d'années, ses cheveux grisés par le temps, attaché d'un chignon tiré à quatre épingles, ses grosses lunettes accrochées à un cordon et ses vêtements qui fond à la fois bien habiller, mais d'un autre temps.  

MA MEILLEURE AMIE EST DEVENUE MA PIRE ENNEMIE ( EN PAUSE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant