CHAPITRE 6

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Elodie, présent

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Elodie, présent.

Ça fait beaucoup à digérer, en si peu de temps.

Trop, à vrai dire.

Je suis ridicule. J'ai abandonné le verre pour la bouteille. Je suis assis sur une chaise de jardin, je regarde la lune qui brille particulièrement ce soir, lorsque j'entends quelqu'un arriver derrière moi.

Ça peut bien être un cambrioleur, ma gouvernante ou même ce con de Preston, je n'en ai strictement rien à faire. Je garde les yeux braqués sur le ciel et me laisse divaguer par les effets de l'alcool et de la drogue sur moi.

J'entends un long soupir, avant que la chaise à côté de moi soit tirer par la pire personne des trois.

J'aurais préféré que ce soit un cambrioleur.

-Ça commence à devenir une habitude.

Je ne réponds pas, provoquant un énième de ses soupirs. Qu'est-ce que ça peut bien lui faire ? Il devrait être heureux de me voir dans un état aussi pitoyable.

-T'es bourrée. Et vue l'odeur, je suppose que t'es défoncer aussi.

-Dis que je pue.

-C'est le cas.

Je soupire à mon tour et balance ma tête en arrière, ressentant soudainement la fatigue.

- Je n'ai pas la force de te répondre, Lake. Tu devrais aller dormir.

-Toi aussi, il est 4 heure du matin.

En quoi ça le regarde ? Il s'inquiète, peut-être ?

Je rigole toute seule face à ma connerie et pose la bouteille sur la table. Je connais ma limite, si je continue à boire ne serais-ce qu'une gorgée, je vais vomir.

Je me lève de ma chaise et me tourne vers lui, avant de poser mes mains sur les accoudoirs de sa chaise pour rapprocher mon visage du sien. Si proche, que j'arrive à sentir son souffle sur mes lèvres.

Il fixe mes yeux, alors que les miens descendent vers ses lèvres parfaites. Je ne résiste pas à l'envi de poser mes doigts dessus.

Toujours aussi douce.

-Je te hais. Et tu sais pourquoi ?

Il ne dit rien, il se contente d'attendre que je poursuive. Je me rapproche encore un peu plus, et il ne bouge pas. Ma peau me brûle, et j'ai envie de vomir à cause de toute la haine que je ressens à son égard.

Et à la mienne.

Je me dégoûte et je vois à travers son regard que je le répugne aussi.

Je n'arrive même plus à le regarder.

-Parce que tu me rappelles tout ce que je voudrais oublier, tout ce que je regrette, tout ce que je déteste chez moi et tout ce que j'ai perdu.

Mes yeux remontent aux siens et alors qu'ils étaient fatigués, il se réveille et cette fois, j'arrive à apercevoir sa haine.

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