𝑺𝑪𝑶𝑻𝑻

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Après un trajet rempli de moquerie de la part d'Evie, nous sommes enfin arrivées chez moi. Elle a posé son sac, puis elle est partie vers la cuisine se servir d'un verre d'eau. Elle commence de plus en plus à se sentir à l'aise ici. Pendant ce temps, je suis allé dans ma chambre et je suis allé récupérer ses affaires de l'autre jour pour lui les rendre, après tout, si je l'ai fait venir, c'est pour qu'elle les récupère et pour la voir. En sortant de la pièce, elle était en train de boire son verre.

— Fait gaffe que je ne te refais pas peur.

— Ose et je crois que je te tue.

— Tu n'oserais pas, comme le fait d'empoissonner ma nourriture. Dis-je en m'approchant d'elle, je lui pose ses vêtements sur la table. Je l'ai vu sourire et en me regardant.

— C'est vrai, tu ne vas pas commencer à t'inquiéter pour ça, hein Scott ? Elle prononce cette phrase en se moquant de moi. Je n'aurais jamais dû lui dire ça...

– Tu es une garce. Murmurais-je pendant qu'elle posa son verre sur la table.

– En fait, je n'ai pas ton pull. Je l'ai mis à laver hier soir, donc il est en train de sécher.

— Garde-le comme ça, tu penseras à moi quand tu le mettras. Je l'ai vu clignoter des yeux plusieurs fois avant de rouler.

— Sérieusement, Scott, tu crois que quand je vais le mettre, je vais dire : ohhh, c'est le pull du beau gosse, pualalala, trop de chance ? On n'est pas dans un film romantique, hein.

— Dommage, dommage. Dis-je en allant près de ma fenêtre, l'ouvrant pour aller sur le balcon. Evie m'a suivi et s'est mise à côté de moi, regardant la vue qu'offrait le balcon.

— Au moins, je sais déjà que tu me trouves beau gosse comme tu me dis.

— Tais-toi, s'est sortie sans réfléchir. M'annonce Evie en soupirant, j'ai laissé un petit rictus passer.

— Tu devrais arrêter de réfléchir alors, car ce que tu dis me plaît bien.

– Certainement pas.

J'ai sorti une cigarette et je l'ai allumée. La senteur de celle-ci commençait à se disperser et à se faire sentir. Mon regard se posa sur la rousse à côté de moi, son allure était calme, elle avait les mains sur la barrière et elle regardait devant elle. Sa peau était blanchâtre, presque pâle, ses cernes étaient bleus dus à la fatigue et des mèches rousses bougeaient légèrement avec le vent qui faisait surface. Elle était belle, je veux dire. Jacob a une belle sœur. Mais une question troqua dans ma tête, je voulais savoir pour au moins barrer une question à lui dire.

— Tu as mangé à midi aujourd'hui, Évie ? Demandais-je.

- Oui. Me répond-t-elle, je ne sais pas si c'était un oui qui était faux ou vrai J'espère qu'elle ne ment pas, ma main libre a pris une de ses mèches avec laquelle je l'enroulais autour de mon doigt, elle me laissait faire sans ronchonner.

– C'était bon ?

– Bof, j'ai quand même mangé un peu. Je l'écoutais répondre à ma question en fumant ma clope. Elle doit se priver de repas et de beaucoup de choses. J'ai fait beaucoup d'hypothèses l'autre jour quand j'ai remarqué ce qu'elle faisait dans des situations. Mon doigt continuait à jouer avec une de ses mèches.

— Tu sais, Evie, si tu as des soucis, tu peux m'en parler et là, je te parle sérieusement. Je l'ai entendu soupirer, mauvais signe.

— Tu devrais arrêter de t'inquiéter pour moi, je vais bien.

— Tu demandes ça à quelqu'un qui s'inquiète tout le temps-là, tu sais ? Un sourire s'est posé sur son visage et non un grattage sur sa paume de main.

𝑳𝑶𝑽𝑬𝑳𝑰𝑮𝑯𝑻Où les histoires vivent. Découvrez maintenant