Chapitre 4

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Papa très sérieux : Ma puce, nous devons te parler de quelque chose ...
Moi en blaguant : Quoi ? Je suis la princesse de Cotavi ?
Mamie : Covatia, mon enfant ! Covatia !
Moi : Covatia ...
Papa : Oui, Mélissa ...
Moi : Oui, quoi ?
Maman en criant et en pleurant : Tu es la princesse de Covatia !
Moi bouleversée : Quoi ? Ce n'est pas possible ! J'ai rien d'une princesse, moi ! J'ai aucune grâce, aucune élégance (en baissant d'un ton) comme le dit si bien Laura ...
Moi presque en riant : C'est une blague, c'est ça ?
Papa : Non, malheureusement ... Le roi était en déplacement avec sa femme mais celle-ci a eu des contractions et elle a accouché d'une magnifique petite fille à Niort ...

Quoi ? Ce n'est pas possible ? Ça ne peut être qu'une plaisanterie de mauvais goût ! J'aurais été adopté ?! Ça le fend le coeur de penser à quelque chose de pareil.

Moi au bord des larmes : Ici ???
Papa : Oui ... Le guerre entre la France et Covatia était très meurtrière et ils ont décidé de laisser leur fille à un couple qui a perdu leur bébé, une fille également ... Elles étaient toutes les deux nées le même jour, à la même heure ...
Moi : Tu veux dire que j'ai été votre fille de remplacement ?!
Maman : Nous t'avons aimée comme notre fille !
Moi : Et pourquoi ma sœur le savait et pas moi ?!
Papa : Elle nous a surpris entrain d'en parler alors on a dû lui expliquer la situation. Mais comment sais-tu qu'elle le sait ?
Moi : Hier, elle m'en a, en quelque sorte, parlée.
Mamie : Il faudra la réprimander, Vanessa !!!
Maman agacée : Oui, je sais ce que je dois faire, grand-mère !

Je ne peux pas entendre plus, alors je me lève. Ils me regardent tous : les pseudo membres de ma famille. J'ai de la tristesse et de la colère en moi, qu'il faut que j'évacue alors je sors de la maison en courant. Je ne sais pas ce que je vais faire mais je ne vais pas retourner chez moi ou chez Mamie.
Alors j'erre dans les rues de Niort comme un fantôme, mes larmes coulent toutes seules sans que je puisse les arrêter. Je n'arrive pas à croire qu'ils m'ont fait ça !!! Ce n'est pas possible !!!
Soudain, quelqu'un me pousse contre le mur et m'embrasse. Alors je ne sais pas quoi penser. D'un côté, je suis comme comblée dans les bras de cet inconnu qui me réconforte en me serrant contre lui et d'un autre côté, j'ai peur qu'il veuille m'agresser alors je le repousse. Je me plie presque en deux tellement la force que j'ai dû utiliser pour l'écarter de de moi, en plus de mon chagrin, m'a fatiguée. Avant que je reprenne complètement mes esprits, je me rend compte qu'il ne veut pas m'agresser car il reste là sans bouger pendant que je me redresse, les bras croisés, la tête légèrement à la diagonale avec un grand sourire ... Oh mon dieu ! C'est Nabil qui vient de m'embrasser.

Nabil : Désolé mais si je ne le faisais pas là, je l'aurais jamais fait ...
Moi bouche bée : Nabil ?!
Nabil : Ouais en chair et en os !
Moi : Je comprends pas ...

Soudain, je repense à ma pseudo famille et j'explose en sanglots. Nabil me rattrape juste avant que je ne tombe au sol et il m'assoit sur un palier d'un immeuble composé certainement d'appartements.

Nabil en essuyant mes larmes : Arrête de pleurer s'il te plait ! Qu'est-ce qui s'est passé ? C'est à cause de moi ???
Moi : Non, au contraire ! C'est ma famille ...
Nabil : Quoi ?
Moi : Je ne suis pas de cette famille.
Nabil : Et ils ne te le disent que maintenant ! Mais pourquoi si tard ?
Moi : A cause des conditions de la France ...
Nabil : Cette guerre avec Covatia ?
Moi : Oui avec mon pays d'origine ...
Nabil presque effrayé : Tu es la princesse ?!
Moi presque en l'implorant : Tu ne le diras à personne, s'il te plaît ...
Nabil en s'écartant de moi : Tu ferais mieux de rentrer chez toi.
Moi : Pourquoi cette distance tout d'un coup ?
Nabil : Ton père est islamophobe en quelque sorte.
Moi : Mon père ?! Je le connais assez bien pour dire qu'il n'a rien contre les musulmans comme toi !
Nabil : Pas Monsieur LeBlanc ! Le roi Octave 2, Mélissa !
Moi : Mon père biologique ?!
Nabil : Je crois qu'il faudrait mieux que tu rentres.

Alors il se relève, il dépose un doux baiser sur mon front et s'en va en me laissant seule. Je me relève à mon tour.
Cette conversation m'a appris beaucoup de chose ! Je sais maintenant que cet amour que j'ai envers Nabil est réciproque mais que mon vrai père est islamophobe donc qu'il hait les musulmans ! Ma vie est gâchée !!!
Il ne le reste plus qu'à rentrer à la maison !
C'est bien grâce à Nabil que je rentre chez mes faux parents, ils pourront le remercier !

D'une vie normale à une vie royaleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant