Chapitre 6

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Adèle et Tiffany errèrent un long moment dans le bois.

Promenons-nous dans les bois tant que le loup n'y est pas ! chantait Tiffany.

De légères bourrasques faisaient frissonner Adèle.

— J'aurais peut-être dû rentrer me rhabiller avant, commenta Adèle.

— Non, cela nous aurait fait perdre trop temps, protesta Tiffany. Néanmoins, je pense que l'on peut abandonner nos recherches pour aujourd'hui.

— Maintenant tu dois me prendre pour une affabulatrice.

— Non, tu n'en es pas forcément une. Même si la tombe t'est déjà apparue, ce n'est pas pour cela qu'elle t'apparaitra à chaque fois.

Tiffany s'en alla tout en continuant à chanter.

14

De retour chez elle, Adèle, constata sans surprise qu'il n'y avait plus aucune trace des événements étranges auxquels elle avait assisté, que ce soit dans la salle de bain ou dans le couloir.

Le reste de la journée se déroula sans incident. Le soir, dans sa chambre, Adèle terminait ses devoirs. Dehors, il y avait un violent orage. La pluie s'abattait bruyamment contre la vitre. Après avoir rangé ses affaires d'écoles dans son cartable, Adèle retira tous ses habits et s'apprêta à aller se coucher. Une violente bourrasque ouvrit sa fenêtre en grand, permettant à la pluie d'entrer dans sa chambre. Un éclair s'abattit dans le bois. Une tête apparut à la fenêtre. C'était celle de l'horrible bête qu'Adèle avait rencontré il y a quelques jours. Elle fixa du regard la jeune fille, laquelle n'osait plus bouger. La bête renifla l'air dans la chambre, puis s'en alla. Adèle se précipita à la fenêtre. Elle regarda dehors, mais ne vit plus la moindre trace de la bête. Peut-être était-ce parce qu'il faisait trop sombre. Adèle referma la fenêtre et alla se coucher, pas très confiante en ses chances de réussir à s'endormir.

La bête de ContiacumOù les histoires vivent. Découvrez maintenant