Ils étaient partis tôt dans la matinée, à pied. Le premier endroit où Simon avait pris la décision de les mener était chez une vielle dame qu'il connaissait. On avait appris à Augustin qu'elle s'appelai Quora. Ce nom, il l'avait déjà entendu par la licorne qui avait rendu son souffle juste après avoir rapporté le discours de sa reine. Mais à part son nom, il ne savait pas du tout qui c'était.
Pendant plusieurs jours, ils traversèrent des champs, des marais et gravirent des collines tout en marchant de nuit. Ils suivaient, suivant les conseils des licornes l'étoile du nord, aussi brillante que la lune. Plus ils avançaient, plus l'air devenait lourd et humide. Les jambes devenaient de plus en plus lourdes et le brouillard s'élevait au loin ne laissant rien voir.
- Nous y sommes, annonça Simon devant le brouillard.
Augustin s'étonna. Il ne comprenait pas qui pouvait bien vivre dans un endroit si isolé et si inquiétant. Rien que de s'imaginer à la place de cette personne ses poils se hérissèrent sur son corps. C'était un endroit vraiment peu accueillant.
Simon porta ses mains à sa bouche et poussa un cri, semblable à un hululement de hibou. Aussitôt, un lampadaire, non loin du petit groupe, s'alluma. Le brouillard sembla alors, comme par magie, s'écarter sur les côtés pour laisser le chemin libre. Une odeur nauséabonde enveloppe alors les amis ce qui donna un haut-le-cœur à Aurore. Augustin se boucha le nez et se tourna vers Simon qui n'avait pas bronché. Ce-dernier poussa un soupir et continua sa route sans se retourner. Sur son chemin, les lampadaires continuaient de s'allumer et le brouillard s'écartait pour se refermer juste derrière lui. Augustin rejoignit au pas de course le vieux conseiller qui disparaissait déjà dans le brouillard, suivi immédiatement par Arthur et Aurore. Ils marchèrent ainsi pendant quelques minutes. Ce chemin, bien que court, était le plus insupportable de tout leur trajet jusqu'ici. L'odeur s'intensifiait et le chemin paraissait sans fin. Enfin, apparut au loin une maisonnette délabrée, entourée d'un marais. Bien que l'état de l'endroit laissât à désirer, Augustin était plus que ravi d'enfin pouvoir se reposer dans un endroit abrité ce qui n'avait pas toujours été le cas depuis le début du voyage. Une bourrasque soudaine surprit le groupe. Chacun se replia sur lui-même pour éviter d'être trop pris par le vent puissant. Quand Augustin rouvrit les yeux, il ne reconnut pas l'endroit qui se présentai devant ses yeux. En effet, le brouillard avait complètement disparu, laissant à découvert la place. Maintenant, on pouvait y voir des arbres fruitiers entourés une jolie petite bâtisse. L'odeur nauséabonde avait complètement disparue de même que les marécages qui laissaient maintenant place à des étang, recouvert de nénuphars et de grenouilles barbotant dans l'eau. Le soleil brillait et le ciel était bleu. Augustin n'avait qu'une envie :courir jusqu'à la maisonnette aux volets bleu qui se dressait devant lui, entrer et s'affaler sur le premier fauteuil, canapé ou même lit qu'il verrait.
Alors qu'il s'élançait, Simon lui attrapa le bras pour le retenir. Le jeune garçon lui lança un regard interrogateur et Simon secoua la tête. Il ferma les yeux t le paysage se brisa sous les yeux des trois enfants. Ils se retrouvèrent de nouveau à l'endroit où ils étaient précédemment. Le brouillard avait certes disparue mais l'odeur était de nouveau présente et pour cause. La maison en piteuse état était entourée de marécage aussi boueux et sale les uns que les autres. Devant la maison, une dame septuagénaire se dressait maintenant. Bien que son âge parût avancé, elle paraissait bien plus forte que les trois enfants réunis.
Quand elle aperçut Simon au milieu du groupe, son visage se radoucit. Le vieil homme relâcha augustin et marcha tranquillement vers la vieille dame.
- Cela fait longtemps qu'on ne s'est pas vu, n'est-ce-pas Quora, dit Simon d'une voix sereine. Tu n'as pas changé d'un pouce.
Le visage ridé de la femme se contracta au niveau du front accentuant les plis de son visage.
- Traite-moi de vielle branche tant que tu y es, répliqua la dénommée Quora.
- Arrête un peu de prendre mes remarques dans ce sens ! Cela prouve bien que tu n'as pas changé.
- Mais bien sûr ! Continue dans ce sens et je te renvoie d'où tu viens !
- Si tu le dis répondit d'une voix cinglante Simon, je sais bien que tu ne me battras jamais. Au fait, tes protections devant ta maison se sont vraiment bien améliorées.
- Si tu es passé à travers c'est que ce n'est pas encore assez, rétorqua sèchement Quora.
- Excusez-moi, les interrompit Arthur, je vois que vous n'avez pas l'air de vous appréciez plus que ça mais nous sommes fatigués et je pense que se disputer à l'intérieur, sur un canapé douillet avec du chocolat chaud, des choses à se mettre sous la dent et même peut-être de quoi se nettoyer, serait bien plus efficace.
Pendant quelques instant, les deux adultes arrêtèrent de se disputer, éberlué par le courage du jeune adolescent qui se dressait devant eux. Puis Quora éclata de rire.
- Eh bien mon ami, tu t'es entouré de bien étrange jeunes.
Comme seul réponse, le conseiller bougonna qu'il était fatigué. Alors Quora les fit entrer. La maisonnette, toute petite de l'extérieur était, pour l'étage du bas en aussi piteuse état que l'extérieur. La vieille dame les mena à travers un long couloir avant de les faire monter un escalier. Là, devant eux, se dressait une porte au milieu d'une pièce. Elle ne tenait sur aucun mur et, quand on tournait autour, on ne voyait rien e spécial. Elle l'ouvrit à la volée et s'introduisit dans une tout autre pièce. Là, un feu de bois brulait dans une cheminée, un canapé recouvert d'oreiller et de plaide attendait. Sur une table en bois entourée de six chaises, attendaient cinq chocolats chaud et des petits biscuits.
Les yeux d'Aurore s'agrandirent de bonheur. Quora les mena jusqu'à une petite salle de bain dans laquelle ils laissèrent leur manteau et leur chaussures et se débarbouillèrent le visage et les mains. Enfin, ils retournèrent dans le salon où attendaient Quora et Simon en se disputant comme le feraient des enfants.
- Vielle Bique !
- Vieux croûton !
- Vielle branche !
- Vieux croulant !
- espèce de ...
- Si-vous plait, tenta Augustin pour calmer le jeu. J'ai cru comprendre que vous vous appeliez Quora n'est-ce pas. Alors j'aimerais vous demander quelque chose.
Simon arrêta aussitôt de parler à la vieille dame.
- C'est vrai que nous sommes venus dans un but bien précis. Laisse-moi te présenter...
- Non, coupa-t-elle. Laisse-les se présenter eux-mêmes.
Dans un soupir, Simon laissa sa place aux trois jeunes qui se tenaient debout devant elle.
- Alors, je commence, s'exclama Arthur, ravi d'enfin pouvoir parler à son aise. Je m'appelle Arthur ! Je suis le meilleur ami de... Eh bien de ... celui qui est à côté de moi en ce moment !
Il désigna Augustin de la main avant de reprendre.
- Je suis un apprenti-conseiller et c'est mon premier voyage aussi loin de chez moi mais je suis très heureux de vous rencontrer.
- Ce qui est sûr, c'est que tu as de l'énergie à revendre, lui répondit Quora avant de se tourner vers Augustin. Et toi ?
- Euh moi, hésita-t-il, je m'appelle Augustin.
- Et moi c'est Aurore, compléta la jeune fille.
Quora ne répondit pas aux présentations des enfants. Elle ne s'inclina pas non plus et cela fit plaisir à Augustin qui n'en pouvait plus d'être vu pour quelqu'un qu'il n'était pas. Ou du moins qu'il ne pensait pas être.
- Bon, installons-nous sur le canapé et prenons de quoi manger. Vous devez être épuisés. Racontez-moi donc votre voyage et nous parlerons demain de la raison de votre venu.
Les trois jeunes ne se firent pas prier et s'installèrent sur le canapé qui épousa parfaitement chacune de leur formes. Bien qu'ils étaient épuisés, Augustin commença les explications du jour de la mort de ses parents puis il expliqua l'arrivée de Simon dans l'orphelinat juste avant la séparation de ses sœurs. Aurore rajoutait de petites informations complémentaires. Ensuite, augustin expliqua sa rencontre avec les licornes puis son arrivée dans le village caché. Puis, ce fut Arthur qui raconta la suite, sa rencontre avec Augustin dans le village et la bataille. Augustin rajouta qu'il avait reçu un message de venir la voir par la reine des licornes. Aurore expliqua qu'elle voulait récupérer ses petites sœurs qui avaient été enlevées et qu'elle voulait que tout ça soit terminé pour reprendre sa vie d'avant. Quora les écouta, sans les interrompre, sans les juger ni plisser le visage d'un air réprobateur. C'était l'une des premières fois que quelqu'un les écoutait sans problème, sans même douter de la parole d'enfants ayant vécu des aventures étranges. Quand le récit fut terminé, le silence s'établit pendant quelques instants. Enfin Quora brisa le silence.
- Vous n'avez vraiment pas eu de chance pendant ces derniers mois. Malheureusement, je crains que ce ne soit que le début de vos difficultés et de votre voyage. Je pressens pour la suite des dilemmes des plus difficiles. Allons dormir. Je vous expliquerais quoi faire demain matin.
Elle se leva et guida les enfants à une chambre pas très grande mais munie de trois lits côte à côte. Une fenêtre donnait sur un jardin dans lequel un grand lac brillait sous le clair de lune. Quora les laissa dès qu'ils entrèrent dans la pièce. Augustin tira les rideaux pourpres devant la vitre tandis qu'Aurore choisissait le lit le plus près de la porte et se glissa sous les draps. A son tour, Arthur se coucha. Augustin resta un moment, debout à réfléchir. Mais Arthur l'appela pour l'inciter à venir se coucher. Alors, il éteignit la lumière et s'installa sous la couette et s'endormit presque aussitôt.
Quand Augustin se réveilla le lendemain matin, les rideaux étaient sur le côté et le soleil enveloppait la pièce. Etrangement, les deux autres lits autour de lui avaient disparus. Ne voyant pas sa sœur, Augustin se leva en trombe et accourut dans le salon. Il n'y avait personne. Sur la table attendait cependant un plateau d'argent composé de viennoiseries et d'une tasse de chocolat chaud encore fumante. Augustin attrapa un croissant et le dévora. Il but également la tasse d'une seule traite. Puis, il prit le plateau et chercha la cuisine. Après avoir ouvert plusieurs portes, il trouva une pièce spacieuse munie d'un ilot central et de plusieurs meubles tout autour de la pièce. Augustin posa le plateau juste à côté d'un évier. Soudain, un petit cri le surprit. Il chercha d'où venait la petite voix et regarda partout autour de lui jusqu'à ce que son regard s'arrête sur un petit garçon à la peau vert clair, aux oreilles pointues, aux yeux bleus et aux longs cheveux vert foncé. Très vite, le petit disparu en poussant des cris dans toute la maison. Augustin se sentait dépassé et ne savait plus quoi faire. Quora arriva en courant, alertée par les cris dans la maison.
- Que se passe-t-il ici ? s'inquiéta-t-elle.
- Je ne sais pas. Il y a un garçon qui courre partout depuis que je l'ai vu dans la cuisine.
Quora poussa un soupire avant de marmonner qu'il n'avait rien à faire dans la cuisine. Elle retourna alors dans le couloir et tendit très vite les bras sur le côté pour attraper au vol le petit garçon de tout à l'heure. Le petite se débâtit vivement en vain. Enfin il se calma et Quora le serra dans ses bras.
- Je suis désolé, j'aurais dû vous prévenir qu'il était là lui aussi. Viens dehors Augustin. Je vais te le présenter à toi et aux deux autres.
Augustin obtempéra et suivit la vielle femme jusque dans le jardin. Le soleil brillait. Aurore jouait dans un énorme lac. Simon se tenait sur un fauteuil, laissant son visage dorer sous les rayons du soleil et brossant avec ses doigts sa longue barbe. Arthur laissait tremper ses pieds, veillant sur la jeune fille qui barbotait dans l'eau. Quand ils virent arriver Augustin, Arthur se releva et aurore cessa de jouer. Simon poussa un soupir et referma les yeux.
- Bon, pour éviter d'autres problèmes comme ce matin, expliqua la vieille dame, je vous présente Térence. Il est un peu comme un fils pour moi mais il est très timide. Je vous demanderai donc d'être très gentil avec lui. Il sait beaucoup de chose et m'aide pour ma clairvoyance.
Les trois jeunes gens acquiescèrent aux propos de Quora. Une fois qu'elle fut parti, Augustin s'approcha discrètement de Simon.
- Dites, commença-t-il en faisant sursauter le vieux conseiller qui dormait à moitié, que veut dire votre amie par clairvoyance ?
- Oh, c'est vrai, j'aurais dû vous le dire avant.
Il fit signe à Arthur et Aurore de le rejoindre e les trois jeunes s'assirent sur le sol pour écouter l'histoire de Simon.
- Bon, tout d'abord Augustin, Quora n'est pas mon amie. Pendant un temps elle a été bien plus que ça et aujourd'hui, je pense qu'on peut dire que nous ne sommes plus que de simple connaissance. Enfin bref. Quora appartient à une race très ancienne connue sous le nom de sirène.
- Waouh super ! s'exclama Aurore toute guillerette d'avoir découvert les créatures de ses rêves. Je pensais que ca avait disparu il y a super longtemps ! Mais pourtant il parait que les sirènes ont besoins de passer au moins dix heures dans l'eau sinon elles se dessèchent.
- Tu n'as pas tout à fait tort quand tu dis qu'elles ont disparus, lui répondit Simon en lui lançant un regard de reproche pour l'avoir interrompu. Bon de toute façon, je pense qu'il va falloir vous raconter une grande partie de sa vie pour vous expliquer qui est réellement Quora. Quora est née d'une mère sirène et d'un père humain ce qui lui permet de rester sans eau aussi longtemps. Cependant, à sa naissance, son père a découvert la vérité sur la mère de Quora et a volé la petite qui venait de naitre. Pour pallier aux besoins de la jeune sirène, le père travaillait beaucoup pour pouvoir payer les factures en eau, la maison près de la mer ou encore plein de chose pour que la petite s'intègre au mieux sur terre. C'est à cette époque que l'on s'est rencontré pour la première fois. Le chef du village caché avait offert au père une rivière pour sa fille loin des sirènes. On m'avait confié le rôle de devenir l'ami d'une petite fille très timide qui ne parlait à personne. Quand elle venait au village, elle ne disait pas un mot et plongeait juste dans la rivière. Mais après huit ans à faire les mêmes choses tous les jours, sa langue s'est déliée. Elle a commencé à me raconter ce qu'il s'était passé dans les premières années de sa vie. Les années ont continué de passer mais pour le père de Quora, ça lui pesait de savoir sa fille à demi-sirène. Il chercha alors un moyen de la soigner et ce fut la plus grande erreur de sa vie. Il retourna voir les sirènes et sa femme. A ce moment, il se rendit compte que Quora était finalement une princesse. Il expliqua la situation à son ex-femme. Cette-dernière lui dit que la seule solution était de laisser Quora revenir. Mais il refusa catégoriquement. Hellen, la mère de Quora stipula que si la jeune sirène ne retournait pas dans la mer, elle tomberait gravement malade car chaque sirène obtient un pouvoir à sa majorité et si celui-ci n'est pas dévoilé en mer, alors la sirène peut mourir. Hellen n'avait pas menti sur toute la ligne. Quora tomba gravement malade et John tenta de la soigner du mieux possible jusqu'à ce qu'il entende parler d'un homme pour sirène. Il l'appela et ce-dernier lui promit de soigner la jeune fille. Entre-temps, avec Quora, on s'était vraiment rapproché et on était même en couple. L'homme la prit cependant dans son laboratoire et lui fit subir les choses les plus affreuses. Quand elle ressorti du laboratoire, certes elle n'était plus malade mais elle n'avait plus aucune once d'humanité en elle. Comme un robot, elle se dirigea vers la mère et l'homme la suivait. On aurait dit un homme tenant sa marionnette. Quora se jeta dans la mer et devint plus forte que toutes les sirènes. Son pouvoir se développait à une vitesse hallucinante. Elle prévoyait tous les mouvements en avance d'au moins deux heures. Les sirènes l'obligèrent à sortir de l'eau pour rétrécir son pouvoir mais rien n'y fit. On nous appela à la rescousse pour battre Quora. Même son père arriva en panique. Personne n'arrivait à la battre. L'homme essaya de fuir quand il vit tant de créature différente arriver mais il ne réussit pas et mourut mais Quora n'arrivait pas à retenir sa férocité. Alors, son père se jeta sur elle pour la calmer. Cela fonctionna un instant puis elle développa pendant un court instant des capacités phénoménales. Elle transperça son père et il mourut. Cette vision calma d'un coup Quora qui se laissa tomber. Tant de gens étaient mort ce jour-là. Quora avait perdu ses deux parents le même jour par sa faute. Les sirènes, sachant qu'elle n'avait pas été éduqué en sirène et que son pouvoir n'avait pas pu se développer correctement fut juste bannie de la terre des sirènes. Puis, avec Quora on se sépara. Elle m'en voulait de ne pas avoir pu protéger son père d'elle. Donc si Quora a un pouvoir comme ça c'est parce que c'est son pouvoir de sirène augmenté par celui d'un homme avide et cupide.
Cette histoire fit frissonner les trois jeunes. Aucun d'eux n'avaient imaginé qu'avoir un tel don pouvait renfermer autant de souffrance et d'horreur. Aucun d'eux n'osa parler jusqu'au repas. Ce ui délia les langues, se fut la dispute, encore, entre Quora et Simon. Cette fois-ci, ça portait sur le fait que le vieil homme avait partagé l'histoire aux trois jeunes. Augustin expliqua juste que c'était lui qui avait insisté et que Simon n'était pas d'accord. Arthur se senti obligé d'ajouter que de toute façon, ça ne changeait rien à la façon dont il la regardait, c'est-à-dire une vielle femme aigrie. Quora le prit le mieux du monde et sourit même à cette déclaration en disant qu'elle espérait que ce ne changerait jamais. L'après-midi, Quora leur demanda de s'installer sur le canapé pour préparer la suite de leur voyage. Elle leur offrit quelques gâteaux.
- Bon, comme vous a expliqué Simon, je peux avoir des visions. J'en ai eu pour votre voyage.
Ses yeux se mirent alors à briller d'un bleu océan. Elle se concentra et parla d'une voix mécanique.
- Il vous faudra trouver les créatures les plus belles. Il faudra être courageux et passer par plein d'épreuves. Quand, enfin vous aurez passé toutes les épreuves qi se dresseront devant vous, alors vous pourrez gravir la plus haute montagne du nord. Un œuf vous attendra et avec l'un de vous se liera. Ainsi commencera cette bataille de souffrance. Faites-vous des amis sur votre chemin. Suivez le nord encore et encore. Arrêtez-vous deux fois en chemin. Tournez vers l'ouest. Continuez tout droit et vous serez arrivés.
Quora se mit à tousser. Ses yeux arrêtèrent de briller. Elle se racla la gorge et s'excusa.
- Pardon pour ce que je vous ai dit. Vous n'avez pas vraiment un destin joyeux. Bon, je vais vous trouver une carte.
Les trois jeunes remercièrent la vieille dame. Elle les invita à aller se coucher tôt pour qu'ils puissent partir bien mieux le lendemain matin.
Le lendemain, des habits confortables reposaient sur chacun des trois lits dans la chambres des trois adolescents. Ils s'habillèrent à la hâte et rejoignirent la grande pièce dans laquelle Simon et Quora se parlaient doucement et très proche. Quand les trois jeunes entrèrent dans la pièce, les deux septuagénaires se séparèrent et se fusillèrent de regard. Plus tard dans la matinée, Quora les mena sur le pas de la porte pour les envoyer vers leur long périple.
- N'oubliez pas de rester fort tout au long du voyage, leur recommanda-t-elle pour la troisième fois au moins. Et quand vous ferez vos rencontres, ne dévoilez pas tout de suite qui vous êtes. Des gens veulent vous nuire et son bien plus nombreux que ce que vous croyez. Enfin, le monde n'est pas que rose ou gris. Mais il est plein de couleur qui se mélangent même pour en donner de nouvelles alors croyez en vous.
Bien que le stress du départ fût important pour Augustin, il remercia cependant chaleureusement Quora de les avoir accueillis. Aussi, elle leur tendit juste après un panier plein de petits pains chauds et d'eau. Alors qu'ils s'écartaient déjà de la maisonnette, Aurore repartit en arrière et demanda quelque chose à Quora. Quand elle revint, elle avait le sourire au lèvres. Alors que la maison disparaissait déjà, l'eau remua juste à côté d'eux. Une vielle femme, reconnaissable entre mille était là. Elle leur faisait un signe de la main, secouant une queue aux écailles vertes et aux reflets métalliques. La vielle dame semblait avoir rajeunît au contact de l'eau, en retrouvant son corps véritable de reine des océans, son corps de sirène.
Aurore paraissait aux anges d'avoir vu une vraie sirène. Ses yeux brillaient de mille feux. Son sourire montait jusqu'aux yeux.
- A bientôt Quora ! merci pour tout ! s'exclama la fillette.
Puis, le petit groupe continua son chemin, laissant la maison derrière eux. Lorsque le soleil de l'après-midi commença à décliner, ils firent une pause aux abords d'une ville. Les enfants rentraient de l'école et les parents venaient les chercher. Certains promenaient leurs animaux de compagnie. D'autre s'arrêtaient dans des boutiques pour acheter des petits gouters et les partager avec meurs enfants.
- Bon, déclara Simon, nous nous arrêterons ici pour la nuit et repartirons tôt demain.
- Quelle est la première destination, demanda Augustin.
- Hm, je pense que nous allons rester près de l'eau. Suivre le nord nous amène près du château immergé.
Augustin avait hâte. Il avait hâte de retrouver ses sœurs et de pouvoir leur offrir une vie normale. Et plus que tout, il avait hâte de continuer cette aventure avec ses amis. Alors que le soleil disparaissait, l'air aussi changeait. Augustin étai enivré par l'air qui passait. Cet air qui signifiait que ce n'était que le début du voyage et la fin de la facilité.
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Prince un jour
FantasiAugustin vit tranquillement avec ses sœurs et ses parents. Malheureusement, un jour, la mort de ses parents lui est annoncée. Il va être séparé de ses sœurs et cherche alors par tous les moyens une solution pour les garder. C'est alors qu'un homme s...