Chapitre 55

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La journée d'hier a été active mais elle s'est bien terminée. Frantz s'est installé tranquillement mais il a jugé que le voyage l'avait trop fatiguée pour qu'il puisse assister au dîner. Aujourd'hui, je ne l'ai pas revu. Depuis le début de la matinée, je me suis retirée en compagnie d'Annabelle dans l'appartement des Dames tandis que mon frère "divertit", d'après ces dires, notre invité.

Moi : Je me demande bien ce qu'ils peuvent faire.
Annabelle : Peut-être est-ce qu'ils font comme nous ! Ils doivent imaginer ce que nous faisons.
Moi : Ça serait légèrement inintéressant ...
Annabelle : Je suis d'accord !

D'un coup, l'écran de la caméra du couloir s'allume. Davon marche, d'un pas à la fois décidé et rapide, en direction de la porte de notre appartement. Il a l'air en colère ... ou peut-être est-il juste soucieux ? Je ne peux le dire ... Pour ne pas le faire attendre trop longtemps et surtout pour ne pas qu'il s'énerve plus, je me lève du canapé où j'étais installée et marche rapidement vers le couloir. Malheureusement pour moi, ma maladresse se manifeste un peu plus et je perds l'équilibre. Le mur m'aide à me retenir alors que j'explose de rire accompagnée d'Annabelle. Quand j'arrive enfin à la porte, j'ai toujours un grand sourire qui est dessiné sur mon visage comme une trace de ma "presque-chute". La porte qui nous séparait, disparu de mon champ de vision, j'observe sans comprendre le visage fermé de Davon. Mon sourire s'estompe tandis que je ramène mes bras contre la poitrine.

Moi inquiète : Quoi ? Qu'est-ce qu'il se passe ?
Davon : Tu te moques de moi ?
Moi : Non ... Qu'est-ce qu'il y a ?
Davon : Après toute la journée qu'on a passé ensemble hier, tu me fais ça ?!
Moi : Qu'est-ce que je t'ai fais ?
Davon agressif en matérialisant les guillemets avec les doigts : Tu crois que je ne t'ai pas vu avec "Frantz" ?!
Moi : Quoi ?!!! Mais qu'est-ce que tu racontes ? Je ne comprends rien, là !
Davon : Ses mains sur ta taille, ça te parle ça ?! Et le regard complice que vous avez échangé ? C'est allé au-delà entre vous deux ?
Moi : Quoi ?!!!
Davon : Il t'a touchée ce s...

Je le coupe avant qu'il ne dise quelque chose qu'il regrettera en cachant sa bouche avec ma main droite tandis que je claque la porte derrière moi de l'autre main.

Moi : Arrête ! T'es jaloux, là ?
Davon : Dis-moi !

Son expression énervée ne s'est toujours pas retiré de son visage alors pour le calmer, je prends sa main droite et la pose sur mon coeur.
Je parle alors comme dans un souffle, d'un calme extraordinaire pour qu'il ne rate pas ce que je veux lui faire sentir.

Davon : Qu'est-ce que tu ...
Moi en le coupant : Chut ! Tu le sens battre ?

Il se calme et me regarde presque avec pitié.

Davon : Oui, bien sûr !
Moi en plongeant mon regard dans le sien : Il ne bat et ne battra plus que pour toi ... Frantz est amoureux de quelqu'un d'autre ... Et je veux tout de même te rappeler que je suis avec toi et avec personne d'autre ... Davon, écoute ... Tu n'as pas être jaloux d'une illusion. Je t'aime ! Et ... je te l'ai déjà répété plus d'une fois : rien ni personne ne pourra jamais éteindre la flamme qui en moi, brûle seulement pour toi.
Davon en évitant mon regard : Excuse-moi ... Mais quand je t'ai vu dans ses bras ... Je me suis dit que peut-être ...
Moi : Je sais.

Une expression triste apparaît sur son visage et rien ne peut plus me peiner que de savoir que cette tristesse est apparue seulement à cause de moi.

Moi tristement : Je peux avoir un câlin ?

Davon ne prend même pas la peine de me répondre par des mots, son sourire de charme me suffit comme réponse. Il s'avance vers moi et m'enlace. Je me sens coupable de l'avoir rendu jaloux, à un point inimaginable.

D'une vie normale à une vie royaleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant