POV SCOTT
Des bruits excitants, de plaisir, d'extase étaient mélangés entre nos deux respirations saccadées, créant des sons parfaits, des phrases qui s'échappaient de nos bouches pour combler nos plaisirs. Tout était parfait jusqu'à ce qu'un de nos téléphones sonne, coupant à moitié notre occupation. J'essayais d'ignorer cette sonnerie jusqu'à ce que j'en aie marre du bruit qui gâchait tout et que je regarde l'écran qui affichait : "Chéri". J'étais perdu entre l'excitation et l'incompréhension. Elle est en couple ? J'ai arrêté et elle me regardait sans comprendre pourquoi je n'agissais plus.
- Ton téléphone, c'est le tien qui sonne depuis tout à l'heure et il affiche 'chéri', dis-je enfin.
- Fait chier, dit-elle en prenant son téléphone. Alors j'avais raison, elle était bien en couple et elle le trompait. Je suis dans la merde. Mon regard scrutait la scène qui se passait devant moi. Elle a décroché et une voix d'homme s'est fait entendre, lui demandant pourquoi la localisation lui montrait qu'elle était à un endroit qu'il ne connaissait pas et qu'il était en bas de l'immeuble. Son regard tranquille s'est transformé en regard de peur, peur qu'il soit au courant de ce qu'elle fait derrière son dos, m'enlevant d'elle et de la protection que j'ai jetée à la poubelle.
Elle s'est levée et a commencé à s'habiller en mettant son téléphone contre son oreille et son épaule pour le tenir. Je me suis aussi habillé, me demandant comment cette histoire allait finir. Il savait ce qu'elle avait fait et il a raccroché. Puis elle m'a regardé.
-Il veut qu'on descende.
- Fait chier, tu es vraiment une salope. Tu ne m'as pas dit que tu étais en couple.
- Moi salope ? C'est toi qui voulais !
- Toi aussi vu que tu as accepté, mais au lieu d'être fidèle, tu as voulu faire ta pute. dis-je énervé, en finissant de me préparer. J'ai mis mes chaussures, me préparant aux conséquences qui vont arriver quand nous serons devant lui.
Elle avait fini de se préparer et nous sommes descendus. Une voiture était allumée, sûrement celle de son futur ex. Il est descendu de la voiture et une altercation entre les deux a éclaté.
- C'était une erreur, je suis désolée, crois-moi. lui dit-elle pendant que celui-ci était en rage. J'ai l'impression que cette phrase est la préférée chez les trompeur.
- Une erreur ? Ah oui, c'est une erreur de se fourrer un autre mec quand on est en couple, bah oui, bien sûr. Dit son copain. Il m'a regardé puis il a commencé à avancer.
- Tu le savais qu'elle était en couple, hein ? Il a commencé à me pousser et à avancer de façon...
- Non, à aucun moment elle me l'a dit.
Ma réponse ne l'a pas arrêté et il a continué. Ses gestes devenaient de plus en plus durs et violents.
- Ça fait quoi de baiser ma meuf, hein ?
Rien de spécial j'avais envie de lui dire sa. Mais sa allait être une phrase déclenchant une bagarre. Alors je n'ai pas dit.
- Écoute mec, on peut régler ça sans violence dis-je, essayant de lui proposer cela, mais la manière forte. J'ai levé mes mains en signe de paix. Mais il était hors de contrôle, aveuglé par la colère et la trahison. Il s'est rué sur moi, ses poings prêts à frapper. Instinctivement, j'ai levé mes bras pour me protéger, mais chaque coup était comme un éclair de douleur, jusqu'à ce que je décide aussi de commencer à lui en donner, lui montrant que ça n'irait pas dans son sens.
J'ai bloqué ses coups du mieux que je pouvais, mes propres poings se levant pour me défendre. Chaque coup porté était chargé de frustration et de colère, mais aussi de la volonté de me protéger. Ses poings fermés frappaient mon nez, me créant une douleur horrible. Je l'ai frappé dans l'abdomen, le faisant reculer en même temps que mon nez saignait.
- Vous allez arrêter ?! Demanda la fille en criant presque, jusqu'à tirer son copain pour arrêter cette interaction.
- Lâche-moi, Laura, lui dit-il en essayant de la pousser pour continuer. Nous nous fixions, nos regards étaient remplis de haine, mes poings me chauffaient, ils étaient rouges. Quelques parties de mon corps me faisaient mal, j'essuyais le sang qui coulait, ce qui me laissait une trace sur ma main. Pendant qu'il avait aussi ses mains de la même couleur que moi.
Notre respiration était saccadée, on reprenait notre souffle.
- Va dans la voiture, Laura, avant que ça dégénère plus quand on rentre. Quand la fille entendit ça, j'ai vu son regard qui commençait à comprendre ce qui pourrait lui arriver si elle ne l'écoute pas. Alors elle le lâcha et le regarda avant de commencer à partir dans la voiture sans rien dire, nous laissant seuls, lui et moi, dans une atmosphère plus que pesante
.- Alors, tu vas faire quoi ? Continuer à me frapper ou te casser ? demandai-je en le fixant avec un sourire narquois alors qu'il ne prenait pas ma phrase à la légère.
- Cherche pas mec, contacte plus Laura, elle te bloquera de toute façon, elle sera obligé. cracha-t-il près de moi avant de partir. Quel lâche, pensai-je dans ma tête, le voyant rentrer dans la voiture. Je l'ai regardé, Laura avait la tête baissée, ne la relevant pas et ne montrant aucun mouvement qui interprétait qu'elle lui parlait, et lui non plus.
Il a juste allumé la voiture puis ils sont partis, me laissant seul devant chez moi. J'ai soupiré avant de prendre mon téléphone et d'appeler Evie. Le téléphone a sonné jusqu'à ce qu'elle décroche.
"Déjà fini avec ton plan cul ?", dit-elle en baillant. Elle devait sûrement dormir.
"Tu dormais ? "
"Je commençais à m'endormir,tu veux quoi ?" répondit-elle.
"Laisse tomber, Evie. Ramène juste des bandages demain. Je vais te laisser dormir, fais de beaux rêves."
Je n'ai pas attendu sa réponse avant de raccrocher en soupirant. J'ai commencé à monter dans l'immeuble pour retourner dans mon appartement, puis je me suis dirigé vers la salle de bain.
Je me suis douché et en sortant, j'ai désinfecté les plaies sur mes mains. Je me suis regardé dans le miroir, observant mon nez rouge que j'ai aussi désinfecté. Les parties de mon corps qui avaient été en contact avec le produit me piquaient, ce qui était très désagréable, mais nécessaire pour éviter une infection. J'ai rangé les produits et je me suis dirigé vers mon balcon pour fumer.
Il pleuvait, rendant l'atmosphère encore plus sombre.
Un message est arrivé, faisant sonner mon téléphone.
"J'arrive."
C'était d'Evie.
J'ai souri en voyant ce message. Quelle sacrée fille. Mais en regardant l'heure, j'ai soupiré. Une fille à cette heure-ci peut être en danger, surtout par temps de pluie.
"Tu ne veux pas que je vienne te chercher ? C'est dangereux la nuit, surtout pour vous les filles", ai-je demandé.
"C'est bon, je suis à vélo", a-t-elle répondu.Je ne pensais pas qu'elle viendrait juste pour des bandages.
Je suis sûr qu'elle pense que c'est grave. Au moins, j'ai une certitude, elle s'inquiète pour moi, même si elle montre le contraire. J'aimerais qu'un jour elle enlève tout son masque et me montre sa vraie nature.
POV EVIE
Je pédalais sur mon vélo qui glissait presque à cause de la pluie. Ma veste était trempée, j'avais l'impression d'être lourde et que je pédalais dans le vide. Pourtant, je mettais toute ma force pour pédaler plus vite. Je ne savais pas pourquoi il voulait des bandages, mais quand j'en utilise, c'est parce que je me suis fait des blessures enracinées dans ma peau. Est-ce que c'est ce qui lui arrive ? Est-ce qu'il va bien ? Fait chier, j'aurais dû lui demander au téléphone, mais il a raccroché, me laissant dans l'incompréhension.
Je me serais recouchée, mais je devais vérifier que ce n'était pas quelque chose de grave.La route était glissante, je devais faire attention de ne pas tomber. Je prenais plus de temps que j'imaginais. Je serais déjà arrivée s'il faisait jour et beau. Le temps ne m'aidait vraiment pas dans cette situation.
Je continuais à rouler, espérant arriver rapidement. Parfois, mes pieds glissaient des pédales car j'y allais trop vite, mais je ne voulais pas perdre de temps.
Enfin, je suis arrivée. Toute trempée et fatiguée, j'ai posé mon vélo contre le mur et j'ai tapé le code que je connaissais par cœur pour ouvrir la porte du bâtiment. En entrant, le bruit de la pluie s'est atténué. J'ai soupiré, sachant que je devais monter quatre étages, mais il ne me restait plus que ça. Alors, je les ai montés rapidement, chaque marche me faisant craindre que ce soit grave.
Mon cœur battait vite et fort.Enfin, j'étais devant sa porte. J'ai toqué et quelques secondes plus tard, il m'a ouvert en souriant.
- Bah, miss, tu as fait vite. T'es toute trempée..dit-il pendant que je pénétrais dans son appartement.
- Fait chier, pourquoi tu voulais des bandages ?, lui demandai-je.
- Pour mes mains, répondit-il.
Je l'ai regardé, puis ses mains. J'ai fait tout ce chemin en ayant peur juste pour des mains ouvertes ? J'ai soupiré, en éternuant.
- Je vais te tuer, Scott. Dis-je en étant extanuée d'avoir fais cette route juste pour cela. J'aurais pus dormir pensais-je mais maintenanant je vais tomber malade..
Il a ricané et est parti chercher une serviette et des vêtements de rechange.
- Bah alors, on s'inquiétait pour moi ? Me dit-il en souriant, j'avais l'impression qu'il disait sa pour me faire chier et j'en suis sûre. Et il avait raison je l'étais.
- Non, dis-je en prenant ce qu'il me tendait ce qu'il m'avait apporté.
Je suis allée dans la salle de bain me changer et essuyer mes cheveux trempés. J'ai pris les bandages dans ma poche fermée et je suis sortie de la salle de bain. Je me suis dirigée vers lui et je lui ai jeté les bandages, qu'il a rattrapés.
.- Merci, mais fais-moi les bandages, m'a-t-il demandé.
- T'es grand, débrouille-toi, lui répondis-je.
Je l'ai vu soupirer, puis il a commencé à mettre les bandages.
- Tu as désinfecté avant ?, lui ai-je demandé en le regardant faire. Il semblait avoir du mal.
- Oui,avant de savoir que ma jolie rousse venait m'a-t-il annoncé en continuant, mais voyant qu'il avait du mal, j'ai décidé de l'aider. Je me suis approchée, j'ai pris le bandage de ses mains et j'ai pris l'une de ses mains que j'ai commencé à envelopper de bandages pour panser la blessure.
Ses mains étaient enflées, celle qui est de base blanchâtre avait des zones rouges, ajoutant de la couleur. Même si cette touche de couleur ne devait pas être là.
- Tu vas m'expliquer comment t'es arrivé à te battre ? Et arrête avec tes surnoms pourries. lui ai-je demandé pendant qu'il soupirait, s'appuyant contre la table.
- C'est l'autre là, elle a trompé son mec avec moi, m'a-t-il dit, laissant faire pendant que je le bandais. Je l'ai regardé.
- Comment ça ? Tu ne savais pas qu'elle était en couple ?, lui ai-je demandé.
- Non, tu crois que je baiserais une meuf en couple ?, a-t-il répliqué.
- Oui, vu comment tu es. Tu es une pute au masculin, lui ai-je dit, en finissant de lui bander les mains. Cette réponse ne lui a pas plu, mais c'était la vérité. Il faut qu'il s'en rende compte.
- T'es sérieuse ?, m'a-t-il demandé.
- Oui. Bref, et tu t'es battu avec son mec ?, ai-je questionné alors qu'il soupirait, s'appuyant contre la table.
- Ouais, de base je ne voulais pas, mais il a mis les premiers coups, alors je me suis défendu.
- Ouah, tu ne voulais pas te battre ? Moi qui pensais que tu étais un bagarreur.Je l'ai vu rire, puis il m'a regardé.
- Avant, ouais, mais maintenant non.
- Tu t'es adouci alors. Dis-je en souriant légèrement.
Je suppose. M'a-t-il dit en me regardant de nouveau. J'ai jeté un coup d'œil à l'heure sur mon téléphone : 2h30 du matin. J'ai regardé par la fenêtre et la pluie n'avait pas cessé. J'ai soupiré, sachant que je vais retourner chez moi en étant de nouveau trempée.
-Reste, enfin si tu veux. Je peux te ramener si tu préfères, ou mettre ton vélo à l'arrière.Je l'ai regardé, c'était une bonne idée, mais malheureusement mon vélo était rempli de boue...
- Si tu veux que ton coffre et tes sièges soient sales, tant pis. Il est rempli de boue. Cette phrase l'a fait soupirer, je ne pense pas qu'il veuille que ce soit crade.
- Laisse tomber, reste chez moi, lui ai-je dit.
- Demain j'ai cours, je n'ai pas mon uniforme et ni mon sac.
- Je te ramènerai chez toi pour que tu te prépares et je t'y ramènerai. Marché conclu ?
- Marché conclu, ai-je dit en soupirant. Super, maintenant je dors chez lui.
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𝑳𝑶𝑽𝑬𝑳𝑰𝑮𝑯𝑻
Roman d'amourPlongez dans l'univers d'Evie, une adolescente essayant de trouver sa lumière au bout du tunnel. Maltraité par sa belle-mère, chaque jour semble une épreuve insurmontable, laissant des cicatrices invisibles sur son âme de plus en plus affectée. Ent...