Chapitre 58

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Moi : Quoi ?!
Laura : Tu leur manques, voilà c'est tout !
Moi : Ce n'est pas ça ! Je le sais. Je le vois.
Thomas : Laura, ne t'en mêle pas !
Moi en désignant Laura d'un coup de menton : Ça à un rapport avec elle ?

Vanessa opine du chef et se tourne vers Thomas.

Vanessa : Vas-y ... C'est toi qui voulait lui dire.
Thomas : Très bien alors ... Mélissa ...
Moi : Célestia.
Thomas : Oui peu importe, pour nous, tu resteras toujours Mélissa. Nous avons appris que tu avais été victime d'une agression ...
Moi : C'est exact ... mais comment le savez-vous ? Personne n'est au courant !
Thomas : C'est Laura qui a vendu la mèche.

Un bref coup d'œil vers elle me dévoile son angoisse. Est-ce un pointe de regret que j'aperçois ?

Thomas : C'est elle qui a demandé à Nabil de faire cela ...
Moi abasourdie : Quoi ?! Vous êtes sérieux, là ?!!! (À Laura) Je peux savoir pourquoi ?!
Laura : Tu ne connais plus la véritable vie maintenant que tu es dans ton château d'argent. La vie est difficile !
Moi : Tu crois que je ne le sais pas ?! Je n'ai pas oublié mon passé en entrant ici !
Laura : Aucune nouvelle ! Aucun coup de fil !
Moi : Vous m'avez tous menti pendant plus de 17 ans et il faudrait que je fasse comme si de rien n'était ! Tu me prends pour plus naïve que je ne le suis, Laura !
Laura : Ce n'est pas une question de naïveté mais une question de respect !
Moi me levant d'un bon : C'est toi qui me parle de respect ?! Qu'est-ce que tu y connais en respect, hein ? Tu viens juste de nous prouver que tu n'y connaissais rien !
Laura : Ce n'est qu'une servante, c'est bon !
Moi : Cette servante, comme tu dis, a perdu son frère à cause de moi et doit maintenant vivre avec un salaire plutôt que deux et les salaires au palais ne sont pas ceux que tu peux imaginer !
Laura : De quoi est-ce que tu parles ?!
Moi : Tu ne connais rien de la vérité qui se cache derrière le monde ! Tu ne sais pas le danger que je prends chaque jour parce qu'un pseudo-homme qui ne sait pas les porter, veut ma mort ! Excusez-moi de la vulgarité mais c'est ainsi et c'est grave !

Je commence à m'éloigner et m'arrête devant la fenêtre face au soleil.

Moi en regardant droit devant : En devenant princesse, je ne savais pas que ça serait aussi dur sinon je ne l'aurais peut-être pas fait ! Tu ne sais rien ! Rien du tout !
Laura : Explique-nous alors !
Moi : Je ne peux pas. Je n'en ai pas le droit ... pour votre sécurité et celle de tout le monde, je ne peux pas ... mais la question n'est pas là ! Je n'ai pas envie de parler de ce genre de chose aujourd'hui ! C'est quand même mon anniversaire et je compte bien en profiter !

Quelqu'un frappe à la porte et interrompt Laura qui allait parler. "Entrez !" Dis-je clairement après m'être éclaircir la voix. Davon entre et salue mes invités d'un signe de tête et d'un pincement de lèvres. Il s'approche de moi.

Davon : Excuse-moi de te déranger, je te croyais seule.
Moi : Ne t'inquiète pas pour ça, ce n'est rien ! Qu'est-ce qu'il se passe ?
Davon : Avec qui ouvriras-tu le bal, ce soir ?
Moi : Ça t'intéresse ?
Davon : Tout de toi m'intéresse !
Moi en souriant : Tu verras !
Davon : Quoi vraiment ? Tu sais, ce n'est pas parce que c'est ton anniversaire que je vais m'empêcher de te faire sortir les mots de la bouche !

Il met ses mains sur mes côtes et commence à me chatouiller. J'essaye tant bien que mal de les retirer, il n'arrête pas jusqu'à ce que Thomas se racle la gorge.

Davon : Vous devez avoir plein de trucs à vous dire ...

Il dépose un baiser tout doux sur mes lèvres et sourit.

Davon : On se revoit, tout à l'heure ! Peut-être parmi les invités ! Il faudra aussi que je t'offre ton cadeau !
Moi en ouvrant de grands yeux : C'est quoi ???
Davon en fuyant : Surprise !!!

Il ferme la porte pendant que je retourne à ma place. Mon thé est trop tiède, je le préfère plus chaud.

Thomas : Qui est ce jeune homme ?
Moi : Davon, mon copain.
Laura : T'as un copain, toi ?!
Moi : C'est aussi fou que ça ?
Vanessa : Il est d'une bonne famille.
Moi exaspérée : Oui ! Il est prince héritier !
Laura : De quel pays ?
Moi : Tu ne connais pas !
Laura : Essaye toujours !
Moi : De Domatia !
Laura : Ça me dit quelque chose.
Moi : Évite de confondre avec Covatia !
Laura : Ah ouai ! C'est ça !!!

C'est le grand soir. Je suis dans la chambre et je cherche désespérément une robe qui me correspondent. J'en avais trouvé une, il y a une semaine mais elle a déchiré quand j'ai voulu l'enfiler donc il faut que j'en trouve une autre. Essayons donc ce souvenir de ce que disait Madame Strohi.

Annabelle en me faisant sursauter : Ne me dis pas que tu réfléchis à ce que dirait Madame Strohi ?!
Moi : Tu lis dans mes pensées !
Annabelle : Non, c'est juste que tu viens de le murmurer, je n'ai aucun mérite. J'ai appris pour ta robe, je peux t'aider ?
Moi : Il m'en faut une avec du volume mais je n'ai aucune idée de la couleur !
Annabelle : Quelque chose de vif !
Moi dubitative : Vif ?
Annabelle : Oui ! Les invités seront en rose pâle, en vert pâle, en bleu pâle, en jaune pâle, en marron pâle ou même en noir pâle ! Ça se dit ça ?
Moi : Ouais, en gris quoi ...
Annabelle en me pointant du doigt convaincue : Oui !!! C'est ça !
Moi : Un truc vif et donc pas "pâle" !
Annabelle : J'aime bien ce mot ! "Pâle" ! Ça me rappelle les pâtes et j'adore les pâtes !
Moi : Comtesse Annabelle, vous me déprimez !
Annabelle : Votre Majesté, ce sentiment est partagé !
Moi : Dis que je t'ennuie pendant que tu y es !
Annabelle : Tu m'ennuie !

Je laisse tomber ma mâchoire et expire l'air d'un coup pour entrer dans son jeu.

Moi : Ah quand même !
Annabelle : Tu n'avais qu'à pas me le dire, je n'aurais rien répété !
Moi : Mais bien sûr !
Annabelle en montrant une robe du doigt : Et pourquoi pas celle-ci ?
Moi : C'est qu'elle est belle !

Une de mes mains effleurant la rambarde, je descends les marches progressivement. J'ai confié à mon père les instructions pour mon ouverture de bal donc je n'aurais pas tout à faire ! Au moins, ça en moins ! Arrivée en bas des escaliers, les portes de la salle de bal sont grandes ouvertes, prêtes à ce que je les passe. J'ai suivi le conseil d'Annabelle. Cette robe est parfaite : une grande robe avec un bustier argenté et un jupon doré avec beaucoup de volume et avec un bustier. J'inspire profondément en fermant les yeux puis expire tout l'air présent dans mes poumons. Allez ! C'est parti ! Je relève la tête et joint mes mains sur mon ventre. On y est, Céli ! C'est à toi. Le valet en me voyant, tape cinq fois ou peut-être six, je n'y ai pas fait attention et toute l'assistance se retrouve vers moi. La boule que j'avais dans le ventre s'agrandit encore plus et mon père approche pour m'accompagner au centre de la salle. C'est parti pour l'ouverture de bal ! La musique entraînante retentit et nous commençons à tourner. J'aurais envie de dire quelque chose mais rien ne sort. Je suis tellement stressée : vivement que ce soit fini !

Père rassurant : Tout va bien se passer , ne t'inquiète pas.
Moi : Comment peux-tu le savoir ? Si ça se trouve une des bougies du lustre va tomber sur une invitée et provoquer un incendie ou alors on aura glisser du poison dans le gâteau et tout le monde va finir dans les toilettes !
Père : Ne t'inquiète pas tant ! Nous avons fait plus de réceptions dans cette salle que tu ne peux l'imaginer, nous sommes en sécurité. Les bougies ont été correctement fixées avant d'avoir remonter les lustres et le gâteau a été vérifié plusieurs fois par ton frère qui n'a pas su s'abstenir de fourrer son doigt dans le nappage.
Moi : Quel idiot !
Père : Je vais laisser ma place, malheureusement mais ne t'inquiète pas !

Il s'incline et je descends au sol en attendant mon second cavalier pour conclure mon ouverture de bal, en fixant le sol. La musique s'arrête un instant pour laisser le temps à mon cavalier d'arriver. Il se place, une main dans le dos, l'autre vers moi et s'incline. Je saisis sa main et la musique reprend alors que mes tours recommencent de plus belle.

D'une vie normale à une vie royaleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant