Rex

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Charles repartit de chez moi après une bonne heure à rire et à parler ensemble. Il m'avait même accompagné pour promener le chien car " On est jamais trop prudent, il y a toujours des mecs bizarres de nuit". Je crois qu'il avait oublié que je promenais un chien dont le but était justement de me protéger de ce genre de mecs bizarres, mais je ne lui avait pas rappelé car, sa présence m'avait en quelque sorte rassurée. Non pas à cause d'une quelconque peur, me rassurer dans ce sens là c'est le rôle du chien. Il m'avait rassuré dans le sens où toutes ces petites attentions me montrait que j'avais quand même de la valeurs à ses yeux, que je n'étais peut-être pas là seule à être tombé amoureuse.

***

Je dormis assez bien cette nuit, pour une fois je n'avais fais aucun cauchemar. Je ne sais pas si c'est grâce à l'alcool que j'ai bu hier ou grâce à la soirée que j'ai passé avec Charles mais, c'était la première fois depuis plusieurs mois que je n'avais pas rêvé de mon ex. En revanche, j'aurais préféré ne pas avoir la gueule de bois ce matin. Et en plus de ça, je devais retourner chercher ma voiture chez Pierre. Je lui envoyai donc un message pour lui demander à quelle heure je pourrais passer, histoire de ne pas débarquer chez lui alors qu'il dort.

En attendant sa réponse je partit promener mon chien dans Paris. Il était assez tôt et le jour ne s'était toujours pas levé. J'adorais me promener de nuit dans les rues de la capitale. Du moins, quand je ne tombais pas sur le meilleur ami de mon ex, qui m'en voulait pour avoir porter plainte contre lui.

- Eh salope ! cria-t-il à mon attention. Tu te souviens quand je t'ai dis la dernière fois que, si tu n'allais pas voir le juge pour dire que tu avais menti sur Yanis. Je te casserai la gueule et cette fois, ce sera pas le coma mais la mort. Du coup t'as réfléchi à ce que je t'ai dit ou pas ?
- Eh bien figure toi que oui, Youssef, lui répondis-je.

Je décidais de rentrer dans son jeu et essayais tant bien que mal de retenir mon chien qui ne voulait faire qu'une bouchée de cette ordure. Yanis était le prénom de mon ex et rien que le fait de l'entendre me donnait envie de vomir. Bien évidemment je ne comptais pas aller voir le juge pour lui dire que tout était faux en revanche, je voulais bien aller voir le juge pour lui dire que mon chien avait tué un type qui me menaçait constamment.

- Et du coup ? me demanda-t-il impatient.

Il était tellement naïf et sûr de lui qu'il pensait que j'allais vraiment le faire. Quel idiot !

- Eh bien du coup, c'est non, dis-je d'un ton calme.

À ces mots je lâchais la laisse de Rex en lui ordonnant de l'attaquer. Il se précipita sur le con devant moi et le fît tomber à la renverse. Il commença ensuite à le mordre en lui déchirant ses vêtements, l'ami de Yanis et m'insultait pendant que je regarder faire en souriant ( oui je suis en peu psychopathe mais bon... laissez-moi profiter de ma vengeance ). A ce moment, j'eus une idée absolument merveilleuse et décidai alors de tester un nouvel ordre que j'avais appris à mon chien.

- Rex, la bite ! criai-je à mon chien.

L'ordre était un peu vulgaire mais c'était le plus simple, pour un chien, que j'avais trouver.

Mon chien tourna la tête vers moi, arrêta un instant ce qu'il faisait, hésitant, puis sauta sur les parties intimes de sa victime qu'il mordit à pleines dents pendant que ce dernier hurlait de douleur. Je rappelai mon chien et lui remis sa laisse puis partis en courant derrière Rex pendant que ma victime pleurait de douleur en se serrant les testicules. Bien fait pour lui !

En rentrant chez moi après cette balade mouvementée, je vis que Pierre m'avait répondu depuis trente minutes. Il m'avait écrit que je n'avais pas besoin de venir pour récupérer ma voiture, Charles était déjà passé le faire et arrivait chez moi dans une demi-heure. Je rentrai chez moi, heureuse d'avoir au moins cette tâche en moins lorsque, je me rendit compte que si Pierre m'avait envoyé le message il y a trente minutes et qu'il avait écrit que Charles serait chez moi dans une demi-heure, cela signifiait qu'il était sûrement déjà chez moi.

Je détachai la laisse de mon chien et commençai à courir à fond dans les rues de Paris en essayant, en vain, d'appeler Charles. Rex courrais loin devant moi ( c'est la raison pour laquelle je l'avais détaché, flemme de se faire traîner derrière lui ) pendant que j'approchai de mon immeuble. En arrivant je vis ma voiture garée devant chez moi et Charles à l'intérieur, qui paraissait être là depuis déjà un moment.

- Hey Charles, ça va ? lui demandai-je par la fenêtre ouverte. Il sursauta puis me regarda en souriant.
- T'es en retard, dit-il en rigolant.
- Oui je sais, j'ai eu quelques ennuis en promenant le chien. Tu veux que je te ramène à l'hôtel ? lui proposai-je pour m'excuser.
- Attends, quels genre d'ennuis ? me demanda-t-il sans me répondre, en raison de son inquiétude pour moi.
- Je te raconterai. Tu veux que je te ramène ou pas ? lui posai-je à nouveau la question.
- Avec plaisir.

Son hôtel était à environ un quart d'heure de mon appartement et sur le chemin je lui racontais toute l'histoire, en commençant par mon coma, sans rentrer dans les détails de la relation avec mon ex, les menaces de Youssef qui durait depuis quelques mois et pour finir ce qui venait de se passer. Lorsque j'eu finis mon récit, Charles ne dit rien. Il me regarda longuement puis prononça enfin ses premiers mots depuis plusieurs minutes.

- T'es vraiment une femme impressionnante, dit-il avec un réelle admiration. Je ne sais pas comment j'aurais réagis à ta place mais sûrement pas avec autant de sang froid que toi.

Je ne savais pas quoi répondre. C'était la première fois que quelqu'un me faisait des compliments aussi sincères. J'étais incapable de parler, je lui souris simplement.

- Par contre, ce type je vais lui casser la gueule, rajouta-il après un moment. Ce qui me fit rire.
- Tu t'inquiètes pour moi Leclerc ? le taquinai-je.
- Bien sûr que je m'inquiète. On s'est seulement rencontré hier mais je t'apprécie déjà, déclara Charles.

Attends quoi ? Dans quel sens tu m'apprécies Charles ? Comme simple amie ou bien différemment ?

Juste un autre coup de foudre || Charles LeclercOù les histoires vivent. Découvrez maintenant