Chapitre 46

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J'entends ses pas s'arrêter derrière moi tandis que je me fige. Il sert doucement mon bras gauche.

Davon : Je manque de courage ... Pardonne-moi, je t'en prie.
Moi : Tu ne m'as toujours pas dit pourquoi ...
Davon : Mon manque de courage y a joué pour beaucoup ...
Moi : Ton ... Manque de courage ??? On parle de mariage là, Davon ! Pas d'un saut en parachute !
Davon tristement : Je sais ... Je n'arrivais pas à me résoudre à venir te voir et à te dire que non, je n'étais pas prêt à me marier avec toi ...

Enfin, il l'a dit ! Je me retourne face à lui en reculant un peu.

Moi : Ah ! Tu l'as avoué !!!
Davon troublé : Quoi ?
Moi : Que tu n'étais pas prêt à te marier avec MOI !!!
Davon : Arrête, Céli, s'il te plaît ! J'ai dit ça comme j'aurais dit autre chose !
Moi en faisant de grands gestes : Peut-être mais tu as dit ÇA et pas autre chose ! C'est à cause de quoi ? De Nabil ? Du fait que ça ne fait pas longtemps qu'on soit ensemble ??? De mon frère ??? Dis-moi ! C'est à cause de quoi ???
Davon soudain : De moi !
Moi doucement et ahurie en laissant retomber mes bras le long de mon corps : Quoi ?
Davon : C'est à cause de moi ...
Moi : Je ne comprends pas ...
Davon : Je n'ai pas été élevé comme tu le penses ... On m'a toujours dit que sans courage, je ne serais pas un véritable homme ! Ma mère était et est toujours beaucoup plus strict que ce qu'elle laisse paraître. J'ai eu une éducation très dure surtout car elle m'en a toujours voulu du fait qu'elle est eu à choisir entre me garder et donc garder un futur héritier du trône ou garder sa fille qui ne n'aurait jamais été reine de Domatia ...

Il continue son récit en se mettant dos à moi comme s'il avait honte.

Davon : Mais maintenant, c'est différent ... Elle m'a même dit qu'elle envisageait de convaincre mon père de laisser Domatia à Stacey et Max et de ne plus rien me léguer ...
Moi : Mais elle ne peut pas faire ça ...
Davon : Malheureusement si ... C'est elle qui tire les ficelles du pays et mon père a beau m'aimer, il aime sa femme, ma mère, plus que tout et il ne se résoudra jamais à se séparer d'elle ...
Moi en posant mes mains et ma tête sur son dos : Pourquoi tu ne m'en as jamais parlé ?
Davon en se retournant et en prenant mes mains dans les siennes : Je te l'ai déjà dit, Céli ... Je te veux toi ! Tes yeux ... Ton sourire ... Ton regard ... Mais pas ta pitié ...

Je relève ma tête pour le regarder. Mon visage est tout près du sien et nous nous regardons dans les yeux alors que j'oublie tout ce qu'il s'est passé avant notre discussion. Un frisson me parcourt.

Moi : Tu sais que tu l'as ...
Davon : Je peux ?
Moi : Souviens-toi de ce que je vais te dire ! On ne demande jamais à une fille si on peut l'embrasser ... On le fait ...

Alors il prend ma tête entre ses mains mouillées et il m'embrasse : un baiser rempli d'amour et de tendresse.

Davon en reprenant son souffle : Je m'en souviendrais ...

Ce doux mots résonnent en moi tandis qu'un sourire apparaît sur nos deux visages qui ne disparaît pas quand il m'embrasse à nouveau.

Quand il se sépare de moi, je regrette immédiatement ses douces mains sur mes joues.

Davon raisonnablement : Je pense que nous sommes assez mouillés ... Nous pouvons rentrer maintenant, non ?
Moi : Oui, je pense aussi ...

En observant un peu plus le costume gris de Davon, je remarque que l'eau court sur lui et que sa veste ne peut plus absorber d'eau tellement elle en est pleine. Nous sommes dans un état pitoyable mais ce n'est pas grave : le plus important, c'est que nous avons parlés et que nous avons mis les choses au point. Nous rentrons et en passant à côté de Léonardo, celui-ci me dit : "Le parapluie n'aurait pas servi à grand chose, votre altesse ...". Ce à quoi je réponds par un grand sourire. Nous montons les escaliers doucement car je ne me suis tout de même pas complètement remis de l'altercation avec Nabil. Davon va dans sa chambre et tandis que je commence à m'impatienter, je décide d'aller l'attendre dans ma chambre. En arrivant devant celle-ci, je découvre la porte grande ouverte et mes dames d'honneur à l'intérieur. Je leur en veux encore un peu alors je reste le plus droite possible quand j'apparais dans l'encadrement de la porte.

D'une vie normale à une vie royaleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant