𝑳𝑶𝑽𝑬𝑳𝑰𝑮𝑯𝑻

𝑺𝑪𝑶𝑻𝑻

J'ai pensé tout le reste de la matinée à ce que Jacob m'a dit sur cette foutue lettre. Ça m'énerve qu'il ne sache pas plus, car maintenant je vais être encore plus parano. Peut-être qu'il sait plus de choses mais qu'il ne me les dit pas ? Fait chier, je la déteste si c'est elle.J'ai regardé l'heure et il était 14 heures, il restait une heure avant que je voie Evie, alors je me suis décidé à faire des courses. Je suis allé m'habiller car j'étais encore vêtu de mon pyjama, puis j'ai pris mes clés. J'ai mis mes chaussures, ma veste et je suis parti de chez moi, je me suis dirigé vers ma voiture, puis monté à bord. Je l'ai allumée et j'ai conduit jusqu'au supermarché. Arrivant là-bas, j'ai commencé à faire mes courses. Je n'avais pas besoin de beaucoup de choses, alors j'ai pris ce qu'il me fallait et je suis allé dans la queue d'attente. Elle était longue et ça n'avançait pas, mais je suis enfin arrivé à la caisse après 10 minutes d'attente. J'ai payé et je suis allé dans ma voiture, posant tout dans le coffre, puis je me suis dirigé vers le lycée de la rousse. Qu'est-ce qu'on allait faire ? On va encore chez moi ou ailleurs ? De toute façon, je vais voir avec elle car après tout, c'est elle qui décide.

En arrivant devant le parking de son lycée, je me suis garé et j'ai regardé mon téléphone. J'étais en avance de 3 minutes, alors j'en ai profité pour ouvrir la fenêtre et prendre mon paquet de cigarette et mon briquet qui sont dans la boîte à gants. J'en ai pris une et je l'ai allumée, regardant le début de la cigarette brûler. Je l'ai mise entre mes lèvres, aspirant cette fumée horrible pour mon corps mais merveilleuse pour moi. La cigarette est quelque chose de malsain mais en même temps incroyable, c'est comme l'amour, c'est malsain mais incroyable car tu te sens aimé.

Comme moi je me sens aimé avec Evie, enfin... je veux dire que sa présence me donne l'impression d'être un peu aimé... rien d'autre. Mes pensées me tournent des tours affreux, pensais-je en regardant le grillage du lycée d'Evie. Ce qui est malsain, c'est qu'on est différent, rien ne nous rapproche à part les phrases vulgaires et méchantes qu'on se dit, et parfois ce sont les sujets importants que Evie exprime comme s'il voulait en parler depuis un bon moment. Elle pense énormément et elle a une mauvaise vision de la vie, pour elle tout est affreux. J'aimerais lui donner un peu de bonnes choses et lui changer cette vision, mais elle est tellement... tellement renfermée sur elle. Je peux seulement savoir des choses sur elle en examinant ses paroles et son comportement. Elle est toujours sur ses gardes et c'est normal vu ce qu'elle pense du monde.

Mais je la ferais changer et j'essayerais qu'elle me donne un peu accès à son cœur pour savoir plus de choses sur elle. Mes pensées se font troubler en entendant la sonnerie du lycée, ce qui signifie qu'elle a enfin fini. Mes pupilles regardent les gens sortir les uns après les autres jusqu'à ce que je la vois avec Joyce comme toujours. Joyce la collée comme un enfant et lui parler pendant qu'Evie roule des yeux en marchant. Je me demande ce que Joyce lui dit pour la rendre comme ça, sûrement des chamailleries comme d'habitude. Elles marchaient vers moi, Joyce me faisait déjà coucou de loin en agitant sa main en vitesse, elle est de bonne humeur elle mais Evie... on ne va pas en parler, elle me regarde juste.
- Coucou Scott, bon fais pas attention, ta copine elle est de mauvaise humeur depuis ce matin car elle a raté le contrôle de physique-chimie. M'annonce Joyce pendant que la rousse soupire.
- Merci de me faire rappeler que j'ai loupé mon contrôle et arrête de dire "ta copine" car je ne le suis pas, mets ça dans ta tête Joyce.
- Oups... dit la blonde doucement pendant que moi je souriais à sa remarque.
- Bah alors tu n'es pas si intelligente que ça, miss. Dis-je en blaguant pendant qu'elle me regarde mal. Ma phrase ne lui plaît pas mais après tout, tout ce que je dis ne lui plaît pas.
- Oui toi tais-toi, c'est mieux, ne rajoute pas une couche. Bref, faut que tu ramènes Joyce aussi, elle n'a pas de bus aujourd'hui. M'annonce Evie, mes yeux se sont posés sur la blonde qui est devenue toute timide après qu'Evie a demandé à sa place.
- Pourquoi t'as pas de bus ? Demandais-je.
- Ils font grève et ses parents ne peuvent pas, ils travaillent en plus ce n'est pas loin de chez toi, c'est sur la route. Explique Evie alors que j'avais demandé à Joyce, qui elle, pendant ce temps tenait bien le bras de la rousse, ce qui lui a laissé sortir un petit "aïe", alors Joyce a arrêté de presser le bras d'Evie.
- Bon, tu veux bien ou pas ? Me demande-t-elle. Je ne vais pas laisser la meilleure amie de Miss Rouquine rentrer à pied en plus que c'est sur la route où j'habite.
- Allez, monte. En disant cette phrase, Joyce est redevenue normale, elle est montée du côté passager et Evie à côté de moi.
- Merci Scott!
- De rien, t'habites où ? Demandais-je à Joyce en la regardant dans le rétroviseur, elle m'a dit son adresse et je l'ai écrite dans le GPS, puis j'ai commencé à conduire vers chez elle.
- Scott, comment as-tu rencontré Evie ?
- Fait chier. Murmure Evie pendant que moi je rigolais, j'avais l'impression que Joyce était mon enfant et qu'elle voulait savoir la rencontre de ses parents
.- Evie, t'as jamais dit ?
- Non, jamais, à chaque fois que je demande, elle me dit que ce ne sont pas mes affaires et qu'elle, elle n'a pas demandé comment Jaden et moi on s'est rencontrés quand j'étais avec lui.
- Je l'ai rencontrée à la plage, le soir. Moi, je revenais du bar et elle, elle était en train de regarder la mer. Annonçais-je en regardant de temps en temps dans le rétroviseur pour voir Joyce.
- Juste ça ? Tu es nulle, Evie.
- Nulle ? Normal, car si je t'avais dit après, tu aurais demandé dans tous les détails. Dis Evie en tournant sa tête pour regarder la blonde.
- Bah oui ! Ce n'est pas tous les jours qu'on te voit avec un garçon, tu sais, on m'a déjà demandé si tu es lesbiennes car tu restes qu'avec moi ! En entendant cette phrase, je n'ai pas pu m'empêcher de rire, c'est ça les conversations entre filles ?
- Arrête de rire, toi, bouffon, et toi, Joyce, tu pouvais dire non ?
- Bah, c'est ce que je faisais, mais ça ne change rien, on me demande encore.
- Quel lycée de merde. Dis Evie en se remettant normalement, pendant que je continuais à rigoler, ce qui m'a coûté une claque sur la tête qui m'a fait immédiatement arrêter mais qui a fait commencer le rire de Joyce.
- Tu n'es pas cool, Evie, regarde-moi, je fais le taxi pour vous deux...
- Bah, continue à le faire, tu fais bien ton job.
- Je ne suis même pas payé, c'est de l'arnaque.
- Je te ferai des petits gâteaux pour m'avoir ramené. M'annonce Joyce en ricanant.
- Et toi, Evie, tu me paieras comment ?
- En claque. M'annonce Evie en me regardant.
- Je préfère des baisers sur la joue. Cette réponse m'a fait avoir une deuxième claque sur ma tête, ce qui m'a provoqué une deuxième douleur, un nouveau "aïe".
- Je vais t'abandonner sur la route, Evie. Répliquais-je en retirant une main du volant pour frotter ma tête.
- T'as pas à parler bête alors.
- Tu vois ce que je subis chaque fois, Joyce... ? J'ai remis ma main sur le volant.
- C'est Evie, c'est normal, elle me tape aussi la tête quand je parle bête...