𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐗

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𝐋'𝐢𝐧𝐬𝐭𝐚𝐧𝐭 𝐝'𝐚𝐩𝐫𝐞̀𝐬



Parfois il ne suffit que de quelques minutes, où seulement une erreur, pour qu'une vie bascule.

🎧~ ( yad) яд de Érika Ludmoen









𝐍𝐈𝐍𝐀


Étendue au milieu de mon canapé creux, je me remuais de gauche à droite, en m'efforçant de trouver une bonne position.

Un courant d'air traversa la pièce, et mes poils se hérissèrent. Je cherchais de mes mains mon plaid laissé à l'abandon, sans rien trouver.

Malgré ma conviction de ne pas avoir éteint le chauffage, une vérification m'était inconcevable.

Mes paupières se refermèrent à plusieurs reprises, espérant retrouver le sommeil profond, presque éternel, dans lequel je m'étais lancé.

Ne devinant pas pourquoi mon crâne tambourinait jusqu'à sonoriser un mélodieux son agaçant. Je rattrapais mon oreiller d'un geste brusque, me plaquant contre ce matelas inconfortable, pour effacer les illusions de mon cerveau.

Voilà qu'un tintement de clés parvint à mes oreilles, et dans la seconde suivante, je me mis à détester et maudire intérieurement les voisins.

Un bruit insupportable retentit une nouvelle fois, pendant une longue durée. Un objet glissait sur du métal en amusant l'individu.

Je me redressai brusquement, toujours dans le noir, et me raplatis instantanément contre ce canapé.

— ttt-tttt... Il est l'heure de se réveiller, la belle au bois dormant. Tu as assez dormi, Tu ne crois pas ?

Ses mots me firent frémir d'une manière terrifiante, aussitôt que je me redressais douloureusement. Je tournais la tête sur le côté, et la lumière d'un couloir apparaissait derrière des barreaux.

Je fronçais les sourcils, interrogée sur l'endroit où je me trouvais.

— Qu'est-ce que..

La lumière traversait la pièce, et la pénombre disparut. Un homme vêtu de noir se positionnait face à moi, me scrutant de la tête au pied d'un coup rapide.

C'est quoi ce bordel.

— Putain, qui êtes-vous ? Et pourquoi je ne suis pas chez moi ? M'affolais-je en me levant rapidement. C'est quoi ce bordel !

Je priais intérieurement que tout ceci soit une illusion. Un mauvais cauchemar.

J'analysais la pièce en constatant que je me trouvais bel et bien dans une cellule.

L'homme debout paraissait amusé, comme s'il était habitué à cette réaction.

Je reconnus entre ses mains une arme calée sur un des barreaux, et je sentis mon cœur s'arrêter.

Où est-ce que je me trouvais ! ?

— Putain, dites-moi que c'est un cauchemar. C'est quoi ce bordel !

— Tu veux que je te pince pour vérifier ?

— Qu-quoi ?

— Souvent, pour discerner la réalité, les gens se pincent.

— C'est une blague ? ! Dites-moi où je suis et comment j'ai aterris ici !

— Ça fait beaucoup d'informations à retenir en très peu de temps là. Ce n'est pas le jour de ton jugement, enfin pas encore. Il feint un sourire en gigotant le trousseau de clés qu'il tenait.

— Mon jugement ? Vous allez répondre à mes putains de questions ?

Je comptais mes pas pour me rassurer.
La panique me prenait tripes, le repérant toujours avec cette arme dans la main.

— Tu ne veux pas t'assoir ou tourner moins vite? Il serait dommage que tu te lasses de cette cellule maintenant, c'est sur du long terme la location. Prends ton temps pour la visite.

— Vous êtes qui, au juste ? La police, le FBI, les agents fédéraux ? Le GIGN ? Je peux savoir ce que vous me voulez ? VOUS ALLEZ RÉPONDRE À MES QUESTIONS ! Hurlais-je en devenant hystérique.

— D'abord, c'est moi qui pose les questions, Chérie. Et doucement, petite curieuse, évite de crier si tu cherches des réponses. Je crois que je suis le plus patient de mes coéquipiers, les autres sont bien plus, comment dire... sanglants.

Mes nerfs s'échauffaient entre la peur d'atteindre le dernier jour de ma vie.
Et la colère d'être prise pour une idiote.

— Ne t'en fais pas, tu en seras plus ce soir.

Je me retournais à bout, en m'approchant de la minuscule fenêtre où traversait un brin de lumière.

— Je peux savoir ce qu'il y a ce soir ?

Aucun bruit pour la première fois. Je fis volte-face, ne trouvant plus personne. Il avait disparu en m'abandonnant là, sans réponse valable. Livrée à moi-même.

Fils de pute.

Je séchais les larmes du coin de mes yeux.

Je n'avais aucun souvenir de comment ils auraient pu m'emmener jusqu'ici.

Je n'avais rien vu, rien entendu, je ne me souvenais de rien. Par leur faute ?

Comment était-il possible que l'on me kidnappe sans même que je préserve le moindre souvenir.

Qu'est-ce qu'on m'avait fait ?

LEWISOù les histoires vivent. Découvrez maintenant