Chapitre XIII

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Début du deuxième mois de la saison tiède, un mois après l'enlèvement des deux petites filles, Lilith et Laura.

Cela faisait un mois que les deux petites filles avaient été séparés de leur grand frère et de leur grande sœur. Le premier mois avait été particulièrement difficile. Elles avaient été déposé dans une sorte de cachot, assez petit. La petite pièce était faite de pie

Début du deuxième mois de la saison tiède, un mois après l'enlèvement des deux petites filles, Lilith et Laura.

Cela faisait un mois que les deux petites filles avaient été séparés de leur grand frère et de leur grande sœur. Le premier mois avait été particulièrement difficile. Elles avaient été déposé dans une sorte de cachot, assez petit. La petite pièce était faite de pierre froides et humides, semblant absorber toute chaleur. Seules quelques raies de lumière parvenaient à pénétrer à travers de minuscules fentes dans les murs, créant des motifs de pénombre qui dansaient sur le sol. Le sol en pierre inégal portait les marques du temps et de l'usure. Çà et là, des chaînes rouillées étaient accrochées aux murs, rappelant le sinistre but de cet endroit. Au fond du cachot, une porte massive en bois grinçait lorsqu'elle s'ouvrait, dévoilant l'obscurité encore plus profonde de l'extérieur. Des barreaux métalliques recouvraient une petite fenêtre, laissant filtrer une maigre lumière. L'atmosphère du cachot était lourde de silence, seulement perturbée par les échos lointains de gouttes d'eau tombant quelque part dans l'obscurité.

Dès leur entrée dans cette pièce lugubre, on les avait menacée de les accrocher aux chaînes si elles faisaient le moindre faux pas. Les deux petites étaient terrorisées et n'osaient presque pas bouger. On leur apportait midi et soir un maigre bouillon avec une petite tranche de pain sec. Elles avaient droit à un verre d'eau le matin et, malgré leurs petits corps, le manque de nourriture restait important.

Tous les soirs, Lilith racontait une petite histoire à Laura. En général, cette histoire parlait de liberté, de chaleur et même de princesse dans un grand château. Il lui arrivait aussi de parler d'un brave garçon qui viendrait les délivrer. Après une semaine dans le cachot, Laura était tombée malade à cause de l'humidité et du froid. Vanessa avait alors consenti à leur offrir une couverture pour leur tenir chaud. Elle leur avait dit que si elles mourraient maintenant, son plan tomberait à l'eau. La couverture offerte n'était, en fait, qu'un morceau décousu de draps un peu épais. Elle sentait mauvais et sa couleur, jadis blanche, était maintenant jaune. Les deux petites ne s'en plaignaient pas car, contrairement aux autres détenus, elles étaient bien mieux loties. Elles passaient leur temps à regarder le soleil à travers les traces formées sur le sol. Personne ne venait les voir en dehors des prisonniers des cellules d'à côtés et, les seuls personnes qu'elles voyaient et qui parlaient étaient les gardes, leur apportant leur repas ou allant chercher les autres prisonniers.

Au cours de la deuxième semaine de leur captivité, elles avaient rencontrés un vieil homme qui les avaient aidées à survivre en ces débuts. Il était dans la cellule adjacente à la leur. Ce vieil homme, octogénaire, n'était pas très grand et avait la peau sur les os. Ses longs cheveux blancs étaient attachés en queue de cheval, comme sa barbe. Il souriait en toutes circonstances. Chaque midi et soir, il leur donnait ses morceaux de pains pour leur permettre d'avoir moins faim. Il leur racontait la vie qu'il avait eu en dehors. Il avait été très proche de leurs grands-parents. Ce vieil homme ne leur avait jamais donné son nom mais les gardait et surveillait comme si elles étaient ses propres petites filles. Quand des prisonniers étaient emmenés au loin, il leur conseillait toujours de boucher leurs oreilles. Elles ne savaient pas pourquoi mais faisaient toujours ce qu'il leur disait.

Cependant, un beau matin, il fut emmené par les gardes en dehors de la cellule, les laissant toutes seules. En partant, il leur avait souri une dernière fois en disant qu'elles étaient vraiment courageuses et qu'il fallait qu'elles le soient encore un peu. Dans l'après-midi, elles avaient entendus des cris de douleurs émaner d'une pièce plus loin. Le soir-même, Vanessa était venue en personne retirer les affaires du vieil homme. Laura avait alors eu la mauvaise idée de demander où il était parti.

Prince un jourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant