D'une vie normale à une vie royale

Chapitre 47

Après quelques minutes, Davon s'est enfin habillé et nous commençons à descendre les escaliers quand mon médecin arrive vers nous.

Mon médecin en s'inclinant : Votre altesse ...

Je lui présente ma main qu'il embrasse.

Mon médecin : Excusez-moi de vous déranger mais je souhaiterais examiner son altesse avant le repas pour plus de précisions ...
Moi : Si c'est ce que vous voulez, allons-y ! Davon, ne sois pas en retard à cause de moi, vas-y ! Je te rejoins !
Davon : Non, non ! Je vais rester avec toi !
Moi : Comme tu voudras ...

D'un côté, ça me rassure qu'il reste avec moi au cas où le médecin donnerait de mauvaises nouvelles.
Dans ma chambre, Davon défait la fermeture éclair et le médecin me demande de respirer fort puis de tousser et enfin de retenir ma respiration un petit temps. Il fronce les sourcils alors ça ne doit pas être bon.

Moi inquiète : Que se passe-t-il, docteur ?
Mon médecin : Un petit rhume ! Rien de plus pour l'instant mais il faudra faire attention à une petit problème respiratoire que son altesse pourrait avoir ... Rien de grave pour le moment mais il faudra faire attention et éviter les changements de climat trop brusques ...
Moi : Ne vous inquiétez pas pour cela, je ne suis pas prête de partir à nouveau de Covatia !

Le médecin se retire tandis que je descends avec Davon qui a réussit à remonter ma fermeture après plusieurs reprises. Le deuxième escaliers est un véritable enfer ! Ça m'apprendra à aller me promener dans les jardins sous la pluie après qu'on m'est "agressé". Je n'ai toujours eu pas de nouvelles de Nabil, en parlant de ça ...

Moi en respirant fort : Dis-moi ... Qu'est-ce qu'il en est ... de Nabil ???
Davon : Il a été arrêté ... Et il a été ramener en France avec l'ordre de ne plus revenir ...
Moi : Sais-tu pourquoi il a fait ça ?
Davon : Une crise de folie passagère, certainement ! Il faut être fou pour s'attaquer à la princesse de Covatia !
Moi : Oui, c'est sûr ...

Je sais qu'il y a une autre raison à son acte et j'aimerais bien découvrir la véritable source de son malaise ... Nous arrivons dans la Salle à Manger et Davon m'aide à m'asseoir, sachant que je ne me sens pas très bien, avant d'aller à sa place. Je me mets au fond de mon siège.

Mère en posant sa main sur mon bras droite : Alors, ma puce ... Comment vas-tu ?
Moi : Je suis un peu fatiguée ... Mais ça va aller !
Mère : Tu aurais dû rester alitée ...
Moi : Je ne me voyais pas, mère, rester sans vous voir toute une journée.
Mère en riant : Flatteuse !

Tout le monde sourit sauf la Reine de Domatia qui me fixent méchamment et qui souffle quelque chose à Davon qui a l'air de l'agacer car il lève les yeux au ciel en soufflant. Les entrées arrivent mais je n'arrive pas à manger beaucoup de choses. J'observe les autres manger ou discuter, se sourire ou s'agacer tandis que mon esprit diverge vers un détail que je n'ai pas relevé tout à l'heure dans les paroles de Davon : comment est-ce que les souverains de Domatia peuvent être au courant de la relation qu'ont Max et Stacey ??? Peut-être les ont-ils découvert comme Anita en plein ébat ... Ou peut-être que Stacey en a parlé à ses parents pour avoir leur consentement mais ça me parait peu probable. Après tout, je ne peux pas juger ! Mes parents ont découvert ma relation avec Davon par eux-mêmes alors je n'ai pas de leçon à donner ... Mais quand même ! Ça m'étonnerait d'elle ... Je préfère demander alors je me penche légèrement vers Max qui est à ma gauche pour lui poser la question sous le regard toujours aussi pesant de la Reine de Domatia, dont je ne connais toujours pas le prénom - ça doit être de famille ! - qui conversent avec son époux et mes parents.

Moi doucement : Dis-moi, Max ...
Max en se tournant vers moi en mâchant avec aucune élégance : Mhh ???
Moi en souriant de ses manières : Savais-tu que tes futurs beaux-parents étaient au courant pour vous ?
Max après avoir avalé et sans me comprendre : Quoi ?
Moi : Tu savais que les parents de Stacey savaient pour vous ??? Pour votre relation ...
Max : Ouais ...
Moi surprise : Ah bon ?! Et tu m'en as pas parlé ?
Max en continuant de manger : Non ... Parce qu'ils l'ont appris, il n'y a pas longtemps !
Moi : Ah bon ?!
Max : Ouais ... Quand tu es tombé dans le coma ... Nous nous faisions beaucoup de soucis pour toi ... Et j'ai réconforté Stacey du mieux de que pouvait ...
Moi : Ne me dis pas que vous avez ... Pendant que j'étais dans le coma ???
Max avec un regard pervers : Je ne te le dis pas ...
Moi : Argh ! Et ils vous ont surpris ?
Max : Exactement ! La mère de Stacey est entré dans sa chambre ... (Il prend une grande inspiration) au mauvais moment, allons-nous dire ...
Moi : Encore ! (En blaguant) Vous allez être habitué à force !
Max : Non, arrête !
Moi : On ne dit jamais deux sans trois !
Max : Oui et bah, là ... On va le dire ! Honnêtement, je n'ai aucune envie que ça se reproduise !
Moi ironiquement : Tu m'étonnes, là !

Nous rions doucement tandis que j'ose lancer à ma futur belle-mère - du moins, je l'espère - un de ses regards qu'elle me lance depuis le début du repas.

La Reine de Domatia en tapotant sa cuillère sur son verre et en se levant : J'ai une annonce à faire !
Père : Je t'en prie, Alicia ...

Alicia est un mot beaucoup trop doux pour une personne comme la Reine de Domatia !

Alicia de Domatia : Nous allons retourner à Domatia dès ce soir !

Davon bondit de sa chaise et se met debout à côté de sa mère.

Davon choqué : Quoi ?!
Alicia : Ton pays ne te manque pas ? Tu n'as pourtant rien qui te garder ici !
Davon : Si, mère ...
Le Roi de Domatia : Et quoi donc, mon fils ?

Je suis en état de choc. Elle ne pouvait pas faire pire pour nous séparer. Je regarde face à moi le vide entre Alicia et son fils.

Davon : J'ai rencontré l'amour de ma vie, ici, père ...
Alicia en essayant de garder la nouvelle secrète : Personne d'important, mon cher !
Davon : Si ! Pour moi, elle est tout !

Il ne va pas le faire ??? L'avouer à son père reviendrait à condamner notre relation ! Mes mains tombent toute seule sur mes genoux et je fixe maintenant mon assiette au trois quart pleine pour éviter tout contact visuel avec Alicia.

Alicia : Avec une allure de paysanne ! Tu parles d'une future reine ?!
Le Roi de Domatia : Je ne veux pas en entendre plus, Alicia !
Alicia choquée : Mais ... Karl ?
Karl de Domatia à son fils : Mon fils ! Cette jeune femme est-elle à Covatia en ce moment ?
Davon : Oui, Père ...
Karl : Serait-elle par hasard au palais ???
Davon hésitant : Oui ... Père ...

Karl fait le tour de la table et se poste à côté de moi. Il m'aide à me relever. Je n'ose pas le regarder dans les yeux, par peur d'y voir quelque chose de mauvais pour ma relation avec Davon. Karl prend ma tête entre ses mains et m'embrasse sur le front. J'ose enfin le regarder dans les yeux et je vois un homme heureux, en apparence du moins ...

Davon surpris : Mais, père ... Comment savez-vous ?
Karl en me lâchant doucement : Je vous ai vu ... Tout à l'heure dans les jardins alors que vous vous disputiez ... J'ai même entendu en ouvrant légèrement ma fenêtre, excusez-moi au passable de mon manque de finesse ... J'ai entendu quelques unes de tes paroles, mon fils qui m'ont fortement blessé ...
Davon : Je m'excuse pleinement si mes mots vous ont blessé, père ...
Karl en s'approchant de son fils : Ce n'est pas ce que tu as pu dire ou penser qui m'a blessé mais les faits que tu as décris à Célestia à propos de ta mère !
Alicia en faisant semblant de ne pas comprendre : Quoi ? Moi ?!
Karl en la regardant dans les yeux : Jamais, tu m'entends, Alicia ! Jamais, je ne te laisserais déshériter mon fils ! Il a travaillé longtemps et du mieux qu'il pouvait alors le trône lui revient de droit !
Alicia en essayant de se rattraper : Mais ... Mon amour ...
Karl en la coupant : Va donc dans ta chambre ! Tu n'as rien de mieux à faire que de malmener la vie de mon enfant ?!
Alicia : Bien ... Si c'est ce que tu veux ...

Alicia sort humblement, la tête haute tandis que Karl se tourne vers nous.

Karl : Excusez-moi de vous avoir fait assister à cela ... Malheureusement, ma femme peut être odieuse par moment ... Reprenons le repas, si vous le voulez bien ...