Prince un jour

Chapitre IX

   Ils marchaient depuis deux bonnes heures dans la forêt maintenant. Au lieu de sortir de cet endroit, Augustin avait expliquer à ses amis qu'il souhaitait d'abord aider les fées. En effet, quelques jours auparavant, après avoir assister à l'attaque de Laurella, Augustin s'était promis de l'aider. Pour ça, la seule solution était de battre les animaux qui menaçaient les fées. C'était donc la raison pour laquelle ils marchaient ainsi depuis le matin-même.

- D'après certains documents, ces bêtes vivent en meute et sortent dans la soirée, expliqua Arthur. Peut-être faudrait-il attendre avant de marcher pour rien.

- Tu as raison. Attendons le soir.

Ils s'appuyèrent donc contre des arbres, attendant que le soleil baisse. Quand enfin la nuit tombait, le petit groupe se prépara. Il fallait faire attention car d'après Orion, ces bêtes savaient très bien se camoufler dans la pénombre.

Alors qu'ils avançaient à pas de loup dans le bois, des ombres commencèrent à se mouver autour d'eux. Des cris de loups fusèrent un peu partout. Des souffles légers passaient de temps à autre entre les enfants. Aurore tremblait maintenant et se colla à son frère.

- Augustin, t'es sûr qu'on ne peut pas partir, chuchota la petite en tremblant de plus belle lorsque le vent se leva en une bourrasque vive.

Augustin ne chercha pas à répondre à la petite et continua tout droit. Il le sentait. Devant lui, des petites masses se formaient jusqu'à devenir de plus en plus précise. Il sentait, sans savoir comment, des bribes de pensées se former. Ces pensées lui paraissaient de plus en plus précise. Il sentait à la fois de la force, de la tristesse, de la peur, de l'inquiétude, du courage. Ce n'étaient pas les pensées d'un seul individu mais de plusieurs. Augustin ne savait pas si ses amis le suivaient mais il s'en fichait. Il écoutait juste ces pensées.

- Stop ! lui cria la voix d'Orion.

Augustin obéit immédiatement. Alors il se rendit compte de ce qui l'entourait réellement. Aurore était toujours accroché à son bras, Arthur tenait les habits d'Augustin pour le faire s'arrêter tandis que Simon protégeait les arrières du groupe. Les trois licornes observaient les alentours, d'un air soucieux. Le jeune homme en comprit la raison. Tout autour d'eux, des bêtes s'étaient placés, de façon à ne leur laisser aucune sortie.

- Regardez mes amis, notre repas est servi ! ricana l'une des bêtes féroces.

- Je ne suis pas d'accord Bal, rétorqua un autre. Je les ai trouvés, je les mange tout seul.

- Sans nous, tu n'en attraperas même pas un, s'agaça une autre créature. Tu es incapable de capturer une fée seul !

- C'était une erreur, se défendit la seconde bête. Je me suis fait attaquer par des mages. Je ne pouvais pas m'en sortir tout seul.

- D'accord, si tu le dis, railla celle qui devait se nommer Bal. Bon en attendant, passons à table !

Sur ces derniers mots, toutes les bêtes du bois crièrent de joie et s'élancèrent sur le groupe qui se resserra.

- Augustin, Aurore, restez au milieu aboya Simon qui voyait déjà le garçon se préparer au combat. On doit vous protéger coûte que coûte.

Le jeune homme grommela mais obéit. Il se prépara cependant à l'attaque. Au moindre problème, même si ses amis refusaient, il passerait à l'attaque. Les bêtes arrivèrent à toute vitesse tandis que Simon démarrait une incantation en quatrième vitesse. Quand enfin il eut fini, une barrière se dressa tout autour du groupe. Les créatures se heurtèrent violement aux murs invisibles. Plus les bêtes s'approchaient et plus Augustin les distinguait correctement. Ces créatures étaient à peu de choses près des loups. Leur taille et leur poils ras leur ressemblait beaucoup. Chacun avait une couleur différente mais ils étaient tous dans des tons noirs et gris. Ils étaient dotés de grosse cornes de chaque côté de leur crâne. Leur aura était tellement grande et épaisse qu'à chaque fois que l'un de ces animaux s'écrasaient contre le mur, Augustin se sentait écrasé par la puissance de l'aura.