Retrouvailles

407 14 0
                                    

Juste après avoir fini de parler, je partis me préparer pour le restaurant avec Pierre. Comme il me l'avait demandé, je me maquillai et enfilai une robe assez simple mais tres élégante. À 21h02 ( oui j'avais deux minutes de retard, et alors ? ) je descendis dans le hall où il m'attendait déjà. Il m'emmena jusqu'à sa voiture et m'ouvrit la portière pour que je monte. Mesdames et messieurs, Pierre Gasly le gentleman.

En arrivant au restaurant, il m'ouvrit à nouveau la portière pour que je descende et me tendis son bras pour me guider jusqu'à l'entrée. Je n'arrivais pas à savoir si il faisait exprès ou s'il était sérieux. Je connaissais Pierre depuis le lycée et à l'époque on se frappait dessus, on ne s'ouvrait pas les portière comme il le fait maintenant. C'est très étrange de voir les gens autour de vous évoluer et grandir.

Nous passâmes une superbe soirée. La nourriture était excellente, ce que je compris en voyant le prix du repas pour deux à la fin. Nous parlâmes de tout et n'importe quoi, de la pluie et du beau temps. Nous passâmes une grosse partie du repas à rire en se remémorant des souvenirs du lycée. Il se renseigna à propos de ma relation avec Charles et j'en fis de même pour lui et Kika. Nous parlâmes un peu travail puis bien évidemment f1. Après deux heures, le repas se termina enfin, Pierre demanda l'addition et paya pour nous deux, ce qui m'arrangea énormément à vrai dire étant donné le montant du repas.

- 523 € ?! m'exclamai-je lorsque le serveur eu déposé l'addition sur la table. On fait moitié/moitié ?
- Hein ? Non mais t'es folle ou quoi ? C'est moi qui invite, c'est moi qui paye, dit Pierre en partant payer au comptoir.

Je conduisis sa voiture au retour car contrairement à lui je n'avais pas bu pendant la soirée. Du moins pas autant. Il ne fut pas vraiment heureux de savoir que j'allais prendre le volant de sa voiture, son bébé presque mais je ne lui laissai pas le choix. Heureusement que j'avais insisté pour conduire, nous fumes contrôlé pour faire un test d'alcoolémie. Je n'avais pas forcément prévu de passer la soirée en garde à vue et encore en étant en robe moulante accompagné d'un pilote de formule un. D'un autre côté je ne vois pas la police arrêter Pierre Gasly, dans le pire des cas il lui aurait mis une amende et dans le meilleur il l'aurait laissé partir après avoir pris une photo.

***

En me réveillant le lendemain, je vis que Charles était déjà déjà parti sur le circuit. Je me levai et me préparerai donc pour le rejoindre. En quittant la chambre d'hôtel, je croisai Pierre dans le couloir.

- Au fait vous vous êtes dit quoi hier, j'ai oublié de te demander au restaurant ? demanda-il en me voyant. Charles avait l'air très heureux ce matin et il ne m'a rien laissé entendre à propos de votre discussion.
- Bah il ne s'est rien passé de spécial, lui répondis-je. Enfin nous avons juste mis deux/trois choses au clair à propos de notre relation, c'est tout.
- Et ? me questionna Pierre impatient.
- Et oui on est ensemble voilà. T'es content de l'apprendre ? me moquais-je de lui en voyant sa réaction digne d'un adolescent.
- Ouiiiii !!! s'exclama-t-il en sautant de joie dans tout le couloir.

C'est fou de voir à quel point les adultes peuvent être immature. Mais en même temps j'avais moi même fais une petite danse de la joie hier après ma discussion avec Charles. Ou plutôt devrais-je dire mon petit ami.

- Et donc qui avait tord et qui avait raison ? reprit-il après finit de sauter partout.
- Personne n'avait raison ou tord, on fonctionne simplement différemment tout les deux.

Je lui racontai la discussion de la veille et lui expliquai pourquoi nous ne nous étions pas compris. Pierre en était arrivé à la même conclusion que moi a propos de ce qui s'était passé et s'excusa même de ne pas m'avoir prévenu que Charles fonctionnait complètement différemment de moi.

Après cette petite discussion dans le couloir de l'hôtel, Pierre du partir pour les paddocks et je le suivis étant donné que nous nous rendions au même endroit. En arrivant sur le parking, il prit sa voiture et je décidai de m'incruster car que je n'en avais pas loué et que Charles n'était pas là pour me conduire. Je montai à l'arrière car Kika venait aussi. Elle arriva à peine deux minutes après et monta à l'avant.

- Salut Lilas, qu'est-ce que tu fais là ? s'étonna-t-elle.
- Je m'incruste j'ai pas de voiture, répondis-je en riant. Charles est parti à je ne sais pas quelle heure ce matin je dormais encore.
- Oui c'est normal Charles arrive toujours beaucoup trop en avance, je ne sais même pas pourquoi, intervint Pierre.

Le circuit était à côté de l'hôtel et en quelques minutes nous fûmes arrivés. Je descendis en remerciant Pierre et me dirigeai vers le box Ferrari tandis que le couple allait dans le box Alpine. Je retrouvai Charles qui parut très heureux de me voir et m'embrassa même sur la bouche, devant toutes les caméras. Vers 11h, les premiers pilotes s'élancèrent sur la piste pour commencer les essais. Charles partit dans les premiers et fit des tours excellents. Lors de son huitième tour il fît le meilleur temps à 0,45 secondes du deuxième.

Après plusieurs tours du circuit il y eu une collision entre l'une des Ferrari et l'une des Haas. La Haas passa sous la monoplace Ferrari en l'a faisant passer par-dessus elle et l'envoyant s'écraser violemment contre le mur où elle retomba ensuite à l'envers. La monoplace n'avait pas touché le sol une seule fois et avait été propulsé dans les airs durant tout l'accident.

- C'est Charles ou Carlos ? demandai-je paniquée, à son ingénieur de course.
- Je crois que c'est Charles, répondit-il dans le même état que moi. Oui c'est ça c'est Charles.

Le garage était silencieux. Tout le monde demandait à son voisin de qui il s'agissait, si il allait bien, s'il était vivant. Bien évidemment personne n'avait la réponse mais c'était toujours rassurant de demander et de partager ses craintes. Après plusieurs minutes insoutenables, Charles fut extirpé de la monoplace, inconscient. Une ambulance fut appelé sur le champ et ils transportèrent Charles d'urgence à l'hôpital le plus proche. Il était dans un état critique, saignait à plusieurs endroits et son poignet paraissait cassé ( en fait il formait un angle à 90 degrés donc je suis assez sûre de moi sur le fait qu'il est cassé ).

Je pris une voiture complètement au hasard sur le parking et me rendis à l'hôpital le plus vite possible. En arrivant je demandai sa chambre puis montai les marches de l'escalier deux à deux pour y être le plus vite possible. J'entrai dans sa chambre et le vis inconscient sur un lit, couvert de blessures et d'ecchymoses, le poignet dans le plâtre. Je pris peur en le voyant dans cet état et demandai à un des médecins s'il allait s'en sortir.

- Nous ne savons pas encore, il est stable mais en très mauvais état c'est tout ce que je peux vous dire. Disons que pour l'instant il a autant de chances de survivre que de chances de mourir, me répondit-il sans aucune pitié.

Juste un autre coup de foudre || Charles LeclercOù les histoires vivent. Découvrez maintenant