MA MEILLEURE AMIE EST DEVENUE MA PIRE ENNEMIE ( EN PAUSE)

Chapitre 3 Retour À La Maison

SARAH

Je file sous la douche, la chaleur de l'eau sur mon corps me fait un bien fou. Mes muscles se détendent et mon esprit repasse en revue ma journée riche en émotion. Pour commencer, Paul, je l'aime bien et il fait tout pour que je me sente bien chez lui. Son petit côté protecteur est un plus. Il est très gentil. Ensuite, il y a Ryan, son côté grand frère, me touche énormément. Mais j'espère qu'il s'est enlevé de la tête toutes les idées qu'il a pu imaginer en me voyant avec Matt.

C'est tout ce que je déteste chez un garçon. Il pense obtenir toutes les filles par le simple fait qu'il est beau, qu'il a du charisme, qu'il a un corps d'Apollon à en faire rêver plus d'une. Non, mais il se prend pour qui ? Ce n'est pas comme ça que sa fonction dans la vraie vie. Mais après tout, qu'est-ce que j'en connais de la vraie vie moi ? Et cette manie de jouer avec les gens à travers ce jeu d'Action ou Vérité ! C'est complètement débile. Mais ça reste un homme séduisant. 

Et puis il y a eu cette fille, Laura. Elle m'a immédiatement fait penser à Aya. Le regard qu'elle m'a lancé quand je suis monté en voiture avec Ryan et Matt, m'a fait froid dans le dos. Je ne pense pas plus longtemps à elle, mon esprit préfère repenser aux yeux émeraude du beau Matt. Au moment où nos corps s'accordent au rythme de la musique.

Non Sarah, ressaisis-toi, même Ryan qui est son ami, ta mise en garde contre lui, fait attention. Me crie une voix au fond de ma tête. Je dois vraiment arrêter de penser à lui. Après de longues minutes sous la douche, il est peut-être temps de sortir. J'attrape une serviette et une fois bien sec, j'enfile mon pyjama. Un short léger à fleurs avec un mini débardeur rose. Me voilà prête à profiter de mon nouveau lit, qui est super confortable. Même pas deux minutes et me voilà dans les bras de Morphée. 

Des rayons de soleil viennent narguer mes paupières encore lourdes. Je ne peux m'en prendre cas moi-même. Si j'avais pris le temps de fermer mes volets hier soir, je ne serais pas là à cet instant et cette sonnerie qui ne cesse de sonner depuis de longues minutes. Ça ne provient pas de mon téléphone, ce n'est pas la mélodie que j'utilise, mais le bruit est bien présent dans ma chambre. Un souvenir de la soirée me revient en tête. Non, il n'aurait quand même pas osé faire ça, changer la musique et activer des alarmes pendant qu'il avait mon téléphone.

Si je le vois, il va m'entendre. J'attrape l'appareil pour couper le son et remarque que ce ne sont pas des réveils, mais un appel en absence. Mais qui peut bien chercher à me joindre ? Je regarderai plus tard. Maintenant que je suis réveillée et que j'ai très faim. Je descends en pyjama, les cheveux en pétard. Maman et Paul sont tous les deux installés à la table du petit-déjeuner. L'odeur des viennoiseries vient faire grogner mon estomac. Avant de m'installer, je dépose un doux baiser sur la joue de maman et je fais pareil à Paul, ce qui le surprend légèrement. Ma mère, un peu trop curieuse et impatiente, m'interroge sur ma soirée. 

— Comment s'est passée ta soirée ? Tu t'es bien amusée ?

J'attrape quelques petites choses à manger et croc dans un croisant. De ma bouche à moitié vide.

— Ça va... et vous votre soirée ?

Je me serre un chocolat chaud, pendant que ma mère me dévisage.

— Ça va, c'est tout ce que je vais recevoir comme réponse pour ta première soirée ? Allez, je veux tout savoir. Tu as rencontré un garçon ?

Je suis à la limite de recracher toute ma boisson à l'allusion d'une potentielle rencontre et le visage de Matt fait surface dans mes pensées. Un malaise se lit sur mon visage, le petit sourire au coin des lèvres de Paul m'en fait prendre conscience. Ou ne seraient-ils pas au courant ? Ryan a très bien pu leur avoir tout balancé sur ce qui s'est passé hier soir et de ma rencontre avec Matt. Qu'est-ce qu'il a bien dû leur dire ? Je pense que je devrais tout raconter, parce que si elle est au courant et que je ne lui dis rien, je n'en ai pas fini d'en entendre parler pendant des jours et des jours. Sans compter les sous-entendus. Après quelques secondes d'hésitation et de torture de cerveau, je prends une grande inspiration.