𝐅𝐔𝐂𝐊𝐈𝐍𝐆 𝐋𝐀𝐖

XIV

"Putain t'es qu'un sale con. Tu le sais hein ?

– Il n'avait pas qu'à me chauffer."

Ava ne répondit rien, occupée à presser une compresse sur l'œil gauche de son ami. Elle même avait une joue blessée, mais elle préférait s'occuper de son meilleur ami en premier. Celui-ci était assis sur une chaise, et la regardait faire, tout en râlant.

"Mais appuie moins fort putain ! Tu me fais trop mal là, grimaça le brun.

– Si tu continues, tu te soignes tout seul. Alors ferme ta gueule, lui répondit-elle d'une voix fatiguée.

– Quand même, on lui a foutu une belle raclée."

Ava ne lui répondit rien. Si une bonne raclée pour Blake voulait dire que les trois finissaient presque en sang, elle n'avait pas la même vision.

Leur bagarre l'avait épuisée. Au début, ils menaient largement, enchaînant coup sur coup. Mais Noah avait très vite pris le dessus, en faisant des coups bats.

Cela avait étonné la jeune fille. Si son copain était capable de se battre aussi bien, pourquoi il n'avait qu'à peine réagit lorsqu'elle l'avait frappé plusieurs fois devant tout le monde ? 

"Tu trouves pas ça bizarre, qu'il se soit aussi bien défendu alors qu'il n'a rien fait la dernière fois ?"

La brune osa poser la question au garçon, mais elle se mordit les lèvres peu de temps après. En voyant le visage du garçon, elle remarqua que sa phrase venait de l'énerver encore plus, sans qu'elle ne sache pourquoi.

Blake dut remarquer son angoisse, car il lui sourit d'un air faussement calme, essayant d'être rassurant.

"Il a dû te laisser faire parce qu'il était une fille. Tu n'as pas remarqué qu'il a essayé de te frapper qu'une seule fois, quand on s'est battus tout à l'heure."

La jeune fille acquiesça, sans y croire. Blake lui mentait, il devait y avoir autre chose. Et puis, Noah n'était pas connu pour respecter les filles, au contraire. Mais si son meilleur ami ne lui disait pas ce qu'il savait réellement, c'était qu'il y avait une raison, alors elle ne posa pas plus de questions. Elle lui faisait confiance.

 "Bon, tu peux continuer de me soigner au lieu de me regarder comme ça s'il te plait ?"

Ava leva les yeux au ciel, et lui dit d'une voix claire :

"D' une je ne te soigne pas, je nettoie juste les dégâts que ce connard t'as fait, et de deux je ne suis pas ton chien, alors tu vas me répondre sur un autre ton, merci."

Blake lui sourit d'un air narquois.

"Désolé, madame."

La jeune fille lui fit une tape sur le bras, et appuya le papier encore plus fort sur sa plaie, faisant froncer les sourcils à son meilleur ami.

"Désolé, monsieur. Mais la prochaine fois que tu m'appelles comme ça, je te fais la même chose qu'il t'as fait sur l'œil."

Il lui répondit par un rire, et elle essaya de s'empêcher de sourire aussi.

Le garçon était populaire avec les filles, logique étant donné son statut social et son physique, et avait donc de nombreuses conquêtes. Il draguait souvent, et lorsqu'il le faisait, il appelait ses filles "madame". Un jour, Ava s'était moquée de lui en lui disant qu'elle aussi, elle voulait se faire appeler "madame", mais Blake lui avait dit que si c'était son souhait, il allait le faire. Depuis, il l'appelle comme ça lorsqu'il veut l'embêter, pour insupporter la jeune fille.

"Tu sais, je t'aime bien Ava, mais si tu pouvais éviter de me frapper dès que je te saoule, ce serait sympa, merci, lui dit-il tout en frottant son bras.

– Tu sais, je t'aime bien Blake, mais si tu pouvais éviter de faire ton gamin et pleurer dès qu'on te touche, ce serait sympa, merci.

– T'es fatigante."

Elle lui fit un sourire, et s'éloigna de lui. Il parut surpris, et elle lui rappela d'un signe de tête qu'elle avait fini de le soigner.

"Oooh mais j'aimais bien quand tu étais près de moi...

– J'étais littéralement entre les jambes d'un mec, alors crois moi que personnellement, je suis heureuse de ne plus être près de toi."

Il ne répondit rien pendant une seconde, puis lui dit, d'une voix faussement dramatique :

– Je suis profondément blessé, là.

– Pauvre chou..."

Ils se chamaillèrent encore, jusqu'à ce qu'une sonnerie les tire de leur bulle.

"T'attendais quelqu'un, Ava ?"

La jeune fille répondit à Blake d'un secouement de tête inquiet. Qui pouvait bien venir chez elle aussi tard ?

"Va ouvrir Blake.

– Là, bizarrement, quand il s'agit de ça, tu ne fais plus aucun discours féministe sur le fait que les filles peuvent se défendre seule !

– Va ouvrir, et ferme là", marmonna-t-elle, inquiète.

Le garçon leva les mains en signe de victoire, et s'avança lentement vers la poignée de la porte. Il leva le bras... mit la main sur la poignée...

"Putain, bouge ton cul Blake !

– Ok, ok !"

Il tourna la poignée, et Ava ouvrit grand les yeux, près à voir un clown-tueur leur tirer dessus. Au lieu de cela, elle vit sa mère s'engouffrer à l'intérieur de sa maison, un paquet de bouffe dans la main. Sa génitrice frotta ses bras avec ses mains, et leur dit, d'une voix éraillée.

"Enfin, j'ai cru que vous n'alliez jamais m'ouvrir ! J'étais allée chercher des sushis, pour toutes les deux. Tu restes là ce soir, Blake ?"

Les deux jeunes soupirant, soulagés, avant d'acquiescer, commençant à s'installer pour leur soirée sushis.

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Un avis ?

Oui, c'était un pur chapitre cliché, mais ça fait du bien de temps en temps, non ? 

Il a été fait sans prise de tête, sans réflexion, au feeling. Certains diront que c'est fait "à l'arrache", mais je trouve plutôt que c'est un chapitre venant du cœur. J'ai laissé faire, j'ai laissé mes pensées s'emporter.

En tout cas, j'espère qu'il vous aura plus, gros bisous <3