LEWIS

𝐜𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐈

𝐑𝐞𝐯𝐞𝐧𝐢𝐫 𝐚̀ 𝐥𝐚 𝐫𝐞𝐚𝐥𝐢𝐭𝐞́

𝖯𝖺𝗋𝖿𝗈𝗂𝗌 𝗂𝗅 𝖾𝗌𝗍 𝗉𝗅𝗎𝗌 𝖽𝗎𝗋 𝖽𝖾 𝗌𝖾 𝗋𝘦́𝗏𝖾𝗂𝗅𝗅𝖾𝗋 𝖾𝗍 𝖽'𝖺𝖿𝖿𝗋𝗈𝗇𝗍𝖾𝗋 𝗅𝖺 𝘳𝘦́𝖺𝗅𝗂𝗍𝘦́, 𝘲𝘶𝘦 𝘥'𝘪𝘨𝘯𝘰𝘳𝘦𝘳 𝘵𝘰𝘶𝘵 𝘦𝘯 𝘳𝘦𝘴𝘵𝘢𝘯𝘵 𝘥𝘢𝘯𝘴 𝘶𝘯 𝘱𝘳𝘰𝘧𝘰𝘯𝘥 𝘴𝘰𝘮𝘮𝘦𝘪𝘭.

🎧~Moral of the story de Ashe

TOUC...

TOUC...

TOUC...

TOUC...

𝐍𝐈𝐍𝐀

Je me retournais dans mon lit pour la énième fois. Le frappement incessant des gouttes retombant sur mon matelas blanc, jusqu'à tâcher une grande partie de mes draps, me faisait gesticuler encore, et encore.

Cette même musique ensorcelante se répétait en boucle dans ma tête, comme une mélodie n'ayant que pour morceau, un seul et même refrain. J'étais réveillée, tout en étant absente, plongée dans un silence mortuaire, laissant croire à un sommeil profond.

TOUC...

TOUC...

TOUC...

TOUC...

Cette fois-ci, un cri d'effroi traversait le long de ma trachée. Ce même bruissement qui s'alignait en symphonie me résignait à dormir comme une grippe maladive.
Un clapotement frénétique qui réveillait en moi tous les cauchemars enfouis dans les profondeurs de mon être.

Mon corps, enseveli sous ma multitude de draps, se tournait davantage, me laissant tomber à la renverse. Je lorgnais à présent sur le parquet froid de ma chambre, ne pouvant échapper à cette réalité aussi fatidique que désastreuse.

Le soleil, s'étant pleinement levé, diffusait ses rayons à travers mes rideaux blancs.
Ma chambre ne possédait plus cette atmosphère morose, laissant pénétrer entièrement les rayons lumineux à travers mon habitacle.

On pouvait presque croire qu'il ne s'était rien passé. Je me redressais pleinement en tailleur sur le sol froid, constatant qu'il n'y avait plus rien. Les traces avaient disparu, ne gardant uniquement pour seul témoin que la clarté du jour envahissant les murs blancs de ma chambre.

Plus de preuves concrètes des cauchemars qui me visitaient la nuit. Il n'y avait plus rien.

Plus de draps noircis par le mascara qui arbore mes cernes. Plus de pensées meurtries, assombries par la nuit. Plus cette envie incessante de me jeter par le balcon de ma chambre.

Plus rien.

En consultant l'écran de mon téléphone, 6 h 30 étaient affichées. Merde. J'allais être en retard si je ne me levais pas maintenant. En un geste brusque, je quittais le parquet sur lequel j'avais atterri et balançais mes draps sur mon matelas à présent vide.