MIDDLE OF THE NIGHT

14

The Loneliest - Maneskin 

Je me réveille, l'esprit embrouillé, les yeux encore lourds des larmes de la veille. La pièce est plongée dans une semi-obscurité, et je ressens toujours le poids des événements récents sur mes épaules. Les voix apaisantes qui proviennent du salon me guident à travers le brouillard de ma conscience. Lentement, je me lève et me dirige vers le salon, où Johanna, Jayden et Hayden discutent paisiblement. Leur présence réconfortante est comme une bouée dans l'océan de mes tourments intérieurs.

À mon entrée, ils cessent tous de parler et se tournent vers moi, chacun affichant un sourire empreint de compassion. Je leur rends ce sourire faiblement, tentant de cacher mes émotions tourmentées.

Johanna s'approche doucement. 

-  Tu as faim, peut-être ? Sa voix est douce, chargée d'une inquiétude maternelle.

Je secoue légèrement la tête, ne sachant pas comment exprimer mes sentiments confus. Avant que je puisse répondre, Hayden pose sa main sur mon épaule, un geste à la fois protecteur et réconfortant. 

- Viens t'asseoir, murmure-t-il doucement

Me guidant vers le canapé. Je m'assois à ses côtés, sentant sa chaleur apaisante m'envelopper.

Johanna me tend un bol de pâtes préparées avec soin. 

- Tu devrais manger quelque chose, pour reprendre des forces, insiste-t-elle gentiment.

Je prends le bol et commence à manger en silence, absorbant leur présence réconfortante et l'ambiance apaisante de la télévision en fond sonore. Personne ne me presse de questions, me laissant le temps de rassembler mes pensées.

Jayden brise le silence. 

- Je pense que tu devrais venir chez nous ce soir, Lia. Ça ne serait pas sûr pour toi de rester seule ici après ce qui s'est passé.

Je hoche la tête, reconnaissant la préoccupation de Jayden. Avant que je puisse répondre, Hayden prend la parole avec douceur. 

- Tu peux venir chez moi, Lia. Tu ne seras pas seule, et nous veillerons sur toi.

Son offre me touche profondément, mais une réticence résiduelle m'empêche d'accepter immédiatement. Johanna intervient, l'air inquiet. 

- Lia, tu ne peux pas rester seule dans cet état.

Je les regarde tous, sentant le poids de leur préoccupation. 

- D'accord," finis-je par murmurer. "Je viendrai chez toi, Hayden."

Johanna semble à la fois soulagée et inquiète. 

- Nous resterons ici cette nuit pour surveiller et appeler un serrurier demain matin, déclare-t-elle, regardant Jayden pour confirmation.

Une fois le plan établi, je prends une profonde inspiration, essayant de paraître plus forte que je ne le suis réellement. 

- Rentrez chez vous. Je vous appellerai si j'ai besoin de quoi que ce soit, leur assure-je avec un sourire tremblant.

Ils échangent des regards préoccupés, mais finissent par acquiescer à contrecœur. Johanna me serre dans ses bras avec tendresse. 

- Prends soin de toi, Lia. Et fais-moi confiance, appelle-nous si tu as le moindre problème.

Je hoche la tête, touchée par leur soutien indéfectible. Après avoir préparé rapidement un sac avec quelques affaires, je suis prête à partir. Les garçons continuent à discuter dans le salon tandis que Johanna reste à mes côtés, encore incertaine.

- Je ne comprends pas, Lia, murmure-t-elle, les larmes aux yeux. 

- Pourquoi refuses-tu qu'on reste ?

Je lui prends les mains, les serrant doucement. 

- Parce que je tiens à vous. Allez, s'il te plaît, fais-moi confiance," lui dis-je avec une sincérité émotive.

Elle soupire, finissant par accepter à contrecœur avant de nous rejoindre dans le salon.

- Prends soin de Lia, demande-t-elle à Hayden, son ton mêlé d'inquiétude et de confiance.

Il la rassure d'un signe de tête solennel. 

- Je prendrai soin d'elle. Et je vous appellerai si quelque chose ne va pas.

Nous quittons l'appartement dans un silence tendu, Hayden et moi montant dans sa voiture. Le trajet jusqu'à chez lui est empreint d'une tension palpable, chacun perdu dans ses pensées. Arrivés chez lui, Hayden m'aide à porter mes affaires et m'installe dans sa chambre d'amis.

Pendant qu'il se prépare pour la nuit, je m'assois sur le lit, regardant par la fenêtre les lumières de la ville qui dansent dans la nuit. Hayden revient quelques instants plus tard et s'assoit à côté de moi. Sa simple présence me réconforte, mais la réalité de la journée finit par me rattraper, et je sens les larmes refaire surface.

- Hey, ça va aller, murmure-t-il doucement, passant un bras autour de mes épaules. 

- Tu es en sécurité ici, Lia.

Je me tourne vers lui, les yeux embués de larmes. Sans un mot, je me blottis contre lui, laissant aller toutes les émotions qui m'assaillent. Il me serre doucement, ses mains caressant mes cheveux avec tendresse.

- Je suis là, Lia. Je serai toujours là, chuchote-t-il, ses paroles comme une promesse de réconfort et de sécurité.

Son soutien me touche profondément, et je me sens enfin capable de me laisser aller à la fatigue et à l'épuisement qui me rongent. Ensemble, nous restons là, dans un silence réconfortant, jusqu'à ce que l'épuisement finisse par m'emporter dans un sommeil troublé.

La nuit est agitée, troublée par des rêves sombres et oppressants. Je suis prise au piège dans un cauchemar terrifiant où le visage du tueur de mes parents me hante, ricanant cruellement alors que je suis ligotée et impuissante. Les images de mes parents, suspendus dans une scène de cauchemar, me glacent le sang.

Je me réveille brusquement, le cœur battant à tout rompre. La sueur perle sur mon front, et je cherche frénétiquement des yeux la présence rassurante de Hayden. Il ouvre les yeux à son tour, alerté par mon agitation.

- Lia ! Ça va ? Regarde-moi, dit-il d'une voix douce, cherchant à me calmer.

Je prends une grande inspiration, essayant de reprendre pied avec la réalité. 

- Désolée... c'était juste un cauchemar, murmure-je, ma voix tremblante.

Hayden serre ma main avec douceur. 

- Je suis là, Lia. Tu es en sécurité maintenant, assure-t-il, ses yeux empreints d'une tendresse sincère.

Je me rapproche de lui instinctivement, cherchant du réconfort dans ses bras protecteurs. Ses caresses apaisantes m'aident à retrouver peu à peu mon calme, bien que le souvenir du cauchemar continue de me hanter.

"Merci, Hayden," soufflé-je finalement, reconnaissante pour sa présence réconfortante.

Il m'embrasse doucement le front. 

- Dors maintenant. Je suis là, murmure-t-il.

Je me blottis contre lui, sentant la fatigue m'envahir de nouveau. Ensemble, nous nous endormons, mais mes rêves sont encore habités par des images troublantes et une angoisse persistante.

Le matin suivant, je me réveille dans les bras d'Hayden, le soleil levant éclairant doucement la pièce. Une lueur d'espoir se glisse dans mon cœur, malgré les ombres de la nuit précédente qui persistent. 

Je sais que quel que soit l'avenir, Hayden sera là pour me soutenir, et cela me donne la force d'affronter ce qui viendra.