Chapitre 6

172 6 0
                                    

Ce matin, je me réveille. Il est alors 10h : il ne me reste plus que 4 heures avant mon départ pour mon nouveau chez moi. Un plateau m'attend à nouveau sur mon bureau, il est composé d'une pomme, d'un jus d'orange et une tartine avec de la confiture de fraise. Je mange rapidement la pomme mais rien de plus : l'appétit m'a quitté depuis que j'ai appris que je ne suis pas la fille de mes "parents"... Je m'habille en vitesse et fait alors ma valise : quelques tee-shirt, quelques pantalons, une paire de baskets - pas sur qu'il y en ait là-bas - une photo de ma fausse famille au complet et mes paroles et partitions de chansons ; puis je m'installe dans mon lit, les écouteurs dans les oreilles et un livre sur Covatia dans les mains : il faut bien que je me renseigne un peu sur mon nouveau pays, non ?

Très vite, l'heure de déjeuner arrive et Laura passe à côté de ma chambre, frappe à ma porte au passage et crie : "La flemmarde est demandé à table !" Alors je me lève, enlève les écouteurs en coupant la musique et pose mon livre sur ma table de chevet. Je ne sais pas comment j'ai fait pour avoir un livre sur Covatia si rapidement, vu que toutes les livres qui ont été édité à son sujet, ont été enfermé dans une pièce spéciale ou brûlé. À vrai dire, hier soir, j'ai trouvé, en revenant de la salle de bain, un bouquin dans un papier cadeau sur mon lit, j'ai alors découvert que c'était un livre sur Covatia ...
Je sors de ma chambre lentement et vais m'installer à ma place à table. Papa évite mon regard comme s'il culpabilise mais je ne sais pas de quoi, Maman me regarde du coin de l'œil en préparant le repas alors que Laura me foudroie du regard. Je pense qu'elle ne sait pas que je suis la princesse de Covatia.

Laura : Tu nous fais enfin l'honneur de ta présence !
Moi : Il fallait que je réfléchisse ...
Maman : Tu n'as rien à réfléchir !
Papa : Vanessa ! Mélissa a eu besoin de réfléchir à propos de ce que nous lui avons avouer !
Laura : Elle sait enfin qu'elle n'est pas de ma famille ! Enfin !!!
Moi : Laura, tu ne comprendras donc jamais !!!

Tout le monde se tait, Maman sert le repas et je mange en silence. Comme d'habitude, rien d'exceptionnel : du poulet avec des frites et quelques cerises en guise de dessert.
Pendant le repas, quelqu'un frappe à la porte, c'est le facteur. Je le sais car Papa lui a ouvert. Le facteur lui donne quelques lettres et un colis puis repart en fermant minutieusement la porte.
Quand je finis enfin de manger, je demande : "Puis-je sortir de table ?", ce à quoi Maman répond : "Oui, vas-y".
Alors je me lève, prend la lettre et le colis à mon nom et part dans ma chambre.
J'ouvre alors le colis, je découvre alors une paire d'escarpins rouge avec un gros cœur sur chaque côté extérieur et un mot qui les accompagne : "Porte ces chaussures, s'il te plait, pour que je puisse te reconnaître au palais. Ton frère qui a hâte d'enfin te rencontrer !" Une écriture soignée, mon frère doit toujours faire attention pour les papiers importants du royaume - très certainement - pour s'appliquer pour une simple fille de la ville comme moi !
La lettre n'est pas timbré et l'écriture dessus me rappelle vaguement quelque chose mais je ne sais pas quoi ... Au dos de la lettre, il y a quelque chose d'inscrit : "N'ouvres cette lettre que quand tu seras dans ta chambre chez toi". Alors je range la lettre dans une pochette devant ma valise : je ne suis plus chez moi, ici, alors je l'ouvrirais dans ma chambre au palais ; s'ils veulent bien de moi ... J'enlève mes sandales et enfile les escarpins - très confortable pour des chaussures avec des talons de 10 cm ...

Je suis encore dans ma chambre et je fixe ma valise. J'aurais peut-être dû parler à Papa et Maman du fait que j'ai appelé le palais et qu'ils viennent me chercher dans peu de temps. Il faut que je leur en parle. Alors je me lève et me dirige vers la porte de ma chambre. Soudain, je m'arrête car j'entends une voiture arrivée. Il est trop tard pour tout leur expliquer, alors je prends ma valise, la pose sur mon lit quand quelqu'un - certainement mon chauffeur - frappe à la porte. Je sors de ma chambre discrètement en marchant plutôt bien malgré mes grands talons !

D'une vie normale à une vie royaleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant