Prologue

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Elodie, 15 ans.

-Tu devrais faire attention, les petites comme toi se font manger tout cru ici... me dit un homme, sourire pervers accrocher au visage.

Je recule doucement, je savais que traîner ici aussi tard était dangereux. Mais Mike n'est toujours pas rentré et lorsque mon père m'a ordonné d'aller le chercher, je n'ai pas su lui dire non.

Je fusille l'homme du regard, ce qui est peut-être une mauvaise idée. Mais je n'ai jamais réussi à masquer mes émotions et ma colère. Même étant petite, ma mère me disait que j'étais trop expressive et que mon impulsivité allée causer ma perte.

Je tenais ce côté-là de mon père et pour le coup, ça lui a causé sa perte, à elle.

-Bouh ! crit-il en se rapprochant d'un coup.

Je sursaute et me mets à courir. Je l'entends rire derrière moi alors que je manque plusieurs fois de tomber. Je suis assez folle pour avoir une grande bouche face à n'importe qui mais pas assez pour leur tenir tête.

Plus je cours, plus je suis en colère. Je suis assez folle pour avoir une grande bouche face à n'importe qui, mais pas assez pour leur tenir tête.

Mike a 22 ans et de ce que j'ai lu sur internet, il est addict aux jeux d'argent. Si addicte qu'il s'est mis à voler de l'argent à son propre père.

S'il voulait attirer l'attention de notre paternel qui faisait comme si on n'existait pas, il a gagné.

Radin et aussi proche de son argent qu'il l'est, le lui prendre le fait totalement sortir de ses gonds.

Et c'est moi qui en paye les pots cassés, car c'est moi qui suis ici alors que ce n'est clairement pas le meilleur endroit recommandé pour une fille.

Si je finis morte dans une cave, ne marquez pas « sœur » sur ma pierre tombale, il pourra aller se faire foutre.

Une fois assez loin, je récupère mon portable et décide de l'appeler. Je sais qu'il est au alentour, ses salles de jeux clandestines fétiches sont toutes dans ce coin de la ville.

Et j'en ai la confirmation quand j'entends la sonnerie de son téléphone, non loin d'un attroupement de garçons.

Et je n'en crois pas mes yeux...

-Mike !

Je cours jusqu'au groupe et je le vois.

Au milieu des tous, au sol, recroqueviller. Ces garçons sont en train de le passer a tabac.

-Tu joues, tu payes ! Je t'avais prévenu !

- Lâchez-le !

Je marche vers eux et voyant qu'ils ne prêtent même pas attention a moi, j'en pousse un de dos assez fort pour qu'il bouscule les trois autres de devant.

-Putain, c'est qui cette gamine ?

-Bande de merde, vous êtes toujours obligé de vous mettre à plusieurs pour frapper !

Je m'accroupis face à mon frère, qui a le regard écarquillé et secoue la tête.

-Elo... Barre-toi, qu'est-ce que tu-

-Non, on rentre. J'appelle papa, tu-

-J'appelle papa. ricane un des types. Oh, le pauvre petit Mike a besoin de son papa pour rembourser sa dette, n'est-ce pas si prévisible.

Je me tourne vers eux et les fusille du regard, ce qui semble les étonnés.

- Fermez-la. m'enervais-je. Je vous ramènerai votre argent demain, laissez le tranquille.

STAROù les histoires vivent. Découvrez maintenant