Frayeurs matinales

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- Allo ? répondis-je au téléphone.
- Merci d'avoir répondu, maintenant j'ai ta localisation, dit la même voix que les fois précédentes avant de raccrocher.

Quoi ?! Je venais de lui donner ma localisation ?Mais quelle idiote, putain !! Je contactai sur le champ la police et leur envoyai l'enregistrement de l'appel, juste avant de quitter l'hôtel en les prévenant qu'un psychopathe risquait de venir pour me tuer. Ils ne l'avaient pas très bien pris et avaient très vite contacté la police mais ce n'était pas mon problème, j'en avais déjà beaucoup trop pour m'occuper de ceux des autres. Je pris une chambre dans un hôtel assez éloigné mais qui restait quand même près du circuit et de Charles.

D'ailleurs maintenant que j'y pense, pourquoi m'avait-il prévenu qu'il avait ma localisation alors que la réaction la plus logique serait que je change d'hôtel ? Étant donné qu'il me l'avait dit, ma localisation avait changé et j'étais maintenant en sécurité or, son but était apparemment de me tuer et pour cela il avait besoin de savoir où je me trouvais. Comme j'avais changé d'hôtel, dans la logique des choses il ne savait pas où j'étais actuellement et il était perdant. Donc soit il est très con, ce que j'espère de tout mon cœur. Soit il a un plan précis derrière tout ce stratagème et je dois m'inquiéter pour ma vie.

La police me contacta environ une heure après pour m'informer de changer d'hôtel le plus vite possible. Bah non du con, il y a un psychopathe qui veut ma mort et qui sait où je suis mais je vais rester gentiment à l'attendre dans mon hôtel. Bien sûr que j'ai changé d'hôtel, ils sont con ou quoi ?! L'enquêteur me prévenu également qu'ils avaient des doutes sur ses intentions et m'avaient conseillé de rester sur mes gardes. Pour faire simple, la police a des enquêteurs moins bon que moi pour résoudre les enquêtes.

Après plusieurs heures, je reçut un appel de Charles qui venait de rentrer du paddock et qui s'inquiétait pour moi car je n'étais plus dans ma chambre. Cerise sur le gâteau, la police était posté en bas de l'hôtel. Je lui racontai toute l'histoire et lui fit part de mes doutes, doutes qu'il partagea de suite avec moi. Je commençai alors à réfléchir à voix haute et lui fit entendre toutes les théories que j'avais pu faire, en commençant par les plus vraisemblables et en finissant par celles sortant tout droit d'un film de science-fiction. Il commentait la plupart de mes réflexions et me permit de mettre mes idées au clair.

Après une bonne heure à simplement parler de l'enquête, nous arrivâmes aux mêmes conclusions. Soit le tueur était l'un des policiers et il avait par conséquent toutes les informations nécessaires à sa disposition. Soit c'était un génie et il avait tout un plan machiavélique derrière la tête qui nécessitait le fait que je change d'hôtel, raison pour laquelle il m'avait fait peur en me disant qu'il savait où j'étais ( oui c'est un peu tordu mais on ne sais jamais venant d'un psychopathe ). Ou alors, soit il était très con ce que nous espérions tout les deux de tout notre cœur. Le fait que ce soit un apprenti tueur visiblement très nul m'arrangeait beaucoup à vrai dire, j'en avait assez de faire une crise de panique à chaque fois que je recevais un appel.

Le lendemain les pilotes prenait l'avion pour se rendre en Espagne. J'étais très soulagée de changer de pays, même si mon tueur risquait de partir aussi en Espagne étant donné que tout le monde savait que je suivais Charles sur toutes ses courses. Je préparai ma valise le soir même pour gagner du temps et par conséquent, faire la grasse matinée demain matin. Je me préparai ensuite et allai au lit après une longue journée. Ce genre de journée où tu ne fais presque rien mais tu est dans un état de stress sont les plus fatigantes, j'étais donc très fatiguée et je m'endormis sur le champ.

***

Il est actuellement onze heure du matin et je suis assise à côté de Charles dans l'avion. Ou pour être plus précise, dans le jet privée. Grâce à la connexion satellite je peux affronter ce vol de neuf heures sans trop m'ennuyer. Je passai donc près de la moitié du vol à regarder des posts insta et à regarder de vieux grand prix des années 90. L'autre moitié du vol se déroula avec un Charles Leclerc en train de dormir sur mon épaule. Et croyez le ou non mais, à force de travailler leur nuque je peux vous assurer que ces hommes là ont la tête lourde. Je ne le réveillai pas car je savais que s'il dormait sur moi c'est qu'il en avait besoin mais ce n'était pas l'envie qui me manquait.

L'atterrissage réveilla Charles doucement, ce qui me permit de me masser l'épaule et de souffler un peu. J'avais presque oublié la sensation de légèreté et de liberté. J'exagère peut-être un peu mais ce qui est sur c'est qu'il a la tête lourde et qu'il s'est endormi dans la pire des positions possible, pour lui comme pour moi.

- Tu ne m'as pas réveillé ? demanda-il étonné que je l'ai laissé dormir durant près de la moitié du vol.
- Bah non, pourquoi est-ce que je t'aurais réveillé, m'étonnais-je. Si tu t'es endormi c'est que tu en avais besoin.
- C'était pas trop inconfortable au moins ? demanda Charles surpris de ma réponse.
- Ah ça pour le coup on peut dire que t'as une grosse tête, le taquinais-je.
- Ah mince désolé, rigola-il. Je travaille beaucoup la nuque que veux-tu ?
- Oui j'avais remarqué, riais-je avec lui.

En descendant du jet, Charles pris sa valise et m'arracha presque la mienne des mains pour que je n'ai pas à la porter. Les pilotes avaient des voitures loués par leurs écuries qui nous attendaient déjà sur le parking de l'aéroport, nous n'eûmes donc pas besoin d'en louer ou de prendre un taxi. Il faut dire que c'est pratique quand la plupart de tes déplacements sont pris en charge par ton écurie. J'en vins presque à envié les pilotes, non c'est faux j'étais jalouse à mort en fait.

Après une demi-heure à crier à chaque fois que Charles faisait une accélération ou frôlait une voiture, nous arrivâmes à l'hôtel. Bien évidemment, Ferrari avait déjà réservé nos chambres et il eut simplement à demandé pour les récupérer. Lorsque je me m'apprêtais à récupérer la carte de ma chambre, le pilote interrompu mon geste.

- Pas besoin de chambre pour elle, elle dort avec moi, s'exclamât-il. Vous pouvez annuler la réservation et libérer sa chambre elle ne s'en servira pas.

Juste un autre coup de foudre || Charles LeclercOù les histoires vivent. Découvrez maintenant